Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2008-06-28T17:33:43+02:00daily12008-06-28T17:33:43+02:00Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - hassen belakhel
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2008-06-28T17:33:43+02:00hassen belakhelChére Evline bonjour;j'ai eu des difficultés pour vous contacter au cours de cette année scolaire.
Tous les enseignants de la circonscription de Mourouj(banlieue de Tunis) vous souhaitent une bonne et agréable santé.
A Bientôt...Chére Evline bonjour;j'ai eu des difficultés pour vous contacter au cours de cette année scolaire.
Tous les enseignants de la circonscription de Mourouj(banlieue de Tunis) vous souhaitent une bonne et agréable santé.
A Bientôt ]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - ostiane
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2008-04-06T12:45:56+02:00ostianeLa semaine du goût à l'école...apprendre à découvrir, essayer, reconnaître les aliments, pour mieux se nourrir, mieux grandir en respectant plaisir de manger et hygiène alimentaire...
Et si c'était vrai ailleurs, et si c'était vrai partout?
Ostiane...La semaine du goût à l'école...apprendre à découvrir, essayer, reconnaître les aliments, pour mieux se nourrir, mieux grandir en respectant plaisir de manger et hygiène alimentaire...
Et si c'était vrai ailleurs, et si c'était vrai partout?
Ostiane]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Christian Montelle
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2008-04-03T19:37:39+02:00Christian MontelleOu plutôt ce qu'habilement on lui proposera de manger !
Vous avez des enfants ? ;-)))...Ou plutôt ce qu'habilement on lui proposera de manger !
Vous avez des enfants ? ;-)))]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Astro52
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2008-04-03T13:11:30+02:00Astro52"Penser que l'enfant qui n'a rien reçu dans son milieu familial va se nourrir seul par je ne sais quel miracle est une erreur grave (pour ces enfants)."
Mais il n'a jamais été question qu'il se nourrisse seul ! C'est plutôt qu'il n'avalera jamais que ce qu'on lui aura appris à..."Penser que l'enfant qui n'a rien reçu dans son milieu familial va se nourrir seul par je ne sais quel miracle est une erreur grave (pour ces enfants)."
Mais il n'a jamais été question qu'il se nourrisse seul ! C'est plutôt qu'il n'avalera jamais que ce qu'on lui aura appris à manger.
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Christian Montelle
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2008-04-03T11:39:49+02:00Christian MontelleAvez-vous conscience de ce qu'un enfant doit acquérir, ne serait-ce qu'au point de vue lexical pour être capable de ne pas vivre l'école comme une simple garderie ?
Voici un extrait éclairant tiré de l'American Educator du printemps 2003 :
www.aft.org/pubs-reports/...
Tout ce numéro est à...Avez-vous conscience de ce qu'un enfant doit acquérir, ne serait-ce qu'au point de vue lexical pour être capable de ne pas vivre l'école comme une simple garderie ?
Voici un extrait éclairant tiré de l'American Educator du printemps 2003 : www.aft.org/pubs-reports/...
Tout ce numéro est à lire, afin de s'élever au-dessus des problèmes de bases et de méthodes.
A well educated 12th-grader knows an enormous number of words, mostly learned incidentally. But, there is also an important place for explicit vocabulary development, especially in the early years, and especially for children who are behind. Isabel Beck and her colleagues in their excellent guide to explicit vocabulary instruction estimate that students can be taught explicitly some 400 words per year in school. (See “Taking Delight in Words” on page 36 for an example of such instruction.) These 400 words can be of immense importance to those children who are behind and need to be brought to the point of understanding key words as fast as possible. But that is just the beginning. If we want all of our children to comprehend well, they must learn many, many more words each year through incidental means. A 12th-grade student who scores well enough on the verbal portion of the SAT to get into a selective college knows between 60,000 and 100,000 words. There is some dispute among experts regarding the actual number so we might split the difference and assume that the number is about 80,000 words. If we assume that a child starts acquiring vocabulary at age two, and that the 12th-grader is 17 years old, he has acquired 80,000 words in 15 years. Multiplying 365 days times 15 we get 5,475 days. We divide that number into 80,000, and we find that the high-achieving 12th-grader has learned some 15 words a day—over 5,000 words a year. But of course, the 15-words-a-day estimate is just a mathematical average that describes a haphazard and complex process occurring along a very broad front. (For a brief account of this process, see “Words Are Learned Incrementally” on page 18.)
Pour énormément d'enfants, le seul lieu où ils puissent acquérir connaissances et lexique est l'école. L'échec est produit par les lacunes en ces domaines. Inlassablement, le professeur doit considérer ce qu'il donne à manger aux cerveaux de ses élèves. Quantité de nourriture, qualité de cette nourriture, adéquation de cette nourriture, présentation de cette nourriture (self-service ou livraison-transmission), assimilation et rétention de cette nourriture.
Penser que l'enfant qui n'a rien reçu dans son milieu familial va se nourrir seul par je ne sais quel miracle est une erreur grave (pour ces enfants).
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - ostiane
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2008-04-03T09:53:30+02:00ostianeJe vous suis, Olivier, il y a autant de "bases" qu'il y a d'élèves, d'histoires individuelles et d'esprits uniques. C'est pourquoi je n'ai pas employé ce terme, vous l'avez justement évoqué.
Rien ne commence jamais. Tout se poursuit. OUI.
Mais je suis là, avec eux, en classe pour...Je vous suis, Olivier, il y a autant de "bases" qu'il y a d'élèves, d'histoires individuelles et d'esprits uniques. C'est pourquoi je n'ai pas employé ce terme, vous l'avez justement évoqué.
Rien ne commence jamais. Tout se poursuit. OUI.
Mais je suis là, avec eux, en classe pour aller à la rencontre de tous ces chemins, et tenter de leur fournir une boussole, quelques balises et quelques pistes.
Si ces pistes sont trop embrouillées, je risque de les envoyer dans le labyrinte de l'échec.
Si ces pistes sont trop directives, je risque de les préformater pour un système dont ils seront que des pions.
Et si moi-même je ne sais où je vais, je peux certes tomber sur de magnifiques paysages, mais je risque également de m'enliser dans les marécages de la pensée.
Je tente l'exercice périlleux de l'idéaliste pragmatique. La PEDAGOGIE au service du SAVOIR (lui-même au service de l'élève-enfant-individu-libre) J'aime les deux mots, l'un autant que l'autre. Je ne renie ni l'un, ni l'autre. J'essaie.
La grande majorité des enseignants essaient. Avec ce qu'ils sont. Comme ils peuvent.
La belle idée seule ne suffit pas.
La pédagogie est un moyen. Pas une fin.
Le savoir pour le savoir conduit à l'élitisme et à l'idéologie.
Le savoir est un moyen. Pas une finalité.
Pas si facile.
Bien à vous
Ostiane
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Christian Montelle
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2008-04-02T19:36:08+02:00Christian MontelleSi je puis me permettre d'interférer dans votre sympathique dialogue...
A force que l'on se préoccupe uniquement de leur "apprendre" à penser, j'ai quelques enfants, dans mon voisinage, qui ne connaissent pas le moins du monde leur table de multiplication, et qui ignorent superbement...Si je puis me permettre d'interférer dans votre sympathique dialogue...
A force que l'on se préoccupe uniquement de leur "apprendre" à penser, j'ai quelques enfants, dans mon voisinage, qui ne connaissent pas le moins du monde leur table de multiplication, et qui ignorent superbement la conjugaison des verbes français dits irréguliers. Ils "penseront" certainement dans le cadre de l'ANPE, tout au long d'une existence exaltante !
Il ne faut exagérer ni dans un sens ni dans l'autre. Sinon, on risque le ridicule !
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Astro52
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2008-04-02T17:37:43+02:00Astro52Mettre en place les apprentissages qui permettront les autres... mais sans tomber dans ce discours sur "les bases", pourtant très à la mode en ce moment, qui en pédagogie n'est que le signe de l'ignorance la plus consommée. La notion de "base" n'existe pas, c'est l'illusion...Mettre en place les apprentissages qui permettront les autres... mais sans tomber dans ce discours sur "les bases", pourtant très à la mode en ce moment, qui en pédagogie n'est que le signe de l'ignorance la plus consommée. La notion de "base" n'existe pas, c'est l'illusion d'adulte produite par l'ignorance de ce qu'il y a en amont. Tout a ses propres bases, depuis la naissance, et tout est la base d'autre chose. Rien ne commence jamais, tout se poursuit.
Il est certainement difficile de poser les bons fonctionnements, aux étapes clés de la scolarité, sans tomber dans cette illusion qu'on serait en train de poser des bases, que tout commencerait là.
Aujourd'hui on se dirige plutôt vers l'usage démagogique du mot "base", pour justifier que parce qu'elles devraient être intrinsèquement "simples", on aurait raison de se dispenser de faire réfléchir les élèves.
Cordialement,
Olivier]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - ostiane
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2008-04-01T20:26:55+02:00ostianeNon, non, Astro pas égaré. Merci pour votre contribution. C'est en "causant" de terrain à terrain qu'on arrivera à évoluer.
Je vais reformuler mon propos.
Je vous l'accorde bien volontiers:
1 Etre brillant en math et français ne fait en aucun cas l'habit du bon enseignant....Non, non, Astro pas égaré. Merci pour votre contribution. C'est en "causant" de terrain à terrain qu'on arrivera à évoluer.
Je vais reformuler mon propos.
Je vous l'accorde bien volontiers:
1 Etre brillant en math et français ne fait en aucun cas l'habit du bon enseignant.
2 Le français et les math ne sont que deux enseignements parmi tant d'autres.
Mais en primaire, l'élève est si perméable aux apprentissages. Les conceptions qui s'installent en lui sont parfois si difficile à "déconstruire".
L'enseignant du tout jeune élève porte cette extrême responsabilité de mettre en place les premiers apprentissages qui induiront par la suite la validité et la viabilité des apprentissages suivants.
Il me semble que cette responsabilité nous soumet à une grande exigence et rigueur.
Exigence et rigueur que l'on retrouve dans bien des domaines d'enseignement. Pour ne pas dire dans tous...
Mais j'aurais beau être une excellente pédagogue, une maîtresse dynamique et sympathique, si je ne maîtrise pas mes propres fondamentaux, comment puis-je aider mes élèves à construire les leurs?
Alors la question peut se poser: le français et les math sont-ils des fondamentaux?
Il me semble (ne me tapez pas dessus!) que oui. Sans que ce soit réducteur vis à vis des autres apprentissages. Sans rien enlever à la nécessité absolue et incontournable du travail sur le développement des compétences et des capacités dans toutes les autres "matières".
Mais vous avez raison, il existe bien des entrées possibles dans ce métier d'instit'. Et choisir juste après le bac n'est sans doute pas la meilleure formule.
Sortir du milieu scolaire pour y entrer à nouveau...cela pose un vrai problème.
Je ne suis ni experte, ni maître formateur. Je me pose des questions, je cherche à comprendre, à échanger, à exprimer mon point de vue pour le confronter aux autres? Aux vôtres! Envie d'évoluer sans tabou. Envie d'affronter mes propores contradictions pour essayer d'y voir plus clair.
Ostiane
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Ostiane
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Astro52
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2008-03-31T21:47:47+02:00Astro52Ostiane,
Je suis pour ma part totalement contre l'idée d'un système d'études dans lequel devenir instit devrait être un choix fait dès le bac et quasiment réservé aux littéraires.
Pour ma part, je n'ai jamais eu de bac général, j'ai eu un bac de techniques de labo en chimie (dans un...Ostiane,
Je suis pour ma part totalement contre l'idée d'un système d'études dans lequel devenir instit devrait être un choix fait dès le bac et quasiment réservé aux littéraires.
Pour ma part, je n'ai jamais eu de bac général, j'ai eu un bac de techniques de labo en chimie (dans un lycée dont la rue débouche sur la cathédrale de Reims) ; ensuite j'ai fait un BTS dans un autre lycée (où ils ont signé la fin de la 2ème guerre mondiale, sic), tourné métallographie la première et électro-chimie traitement de surface la deuxième ; puis une licence très dure en sciences des matériaux (pour faire l'IUFM ce coup-là !).
J'ai rencontré beaucoup de profs de français persuadés que c'est leur matière qu'il faut étudier pour savoir penser, s'exprimer... persuadés que la culture est dans les bouquins. Bref, tout ce que j'ai jamais supporté.
Aujourd'hui je peux dire quoi ? Je crois pouvoir penser largement aussi bien que "les littéraires", écrire à peu près comme eux (l'envie c'est autre chose), et lire à peu près aussi bien qu'eux un texte difficile (pour peu qu'il ait un sens). D'autre part, j'en ai surpris plus d'un par ma créativité dans le domaine des outils pédagogiques.
Donc je ne vois vraiment pas ce qu'ont de plus que moi ceux qui ont fait des études de français. D'ailleurs leur réussite au concours PE est loin d'être mirobolante, malgré un niveau d'exigence en maths très bas.
Pour ce qui est de la formation en linguistique pourquoi pas. Moi j'en ai eu une à l'IUFM. Comme depuis tout petit, j'ai rien compris à la grammaire. L'année suivante, en PE2, plein de bonne volonté, j'ai lu un vrai bouquin de grammaire de Vargas. Je ne peux pas dire que je n'ai pas compris, mais comme pour moi tout cela est chiant et inutile, j'ai vite tout oublié. Reste qu'on m'a toujours dit qu'il fallait apprendre la grammaire pour maitriser l'orthographe grammaticale... et que je la maitrise en n'ayant jamais rien compris à leur grammaire depuis le CE1. Donc pour moi c'est que décidément, y a vraiment quelque chose qui cloche dans la logique de la chose !
Enfin, je me suis encore égaré.
A bientôt
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - ostiane
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2008-03-31T18:37:46+02:00ostiane"Ne pas savoir distinguer un attribut d'un complément d'objet n'était-il pas tout simplement le contenu qu'on leur avait enseigné ?"
Encore faut-il que l'enseignant lui-même soit en accord avec la dite "règle". S'il veut aider l'élève dans sa démarche d'acquisition le..."Ne pas savoir distinguer un attribut d'un complément d'objet n'était-il pas tout simplement le contenu qu'on leur avait enseigné ?"
Encore faut-il que l'enseignant lui-même soit en accord avec la dite "règle". S'il veut aider l'élève dans sa démarche d'acquisition le maître doit en posséder pleinement à la fois la nature et la fonction (nature de la règle et fonction de cette même règle)
Or il me semble que nous ne sommes pas suffisammant formés dans les IUFM à la grammaire et la linguistique. Trop vite balayé car trop de chose à voir!
Je serai pour ma part assez favorable à un recrutement non sur la base d'une licence quelle qu'elle soit, mais plutôt d'une formation de 2 ans ciblée en langue française ET mathématiques, à laquelle s'ajouteraient deux années d'iufm pour approfondir tous les domaines d'enseignements et les pratiques associées à la pédagogie de projets dans le cadre du socle commun.
Sans oublier d'intégrer un cursus dans le domaine de la communication et des relations humaines (familles, et communauté éducative dans son ensemble) ainsi qu'une analyse du "sytème" dans lequel nous nous apprêtons à évoluer.
Je dédierais enfin une dernière année de formation (rémunérée) divisée en deux semestres: 6 mois dans une entreprise (pour s'ouvrir au monde) et six mois dans un établissement avec un projet de cycle (pour s'adapter aux réalités scolaires). L'enseignant stagiaire viendrait ici en supplément des enseignants titulaires. Une bonne façon de mettre en place des classes en binôme et une réelle mise en place des cycles
Ainsi,
Nous resterions à un niveau bac +5
Le recrutement sur la base des fondamentaux permettrait une meilleure maîtrise de ces derniers.
La formation en iufm serait concentrée sur la didactique, la pédagogie et l'assimilation du socle commun dans une optique de pédagogie de projets et de travail en cycles
La dernière année axée sur la confrontation au monde permet à l'enseignant de sortir d'une vision trop théorique.
Qu'en pensez-vous?
Evoluons.Sachons garder du passé ce qu'il faut garder, osons innover sans tout détruire. Et ne méprisons pas la pédagogie qui a tant contribuer au partage du savoir.
Ostiane
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]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Astro52
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2008-03-31T13:55:06+02:00Astro52"Et j'ai accablé mes élèves de syntagmes, de paradigmes, d'embrayeurs, d'énonciation. J'ai constaté très vite l'inanité de ce pédantisme. C'était comme si un prof de physique de cinquième voulait sauter par-dessus les éléments simples de la physique des forces pour aborder tout de..."Et j'ai accablé mes élèves de syntagmes, de paradigmes, d'embrayeurs, d'énonciation. J'ai constaté très vite l'inanité de ce pédantisme. C'était comme si un prof de physique de cinquième voulait sauter par-dessus les éléments simples de la physique des forces pour aborder tout de suite la physique quantique."
Peut-on vraiment comparer la situation de communication ou d'énonciation et la physique quantique ? L'un renvoie à un vécu quotidien, puisque savoir qui parle à qui est essentiel à la compréhension de toute forme de communication, alors que l'autre n'a jamais été vu autrement que par des formulations mathématiques formelles qui font apparaitre un monde incompatible avec toutes les intuitions du monde réel. A tel point qu'on en est encore à se demander de quoi ces lignes d'écriture vertigineuses, qui par ailleurs fonctionnent, parlent vraiment.
Se demander qui parle à qui pour comprendre ou écrire un message ne peut devenir pédant que si on a ce besoin irrépressible de le soumettre à des règles formelles, comme au bon vieux temps. L'erreur n'est pas de parler de ce sens fondamental inclu (directement ou pas) dans un écrit, c'est d'avoir voulu en parler de la même manière "réglée" dont on a toujours parlé de la grammaire. C'est tellement plus rassurant pour les adultes ! De la même manière que c'était rassurant de passer en lecture des pratiques syllabiques décérébrées à des pratiques globales tout aussi décérébrées, beaucoup plus rassurant que d'en profiter pour se demander ce que lire voulait vraiment dire. Quand on a été habitué aux formules magiques, il est plus facile de changer de formules que de sortir de la magie des mots.
"Les enfants ne pouvaient surnager dans ce fatras et, au brevet, on constatait que le tiers des élèves ne parvenaient pas à distinguer un attribut d'un complément d'objet. Alors même qu'on leur avait ressassé la chose depuis le CM1 !"
Alors qu'on leur avait ressassé depuis bien avant le CM1 parfois qu'un COD répond à la question "quoi ?". Il est quoi ? petit. Petit = COD ! Ne pas savoir distinguer un attribut d'un complément d'objet n'était-il pas tout simplement le contenu qu'on leur avait enseigné ?
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - ostiane
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2008-03-30T12:22:59+02:00ostianeLà où je rejoins Christian:
1/
"Les responsables sectaires de quelque bord qu'ils soient sont lourdement responsables de ce naufrage. Les maîtres sont dans l'incertitude, renoncent parfois à enseigner la grammaire." ( Je consate en effet ce désarroi parmi mes collègues )
2/...Là où je rejoins Christian:
1/
"Les responsables sectaires de quelque bord qu'ils soient sont lourdement responsables de ce naufrage. Les maîtres sont dans l'incertitude, renoncent parfois à enseigner la grammaire." ( Je consate en effet ce désarroi parmi mes collègues )
2/
"Le ministre, manœuvré par les allumés du SLEEC, veut imposer un retour à une grammaire ancienne idéalisée, mais décrivait fort mal notre langue, ayant été conçue pour apprendre le latin." ( Flatter l'opinion publique au lieu de former et d'informer, c'est plus rapide et moins coûteux.)
3/
"je propose que l'on abandonne les grandes postures et que l'on pratique en classe une grammaire raisonnable" ( oui!)
En revanche, l'effondrement de l'enseignemant dont vous parlez, cher Christian, ne tient pas tant dans une approche de la grammaire qui serait erronée ou inadaptée à la classe. Il s'agit d'un problème de temps et de génération.
Il me semble en effet, que nous subissons, ces 30 dernières années, une "douloureuse" mais néanmoins nécessaire mutation des pratiques pédagogiques. Avec tout ce que cela engendre de "postures" idéologiques.
Toute évolution passe ces affrontements théoriques. Ce qui me semble extrêmement intéressant en vous lisant l'un et l'autre, c'est que je vous accorde à l'un ET à l'autre tout autant de crédit. Vos deux approches m'éclairent tour à tour. Et j'accepte bien volontiers cette apparente contradiction.
Vous appartenez (il me semble, mais je peux me tromper) à la même génération. Génération qui a du assumer ses "choix" en fonction d'une posture politique. la gauche progressiste source d'innovation (quelqu'en soit le prix à payer) contre la droite réactionnaire garant de la pureté de la langue ( quelqu'en soit le prix à payer) Il fallait (il faut souvent encore) choisir sa pratique de classe en fonction de ses affinités politiques.
Pour ce qui me concerne, il me plait à penser que ce sont ces deux attitudes antagonistes, mais respectables et tout autant fondée l'une que l'autre, qui ont permis de construire peu à peu une autre vision de la réalité scolaire.
Je m'explique:
Je me situe à mi-chemin. J'ai étudié enfant la grammaire traditionnelle, sans me poser de question et mes parents comprenaient ce que j'apprenais en classe. Tout allait fort bien.
J'ai étudié en fac la linguitique de Monsieur Bentolila qui m'a ouvert les portes de l'intime de la langue française et qui couronnait ce que j'avais toujours appris en classe, avec un sentiment de toute puissance. Un pur moment de délice intellectuel!
J'ai découvert en IUFM une "autre" grammaire. Une grammaire nouvelle qui s'appuyait sur des théories et des approches pédagogiques révolutionnaires, qui elles, n'avaient plus grand chose à voir avec mon passé grammatical. Quelle découverte... J'ai appris qu'il n'y avait qu'une seule vision des choses. J'y ai perdu un peu, de mon latin, beaucoup de mes certitudes, mais j'ai appris la relativité des choses. J'ai compris l'humilité du métier. J'y ai acquis une autre conviction.
Celle que je devrais sans cesse questionner mes savoirs antérieurs, mes pratiques antérieures, mes lectures antérieures pour ne cesser de m'adapter à ma classe, à l'exigence de mes élèves. Exigence d'apprendre. Et de comprendre. Et de ne pas comprendre!
Parfait mais alors, que dire et comment faire face à une classe? Et bien j'ai choisi d'accepter d'intégrer ces deux approches. J'ai choisi de faire du b et a ba et de pratiquer parallèlement la grammaire constuctiviste...j'ai assumé (je n'avais pas d'autre choix) de paraître inconstante ou peu soucieuse de la cohérence théorique de ma posture.
Mais pédagogiquement cette attitude "entre deux" me semble respectable. Mes élèves, eux me le réclament et ce sont eux qui guident ma démarche (attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit...)
Bon, alors ou en étais-je...
Oui, il me plait à croire, qu'une fois le fossé générationnel franchi, nous arriverons à une certaine et relative sérénité grammaticale...jusqu'au prochain tsunami linguistique! Et je serai là pour défendre mon bout de gras. Et d'autres seront là pour défendre le leur, et d'autres enfin, pour tenter le compromis politiquement incorrect mais pédagogiquement efficace!
Et bien, pour un dimanche matin...
J'espère avoir été claire. (j'en doute)
J'espère avoir été convaincante. ( A vous de me le dire!)
Je vous adresse à l'un et à l'autre mes très sincères salutations professorales! (c'est acceptable grammaticalement, mais n'a pas beaucoup de sens, j'en conviens...)
Venez de temps à autre me rendre visite et réagir à mes "articles"!
Un par jour...
]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - Christian Montelle
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2008-03-29T23:36:46+01:00Christian MontelleChère Eveline,
Je ne mets pas en doute la pertinence des analyses de la linguistique, sans pour autant leur accorder une utilité ou une validité systématiques. Je connais bien l'exemple de Carrol, servi dans toute discussion sur le sens et la grammaire.
J'ai utilisé très abondamment les...Chère Eveline,
Je ne mets pas en doute la pertinence des analyses de la linguistique, sans pour autant leur accorder une utilité ou une validité systématiques. Je connais bien l'exemple de Carrol, servi dans toute discussion sur le sens et la grammaire.
J'ai utilisé très abondamment les descriptions de Saussure, Martinet, Dubois, Ruwet, Gross, Chomsky, Combette, etc pour éclairer mes propres représentations de notre syntaxe. Dans un premier temps, avec l'impétuosité et l'imprudence de la jeunesse, je les ai prises, l'une après l'autre pour les nouvelles lumières de la grammaire. Et j'ai accablé mes élèves de syntagmes, de paradigmes, d'embrayeurs, d'énonciation. J'ai constaté très vite l'inanité de ce pédantisme. C'était comme si un prof de physique de cinquième voulait sauter par-dessus les éléments simples de la physique des forces pour aborder tout de suite la physique quantique.
J'ai trouvé un ouvrage plus raisonnable : Michel Arrivé, François Gadet et Michel Galmiche, La grammaire d'aujourd'hui, Flammarion, 1986, qui intégrait bien mieux les différentes descriptions de la langue. Et je me suis efforcé d'enseigner une grammaire accessible aux enfants selon ce qu'ils avaient déjà appris, qui tienne compte plus des possibilités et des besoins des élèves que de la pureté de la doctrine de tel ou tel.
Dans le même temps, je voyais un effondrement de l'enseignement de la grammaire dans la confusion la plus totale des approches et des métalangages. Tel divisait la phrase en trois constituants, tel autre en deux. Tel parlait d'articles, d'autres hurlaient au déterminant. Les professeurs de langue proposaient d'autres descriptions, de même que les latinistes ou hellénistes. Les enfants ne pouvaient surnager dans ce fatras et, au brevet, on constatait que le tiers des élèves ne parvenaient pas à distinguer un attribut d'un complément d'objet. Alors même qu'on leur avait ressassé la chose depuis le CM1 !
Les responsables sectaires de quelque bord qu'ils soient sont lourdement responsables de ce naufrage. Les maîtres sont dans l'incertitude, renoncent parfois à enseigner la grammaire. Comment sortir de cette confusion si ce n'est en reconnaissant les erreurs passés, en abandonnant les dogmatismes de ceux qui croient posséder la vérité et qui n'entendent pas les autres, traités de crétins irréductibles, lesquels "crétins" renvoyant la balle avec la même bêtise ?
Le ministre, manœuvré par les allumés du SLEEC, veut imposer un retour à une grammaire ancienne idéalisée, mais décrivait fort mal notre langue, ayant été conçue pour apprendre le latin. Voilà ce que l'on a gagné à mettre la charrue avant les bœufs, à imposer des théories dans la classe avant qu'elles n'eussent été apprises par les enseignants.
En un mot, je propose que l'on abandonne les grandes postures et que l'on pratique en classe une grammaire raisonnable qui s'affinera peu à peu, à mesure que les maîtres seront formés.]]>Ah ! Le problème du sens en grammaire !! - ostiane
https://charmeux.fr/blog/index.php?2008/03/27/68-ah-le-problmeme-du-sens-en-grammaire#c453
2008-03-29T22:23:17+01:00ostianeAh, je vous reconnais bien là, Eveline, et ce joli cours en ligne me fait, comme par magie, remonter le temps...jusqu'au temps de la préparation au concours...le temps des certitudes incertaines et des habitudes bouleversées...
Oui, parfois je me sers de ces phrases incensées mais...Ah, je vous reconnais bien là, Eveline, et ce joli cours en ligne me fait, comme par magie, remonter le temps...jusqu'au temps de la préparation au concours...le temps des certitudes incertaines et des habitudes bouleversées...
Oui, parfois je me sers de ces phrases incensées mais cohérentes. Oui, les élèves apprécient ces tours de passe-passe grammaticaux qui font ressortir, en dehors de tout sens, les indices orthographiques. Des indices d'autant plus frappant qu'ils sont les seuls reconnaissables! Et pour cause...
Ce qui est surprenant, c'est que cela ne les destabilise absolument pas. Comme en terrain connu, puisque ludique, ils construisent leur propre sens, ils organisent très naturellement, derrière ces phrases, des récits ou l'imaginaire s'accrochent aux repères syntaxiques.
Et si on inventait la suite de l'histoire? Une histoire sans queue ni tête mais qui serait cohérente? Chacun y trouverait son sens. Chacun y construirait ses personnages. Insencé, impensable mais grammaticalement acceptable!
Pour sûr, Eveline, l'exercice vaut démonstration!
Mais je suis certaine que Christian a son mot a dire...N'est-pas cher collègue?