Avez-vous lu l'ouvrage de Sylvain Grandserre, ECOLE : DROIT DE RÉPONSES, qui répond à des lettres diverses, imaginées (mais si plausibles !), sur tous les sujets qui font débat sur l'école ? Non ?? Alors il vous faut combler sans tarder cette grave lacune. Et pour vous mettre en appétit, voici un extrait de sa réponse à une lettre, très proche de ce que ce blog reçoit parfois comme commentaire, et qui commence ainsi : "Depuis près de trente ans, l'Education Nationale est aux mains de post-soixante-huitards attardés, dont l'objectif secret est d'abêtir nos enfants pour mieux les soumettre à leurs dogmes abrutis. A force de ne chercher que l'épanouissement et l'amusement des élèves, ces derniers sont devenus nuls et fainéants. La laxisme est à tous les étages dans ces établissements où le jeu a remplacé le travail...."

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Légèrement exaspéré par le discours médiatique (et officiel) sur la décrépitude du savoir lire en France et sur les ravages des méthodes globales, Laurent Carle m'envoie ce coup de gueule, joyeusement argumentatif, coup de projecteur éclatant sur les incohérences de ce discours, avec, pour finir quelques puissantes questions, dont j'attends avec curiosité de voir ce que leurs défenseurs pourraient leur répondre...

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Dans le dossier "Economie" du Monde cette semaine, on trouve un dessin de Pessin, que j'utiliserais sûrement si j'avais un CE1...

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Notre correspondant Lelau m'invite à répondre à la question suivante : "Obliger les enfants à lire globalement, n’est-ce pas les maintenir dans un stade infantile de l’apprentissage de la lecture ?". Il prend appui sur les propos des chercheurs en psychologie de la cognition, comme Michel Fayol, qui affirment que c’est la médiation phonologique seule qui permet la reconnaissance des mots, notamment de ceux qui n’appartiennent pas au lexique du lecteur. Selon ces chercheurs, l’automatisation du décodage serait une condition fondamentale de la réussite de la compréhension en lecture.

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Astro 52, au terme d'un très beau récit, que l'on peut lire dans les commentaires du billet précédent, me pose une question essentielle : "Aujourd'hui, es-tu pour l'application de la méthode globale ou (comme moi) pour dépasser toute notion de méthode ?". Je lui réponds.

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Quelques correspondants m'envoient, sous la protection de pseudo ininterprétables, "momo", "marie", "loki", voire "anticharme" (sic !!), des commentaires très polémiques — qui ne peuvent donc être mis en ligne — affirmant sans aucun argument, la supériorité de telle ou telle méthode de lecture, ou l'évidente efficacité de la transmission des savoirs, accompagnés en général des incontournables attaques diffamatoires contre Philippe Meirieu. Sous cette polémique se cache une importante question, celle de la manière dont peut s'effectuer un apprentissage. J'apporte ici quelques éléments de réponse.

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Une question de Ch. Montelle, dont je le remercie car c'est une question fort souvent posée, appelle une réponse approfondie... Voici cette question : "Je me demande parfois si, quand les contenus et les méthodes ne sont pas assez maîtrisées, l'adoption des techniques qui les requièrent n'est pas plus dangereuse pour les élèves démunis qu'une pédagogie rustique et rigoureuse de transmission des savoirs. Je n'affirme pas ; je me demande et je vous demande."

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Christian Montelle m'invite à approfondir ma pensée sur la nécessité d'aller dans l'eau avant d'apprendre à nager, avec cette afirmation : "Tout l'art de la pédagogie est de trouver le moyen d'encourager l'enfant à se jeter à l'eau, mais à veiller aussi à ce qu'il ne se noie pas !" Et puis l'ami Lelau m'a envoyé un très joli rappel pour terminer mon billet.

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