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Commentaires

1. Le samedi 24 décembre 2016 à 11:00, par jean

Merci. Quand les nuages seront partis (pas seul c'est certain) comme le dit Ferré un nouvel âge arrivera

Nous aurons du pain
Doré comme les filles
Sous les soleils d'or
Nous aurons du vin
De celui qui pétille
Même quand il dort
Nous aurons du sang
Dedans nos veines blanches
Et le plus souvent
Lundi sera dimanche
Mais notre âge alors
Sera l'âge d'or
Léo Férré (Album : L'Essentiel des albums studio 1960-1974)

2. Le samedi 24 décembre 2016 à 12:04, par Julos

Jean a raison, lorsque l'oxygène vital vient à manquer c'est de poésie dont nous avons besoin. J'ai cherché un poème vivifiant, un poète de l'espoir... Paul Éluard me semble être de ceux-là.

Extrait :

"...Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté."

Paul Éluard, Poésie et Vérité, Paris, Éditions de la main à la plume, 1942

************
Que les jours à venir nous soient propices et fertiles.

JuLos

3. Le dimanche 25 décembre 2016 à 19:23, par Ghislaine Delcourt

Bonjour Eveline, et grand merci pour cette attention qui est bien de vous.
De votre souhait je retiens le mot "intelligemment",le plus difficile à mettre en actes mais peut-on se passer de l'évoquer?
Les deux poèmes me vont au coeur, évoquent tous deux une vie lointaine à l'Ecole Normale de Douai au temps où nous croyions que tout était possible pour former nos futurs citoyens.
Je m'arrête sur Eluard et la Liberté, déclaration d'amour somptueusement tissée par Lurçat en une tapisserie qui animait de façon sans doute paradoxale nos journées d'internat et surtout nos repas.
Noël se termine avec bonheur pour vous, je le souhaite, et je ne doute pas de votre volonté à continuer à nous faire réfléchir sur l'enthousiasme et l'ardeur, parfois technique, à enseigner et rendre "ingouvernables", les enfants de nos concitoyens.

4. Le mercredi 28 décembre 2016 à 10:25, par Jean-Pierre Jaffré

Merci. Bonnes fêtes à toi et une excellente année 2017.

5. Le lundi 2 janvier 2017 à 14:06, par Laurent

C'étaient les prédictions et vœux pour l’an 2000 ; elles sont reconductibles pour 2017...

En cette fin de siècle et pour entrer dans le XXIe, soyons optimistes, positivons ! Ce n’est que tous les mille ans que les années se déclinent avec trois 9 ou un triple 0.

Eduquer, c’est conduire les enfants hors de la dépendance et les accompagner en leur donnant les outils de l’autonomie. C’est pratiquer la démocratie et la solidarité scolaires en classe pour les préparer à devenir plus tard les citoyens d’une nation démocratique plutôt que les consommateurs d’une « économie de marché libre et non faussée », ou capitalisme sauvage. Tout autre comportement « éducatif » est un dressage. Le système « éducatif » français met les élèves en compétition par notes et classements pour accompagner et promouvoir les élites, en déplorant « l’échec scolaire » des autres. Le dressage et la compétition ne préparent pas à devenir citoyen responsable. Il entraine seulement à regarder avec béatitude les émissions de « divertissement » (entertainement) de TF1 animées par des amuseurs au service de la politique de diversion du marché.

En l’An de grâce 2000, par la volonté de Dieu ou de la Providence, ou à défaut, par intelligence collective, l’école, Maison des Enseignants, deviendra la Maison des Enfants, qui la fréquenteront de leur plein gré et pour leur seul profit. Ils n’en seront plus les invités obligés et n’auront plus à mériter le devoir de fréquenter l’école obligatoire. Ils y viendront par désir et plaisir d’apprendre ensemble, tous pour un, un pour tous, et pour s’émanciper. L’école « communale » deviendra la maison commune.

Les femmes largement supérieures en nombre dans l’enseignement s’entendront pour obtenir, et s’accorderont pour accorder à leurs élèves, le statut libérateur de citoyen d’école, comme leurs mères se battirent pour obtenir l’égalité des droits avec les hommes…

Les maitres ne confondront plus enseigner et apprendre, lire et déchiffrer, mémoriser par cœur et apprendre en faisant. On lira pour penser, non pour faire du bruit avec la bouche. On refusera les manuels d’enseignement qui se présentent sous l’étiquette « manuel d’apprentissage ». La classe sera donc un lieu consacré aux apprentissages, non à l’enseignement. L’apprentissage collectif se fera par l’échange et les interactions entre pairs. La coopération prendra la place de la compétition. Par devoir le maitre imposera les contenus à savoir, par pédagogie il laissera chacun choisir les outils, les techniques et les chemins pour parvenir à la connaissance. En expulsant les méthodes, il évitera de perturber, voire de bloquer, les démarches individuelles dans la conquête des savoirs. Les « méthodes » mécanisent l’apprentissage, déshumanisent et robotisent les enfants en montant des réflexes conditionnés qui sollicitent la moelle épinière et non le cortex cérébral. Les maitresses de CP remiseront ces manuels au fond d’un vieux placard et stimuleront chez leurs élèves l’intelligence et l’imagination, sans lesquelles il n’est pas de lecture possible, dans de vrais livres et dans d’authentiques situations de lecture. Les mots et les textes ne seront plus chantés mais pensés.

Tous les enseignants auront une formation en psychologie de l’enfant et des apprentissages afin que leurs actes didactiques visent l’éducation et non le dressage. Dès l’école, ils formeront des citoyens autonomes et libres, non des individus soumis et manipulés. Ayant échappé aux méthodes de déchiffrage, surnommées « de lecture », les téléspectateurs entrainés à penser par une école sans méthode, résisteront activement aux sympathiques manipulateurs de l’anesthésie médiatique.

On laissera à chacun le profit de ses acquisitions personnelles parce que apprendre et savoir sont des droits, non des devoirs. Lire et savoir lire seront bienfait sans égal ne méritant aucun « salaire » en monnaie de singe. On fréquentera la BCD, on lira tous les jours. Tous les jours on écrira pour soi et pour les autres. On apprendra à lire en lisant, à écrire en écrivant. La compétence précédera la connaissance, les définitions et les règles. La lecture par les yeux et pour soi sera la norme, la lecture à haute voix pour les autres, non pour le maitre, sera un évènement exceptionnel, rare, une situation de communication publique dans le but d’informer les camarades. De même, on écrira pour communiquer.

Tous les candidats à l’enseignement deviendront professeurs par choix, aucun par défaut.

« L’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur. » Déclaration de Genève de 1924.

Laurent CARLE

6. Le lundi 2 janvier 2017 à 14:44, par David.S

Eveline, je te souhaite une excellente année 2017 et une super santé !
J'en profite pour souhaiter les meilleurs à vœux à tous, les habitués : Pierre, Laurent, Julos...et à ceux de passage !
Merci de m'enrichir au quotidien par vos interventions !
Bonne Année !

7. Le lundi 2 janvier 2017 à 15:34, par Julos

Et bien moi j'affirme qu'en ce début d'année nous pouvons au moins être sûr d'une chose :
notre ami Laurent est en forme !

;-)

ps : je suggère au prochain président de la république de nommer Laurent à la tête du ministère de l'éducation nationale ! Car lui, au moins, a un programme qui me/nous convient !

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