Récemment, la chaîne LCP a rediffusé l'excellent film de N. Philibert : "Être et Avoir", qui donna lieu, on s'en souvient, à un étonnant amalgame entre les qualités du film — plus exactement du documentaire tourné par Philibert dans cette petite école auvergnate — et celles du maître de cette classe unique. L'instituteur fut porté aux nues, comme symbole du merveilleux hussard de la République des années trente, au point qu'il en attrapa une tête assez grosse pour oser exiger un cachet de comédien... Une telle aberration révéla alors une âme moins admirable qu'elle ne paraissait de prime abord et rouvrit les yeux de certains sur le caractère assez discutable de sa pédagogie.
Une analyse un peu poussée des contenus scolaires que le film présente conduit évidemment à poser la question du titre de ce billet.
Tenter de répondre à cette question, à l'aube de cette année nouvelle, est un cadeau non inutile à faire à tous ceux que préoccupe l'avenir de l'école. Et puis c'est aussi l'occasion de parler des classes rurales dites "uniques" (il y en aura toujours), régulièrement oubliées dans les formations.

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