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Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs.

Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique...

lundi 26 avril 2010

Au collège, quand la violence dépasse les bornes, que faire ?

Je reçois d'un collègue enseignant en banlieue parisienne, des questions très graves, qui me semblent mériter d'être proposées à nos collègues et amis lecteurs. Ces questions, je les livre telles qu'elles m'ont été posées.

Pouvez-vous me soutenir que l’exclusion est pire qu’un viol ? Pouvez-vous me soutenir que l’exclusion de deux élèves est pire qu’un passage à tabac (36 points de suture au visage, trois semaines de soins hospitaliers, des défaillances cérébrales probablement irréversibles…le tout pour un petit garçon de 10 ans arrivé en avance d’un an en classe de 6ème) ?
Quelles attitudes, quels discours envers les autres élèves ?
La jeune fille déflorée sauvagement dans la cour, le petit garçon de 6ème passé à tabac par des grands de 3ème ?
Quel discours l’institution doit-elle alors tenir envers les élèves victimes de violences et envers leurs familles ? Peut-on demander à une jeune fille d’accepter de rester dans un établissement avec son violeur ? Peut-on expliquer à un petit garçon de dix ans qui ne dort qu’à coups de cauchemars qu’il lui faudra supporter la présence de grandes brutes de 16 et 17 ans pour que le collège termine de les éduquer correctement ?
Par où commencer quand une jeune collègue, professeur de français, se fait toucher les fesses à répétition dans les couloirs et que lorsqu’elle proteste on lui dit : « Ta gueule, salope de blanche neige ! Faut pas prendre la confiance trop vite ! T’as qu’à pas bosser ici. » ? ? ?


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vendredi 16 avril 2010

Quand on veut tuer l'école...

On peut certes accuser de la rage les enseignants — et l'on ne s'en prive pas depuis quelques années — mais le moyen le plus sûr, c'est encore de concevoir intelligemment le recrutement des candidats.
Les choses sont claires à présent : non seulement nous avons le détail des épreuves du prochain concours de recrutement (en septembre 2010 !), mais nous venons de recevoir deux exemples de "sujets zéro", avec leur corrigé, des épreuves de ce concours.
Le résultat n'est pas seulement affligeant. Il est réellement scandaleux.
Et comme je pense que ni le grand public, ni les collègues ne sont au courant de ce qui se trame contre l'avenir de nos enfants,il faut donner l'information, et, si possible, — mais c'est toujours possible ! — agir... et vite.

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samedi 10 avril 2010

Ce qui est négatif n'est jamais éducatif.

Aujourd'hui, pour résoudre les problèmes issus des violences des hommes, comme de ceux de la nature, on coupe, on casse, on rase, on exclut.
Et on punit.
Dans les entreprises, on embauche à condition de pouvoir facilement licencier...
A l'école, on traite la violence des élèves, en les mettant dehors...
Lorsque nos dirigeants commettent l'imprudence de confier à des experts compétents la question de la violence à l'école, et que leurs conclusions sont aux antipodes des propositions officielles, ce sont tout de même celles-ci qui sont adoptées.
Même les "nouveaux vieux" programmes scolaires (On reconnaît la verve de Pierre Frakowiak à cet oxymore), sont rythmés par les mots de "contrôles", "vérifications", et un permanent refus des erreurs.
Et, bien entendu, tout enseignant se croit obligé de rechercher ce qui ne va pas chez les élèves, persuadé que son métier consiste à combler des lacunes et à corriger des fautes...
Jamais nous n'avons vécu dans un monde aussi négatif...

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