Quand elle se présente comme scientifique, la pensée unique devient encore plus redoutable. Elle en arrive à gangrener les esprits les plus ouverts.
Un exemple frappant et inquiétant nous est donné depuis quelques jours par un grand ami, que nous pensions immunisé contre ce genre de gangrène, le Café Pédagogique, qui propose, avec une bienveillance, certes implicite, mais nette, deux articles plus que discutables, celui de Bruno Suchaut et celui de Frank Ramus, à propos de ce morne et chaotique champ de batailles qu'est l'apprentissage de la lecture.

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Si ce superbe slogan de la campagne pour le dépistage des maladies du rein est sur ce blog, ce n'est pas seulement pour vous inviter à y réfléchir (quoique...), ni vraiment pour vous faire apprécier le choix de la formulation parlée, sans le "ne", conforme au parler du Moyen-Âge, qui considérait que la négation pouvait se traduire SOIT par le "ne", SOIT par le "pas", les deux ensemble paraissant redondance inutile, que seul l'écrit pouvait justifier. Aujourd'hui, c'est la formulation "normale" de l'oral, nullement indicatrice de négligence, contrairement à ce qui est affirmé un peu partout dans les classes, surnorme scolaire, indicatrice surtout d'ignorance.
En fait, ce qui me plaît dans ce slogan, c'est que j'y vois une excellente occasion d'évoquer une des principales difficultés de l'enseignement de la lecture, largement ignorée des méthodes et des pratiques et source d'énormes difficultés pour beaucoup d'enfants (mais source de profit pour ceux qui les soignent !)...

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Ce mot bizarre, qui peut paraître à beaucoup un insupportable gros mot, n'est autre qu'une innocente question, à laquelle il m'a bien fallu répondre... Question étrange et dont on voit mal l'intérêt, pour les enseignants lambda — ou non ! — qui lisent ce blog. Et pourtant, parfaitement inconnue dans les classes, c'est une notion capitale pour l'enseignement de la lecture... Eh oui !
Ce qui a provoqué la question, c'est un dessin de Plantu, paru dans le Monde ces jours-ci et que voici...

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