Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2021-06-02T10:06:29+02:00daily12021-06-02T10:06:29+02:00Evaluer pour soumettre. - Benjamin Barbier
https://charmeux.fr/blog/index.php?2021/05/24/464-evaluer-pour-soumettre#c15462
2021-06-02T10:06:29+02:00Benjamin BarbierBonjour,
Je nous espère nombreux à partager l'analyse de Laurent et je nous souhaite nombreux à l'avenir à oser l'écrire et le dire.
Quel électrochoc suffisamment puissant pourrait faire réfléchir le plus grand nombre ?
Un film de A.Dupontel ?
Un cash investigation d'Elise Lucet?...Bonjour,
Je nous espère nombreux à partager l'analyse de Laurent et je nous souhaite nombreux à l'avenir à oser l'écrire et le dire.
Quel électrochoc suffisamment puissant pourrait faire réfléchir le plus grand nombre ?
Un film de A.Dupontel ?
Un cash investigation d'Elise Lucet?
Tout est dit dans le titre du billet d'Eveline.
Une piste intéressante cependant... Le projet culturel et artistique, les PAG...
Cela ouvre le champ des possibles pour les vaincus du système dont parle Laurent.
Il n'y a pas d'évaluation dans ce type d'action et c'est tant mieux.
Je pense qu'on ne peut pas s'opposer frontalement au rouleau compresseur des évaluations. Les rouages sont bien en place. Julos nous l'a rappelé.
Néanmoins je crois beaucoup à la réponse culturelle et artistique.
Cela pourra limiter la casse régulièrement et justement évoquée sur ce blog.
Pour ma part, je vais suivre l'exemple de mes aînés en investissant la classe chaque année dans un PAG.
Cordialement
Benjamin Barbier ]]>Evaluer pour soumettre. - Laurent CARLE
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2021-05-25T15:48:52+02:00Laurent CARLE« Il s'agit ici en fait d'une stratégie »
Il fallait le dire. Merci Éveline. CSEN, ce n’est pas de l’évaluation, c’est du tri.
Là où LE TEMPS N’EXISTE PAS, il n’y a PAS DE MÉMOIRE
En France, l’école n’est pas malade. C’est juste une institution pathologique et...« Il s'agit ici en fait d'une stratégie »
Il fallait le dire. Merci Éveline. CSEN, ce n’est pas de l’évaluation, c’est du tri.
Là où LE TEMPS N’EXISTE PAS, il n’y a PAS DE MÉMOIRE
En France, l’école n’est pas malade. C’est juste une institution pathologique et pathogène, une maladie introduite en France par Guizot dans les années 1830. Les maitres n’eurent pas le choix des méthodes. Pas d’enseignement mutuel ou coopératif. Enseignement simultané par classe d’âge par un maitre directeur de conscience, garant de l’éducation morale. Laïque ou cléricale, l’école d’aujourd’hui est celle de toujours.
Malade, professionnel de santé ou bien portant, qui ne serait pas hostile à la maladie ? Mon « intransigeance » avec ce système scolaire fait suite à l’aide et la bienveillance que j’ai prodiguées longtemps à certains qui n’en avaient pas avec leurs élèves. Non, ils n’avaient pas une pierre à la place du cœur, mais ils étaient programmés comme autrefois et aujourd’hui pour être intransigeants avec les enfants qui ne sont pas assez dociles ou ne font pas « leur travail comme il faut », comme les contremaitres dans les forges et ateliers du siècle de Guizot. Ce passé est aussi présent aujourd’hui qu’autrefois, éternel. A l’école, le temps historique n’existe pas. La perpétuité est définitive. Je ne jette donc la pierre à personne, ni aux instits, ni aux scénaristes du cinématographe. Ce ne sont pas les buralistes et les cinéastes qui propagent le cancer du poumon chez les fumeurs… et leurs familles, ce sont les industriels du tabac. Cependant, ils le vendent avec la bénédiction de l’état.
Si je ne jette la pierre à quiconque, comme Éveline je lance un pavé dans la mare de l’école à la française (cette école de carte postale d’avant la première guerre mondiale, si sainte parce que si laïque et si intransigeante avec le pécheur, que le cinéma montre avec complaisance : individualisme, compétition, tri sélectif, « égalité des chances », « ascenseur social », réussite au mérite, mépris pour les perdants, félicitations aux gagnants, honte aux vaincus). Cette école, que, comme moi, tout Français connait bien pour y avoir séjourné une quinzaine d’années, soulage parfois la misère économique et sociale, comme dans le film de Bertrand Tavernier. Mais elle répand largement et sans état d’âme la misère cognitive et culturelle, symptôme « pris en charge » par la Sécu au nom de DYS, pour les démunis, les « défavorisés », ceux qui « travaillent mal ». Les scénaristes le savent aussi bien que les enseignants, mais en bonnes autruches ils font comme s’ils ne le savaient pas.
Les rares pédagogues émancipateurs sont rares et admirables. En cherchant, on en trouve. Ce sont eux que les tests du CSEN dérangent. Les autres, la majorité, qui font l’école dans les murs ou qui la montrent sur l’écran, fonctionnent docilement selon le logiciel installé dans les cerveaux à la création de l’école communale ou paroissiale et contribuent « naturellement » à la finalité du système scolaire, la soumission à l’ordre bourgeois d’abord, la division sociale ensuite.
Que l’on soit en 2021, en 2015, en 2005, en 1975 ou en 1905, que le ministre soit Blanquer ou Jospin, le projet « éducatif » dominant n’est pas l’émergence de la pensée et l’apprentissage solidaire en communauté (vous rigolez). Partout et pour le plus grand nombre, il reste le même : apprendre à nager sur un tabouret, chacun pour soi.
Comment « OSER ENTRER EN COMMUNICATION » dans une institution où communiquer est un délit ?
]]>Evaluer pour soumettre. - Julos
https://charmeux.fr/blog/index.php?2021/05/24/464-evaluer-pour-soumettre#c15460
2021-05-24T14:57:36+02:00Julos"Si nous continuons à assimiler ces pratiques qui dévoient l'éthique de nos missions, nous pouvons craindre que le management d'entreprise ne devienne la norme de laquelle nous ne pourrons plus nous extraire."
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D'autant plus que sur le plan administratif Blanquer a..."Si nous continuons à assimiler ces pratiques qui dévoient l'éthique de nos missions, nous pouvons craindre que le management d'entreprise ne devienne la norme de laquelle nous ne pourrons plus nous extraire."
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D'autant plus que sur le plan administratif Blanquer a peu à peu mis à la tête des académies et des rectorats des "adjudants"dont la mission prioritaire est clairement de veiller à l'ordre blanquérien.
A quand la révolte des insoumis ?
]]>Evaluer pour soumettre. - Alain Refalo
https://charmeux.fr/blog/index.php?2021/05/24/464-evaluer-pour-soumettre#c15458
2021-05-24T11:16:22+02:00Alain RefaloMerci Eveline pour ton remarquable éclairage. De consentement en obéissance à des injonctions et pressions toujours plus autoritaires et destructrices, le métier d'enseignant devient l'ombre de lui-même. Si nous continuons à assimiler ces pratiques qui dévoient l'éthique de nos missions,...Merci Eveline pour ton remarquable éclairage. De consentement en obéissance à des injonctions et pressions toujours plus autoritaires et destructrices, le métier d'enseignant devient l'ombre de lui-même. Si nous continuons à assimiler ces pratiques qui dévoient l'éthique de nos missions, nous pouvons craindre que le management d'entreprise ne devienne la norme de laquelle nous ne pourrons plus nous extraire. Mercredi, nous aurons les conclusions du Grenelle de l'éducation. Le pire est donc encore à venir, car le pire est le seul horizon que nous offre Blanquer. Il est temps de sonner l'alarme. Il est temps d'entrer à nouveau en résistance pédagogique. Pour notre honneur, pour l'avenir de l'école et des élèves. Pour ne pas mourir.]]>