Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
https://charmeux.fr/blog/index.php
fr2020-01-24T11:27:41+01:00daily12020-01-24T11:27:41+01:00Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Laurent Carle
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14964
2020-01-24T11:27:41+01:00Laurent CarleIl y a des gens qui n’aiment pas, ne peuvent pas, ou ne savent pas lire Meirieu. En réalité et en fait, comme le pointe monsieur Henri, c’est une question d’opinion. Parfois, l’opinion, portée par la rumeur ou façonnée par l’idéologie, obscurcit la vue et le jugement.
Autrefois,...Il y a des gens qui n’aiment pas, ne peuvent pas, ou ne savent pas lire Meirieu. En réalité et en fait, comme le pointe monsieur Henri, c’est une question d’opinion. Parfois, l’opinion, portée par la rumeur ou façonnée par l’idéologie, obscurcit la vue et le jugement.
Autrefois, Maitre ON, maladroit pédagogue policier de la pensée, a forcé Léon Napeau à le lire, contre sa volonté. Lire Meirieu, quelle punition ! Comme il est quasiment impossible d’imposer la lecture, ou une érection, à quelqu’un qui n’en a pas envie, monsieur ON est probablement expert en tours de force. Bruler les livres est autrement plus efficient que d’en exiger la lecture. Les démocrates, et donc les pédagogues, ne se livrent à aucun de ces rituels barbares. Pour ma part, j’ai trouvé un gigantesque enrichissement personnel à lire Meirieu. Merci. Pour moi, c’eut été une grande misère d’en être empêché par une interdiction d’IL ou d’ELLE. Je plains Napeau Léon de n’avoir pas pu, voulu ou su lire ce penseur humaniste et généreux, aussi modeste que génial. S’il avait compris ses idées et sa pédagogie, il pourrait penser son métier avec intelligence et en parler avec discernement, sans dérailler. Il saurait faire la distinction entre croire et savoir, entre science et conformisme. Il ne serait pas forcé d’argumenter contre la pédagogie comme un pauvre diable, avec des arguments de cloche fêlée, fort répandus car vendus en supermarché et dans les bazars de charité.
]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Julos
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14961
2020-01-23T15:27:30+01:00JulosAinsi donc notre contributeur récurrent-monté- sur-pseudo-à-géométrie-variable aurait été "contraint" de lire Meirieu ! On croit rêver... Et ça voudrait nous donner des leçons de "réalisme".
Que je sache, Philippe Meirieu, enseignant, avant d'être un...Ainsi donc notre contributeur récurrent-monté- sur-pseudo-à-géométrie-variable aurait été "contraint" de lire Meirieu ! On croit rêver... Et ça voudrait nous donner des leçons de "réalisme".
Que je sache, Philippe Meirieu, enseignant, avant d'être un universitaire-formateur militant pédagogique prenant, à ce titre, toute sa place "d'influenceur" (comme on dit aujourd'hui) dans les débats sur l'école et la Société, n'a jamais occupé de poste institutionnel (tel que ministre de l'éducation, recteur ou inspecteur général) l'autorisant à contraindre qui que ce soit d'adhérer à ses idées, convictions ou suggestions pédagogiques. Tout au plus a-t-il pu avoir été conseiller auprès de quelques rares ministres de l'éducation nationale pendant quelques temps, notamment durant la courte période où il fut nommé directeur de l'inrp alors agonisante (sous Allègre il me semble ?).
De même, suggérer que son influence auprès d'une majorité d'enseignants ait pu être telle que cela explique les mauvais résultats et l'inefficacité du système éducatif... à part figurer au box-office des rumeurs urbaines ou des rengaines chères aux anti-pédagos brighelliens et/ou polonyens, je ne connais aucune étude sérieuse qui ose soutenir cette thèse ridicule. Comme dirait notre Riton Laveur : ça reste une... "opinion".
Faut-il redire, une fois encore, que si les années 60-70 ont favorisé l'émergence et l'embellie d'idées et de pratiques pédagogiques nouvelles et novatrices, rompant avec la tradition, ce ne fût qu'une embellie et le fait d'une minorité de praticiens, de formateurs et de chercheurs. Et jamais, au grand jamais une dictature mettant en péril la liberté pédagogique (comme c'est le cas aujourd'hui).Embellie qui vit son temps révolu dès le milieu des années 80, avec le ministère Chevènement...
Depuis lors, l'éducation nouvelle reste un combat, une utopie nécessaire, le fait de quelques résistants, désormais héroïques qui ont tout mon respect et mon estime. ]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Alain Miossec
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14959
2020-01-23T00:40:15+01:00Alain MiossecPlusieurs réflexions à partir de l’intervention d’Eveline et des échanges.
1- La question de l’humain au cœur des pratiques éducatives (de « transmission de savoir ») reste une boussole décisive. Comment transmettre des savoirs sans transmettre « soumission-docilité-...Plusieurs réflexions à partir de l’intervention d’Eveline et des échanges.
1- La question de l’humain au cœur des pratiques éducatives (de « transmission de savoir ») reste une boussole décisive. Comment transmettre des savoirs sans transmettre « soumission-docilité- fatalisme », «peur-jugement-concurrence de l’autre », « négation de ses identités-capacités »... si l’on reste sur un type de transmission « donnée-reçue» chacun pour soi de savoirs posés comme des « évidences » ?
Au gfen nous disions avec B. Charlot, J.Y. Rochex, O. Bassis, J. Bernardin... « Aussi, de notre point de vue, c'est moins l'élève qu'il faut mettre au centre (par une sorte de bienveillance compassionnelle) que son rapport au savoir, qu'il faut prendre en compte et faire évoluer. Et ce, grâce à l'activité... Mais de quelle activité parle-t-on ? »
Ce qui replace de toute façon l’humain et son développement au centre ! Faire vivre le savoir comme une aventure humaine. La question pédagogique (comme unité - pratique, savoir, valeur) devient incontournable.
2- Entièrement d’accord sur l’importance de « l’ébranlement » dans les pratiques éducatives artistiques... autorisant comme dit Meirieu « une brèche dans nos habitudes », ouvrant donc des possibles, permettant l’expérience de « l’attention, l’expression, la pensée, l’émotion »...c’est pourquoi « oser » (avec) des « contraintes » constitue une des principales orientations des ateliers d’écriture, d’arts plastiques etc !
On pourrait dire que dans le primaire, quand elles existent, les pratiques éducatives artistiques bénéficient paradoxalement de l’avantage de ne pas faire partie des « évaluations standardisées » ! Ceci dit, « Articuler étroitement la fréquentation des œuvres, la réflexion sur leur enjeu avec la pratique artistique » reste malheureusement encore trop rare dans le système scolaire. Les arts sont toujours minimisés (formation, heures, coefficient...) par rapport au soi-disant « fondamentaux », alors que nous venons de voir qu’il s’y joue des éléments fondamentaux. De plus les processus de création, les savoirs pour la pratique restent encore trop peu connus, trop peu travaillés pour nourrir un réel « tous capables ».
3- Mais les autres domaines « disciplinaires» peuvent aussi devenir l’occasion de faire cette expérience de l’ébranlement, même si leurs histoires sociales et scolaires (position, statut...) ne sont pas identiques.
Certes, survalorisés, surévalués, sur-normés, les soi-disant savoirs « fondamentaux » et leur « méthodes », sous prétexte de rassurer les élèves, ossifient, saucissonnent, simplifient, individualisent et favorisent plutôt le « gavage » (accumulation formelle), la « casse » (exclusion du sujet), la normalisation plutôt que la normativité et donc empêchent tout « ébranlement » émancipateur !
Et pourtant, pas d’apprentissage sans passage par le changement, le doute, l’incertitude, la remise question, le tâtonnement...il faut absolument lire les contributions de D. Favre sur « l’éducation à l’incertitude », « l’addiction à la jouissance de la certitude ».
4- Oui mais alors comment concilier la liberté de l’ébranlement avec la sécurité, l’identité ? Quelle pédagogie de l’incertitude ? Si s'émanciper en situation de création, d'invention, d'apprentissage, de pensée...c'est vivre des changements dans son rapport aux savoirs, aux œuvres, à savoir et à créer, il serait nécessaire de pouvoir accepter de vivre des mouvements de déstabilisation-restabilisation, déconstruction-reconstruction (« désillusion-ré illusion »?). Et si certains des moments vécus sont jubilatoires avec accès à la compréhension-pouvoir, d'autres peuvent être vécus comme insécurisants, voire « violents » ! (cf. les travaux de Boimare « L ‘enfant et la peur d’apprendre »)
Même s’ils sont proportionnés aux ages, ces moments d'incertitude, de doute, de difficulté, de fragilité, voire d’errements ou encore d'inquiétude (ex : s'écarter de la culture de son milieu ou la remettre en question...) sont incontournables (d'autant plus intenses d’ailleurs pour ceux qui ont peu de connivences culturelles avec ce qui est travaillé). D'où l'enjeu du travail pédagogique, qui doit accorder une extrême attention à offrir des conditions (situations, contenus, dispositifs, interventions) propices non seulement à provoquer la curiosité et à enclencher la recherche, mais aussi à maintenir, en sécurité, cet état de questionnement et « d'incertitude » avec des cheminements et des échanges libres (sans « jugements », lectures au négatif), et ceci jusqu'à triompher de manière jubilatoire en produisant et partageant des « œuvres » ou en formalisant ensemble des savoirs en compréhension.
L'objectif étant qu’au fur et à mesure, l'incertitude gérée plutôt de manière externe par la médiation de l’enseignant et du collectif puisse être prise davantage en charge de manière interne et autonome par chacun. Enjeu humain et de société considérable.
]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Sébastien Lemoine
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14958
2020-01-21T19:19:32+01:00Sébastien Lemoine@Jean Foutre
Le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (1934-1936) a été crée par le communiste Paul Langevin, le socialiste Paul Rivet et le radical Alain.
le mot « antisémite » lancé par Michel Onfray en 2018 contre Alain est l'équivalent aujourd'hui de « sorcière...@Jean Foutre
Le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (1934-1936) a été crée par le communiste Paul Langevin, le socialiste Paul Rivet et le radical Alain.
le mot « antisémite » lancé par Michel Onfray en 2018 contre Alain est l'équivalent aujourd'hui de « sorcière » au Moyen-âge lancée contre les hérétiques.
Onfray, à la lumière des politiques actuelles, fait une chasse aux sorcières à la « dialectique » en s'attaquant à des monuments : Hegel, Marx, Freud, Alain.
S’il a un savoir dire/parler, je doute que Michel Onfray sache lire et réfléchir.
Selon Émile Jalley, Alain est « lecteur et admirateur de Hegel et de Marx » : www.editions-harmattan.fr... En 1950, il écrit deux textes « testamentaires » sur Marx.
Alain a exprimé un « antisémitisme » dans son journal que l'on pourrait qualifié d'intime. Il ne l'a jamais exprimé dans sa vie quotidienne, ni dans ses écrits. Il a exprimé en quelques phrases le sentiment/la psychologie d'une époque dont il faisait parti.
Ainsi, « Antisémite, Alain ? L’affirmation doit être nuancée.
Ces divagations n’occupent que quelques pages dans un pavé où il est surtout question de littérature et de philosophie. Les spécialistes du philosophe rappellent qu’on ne trouve aucune trace d’antisémitisme dans ses publications. Au pire, il serait coupable d’avoir partagé des préjugés anti-juifs, hélas courants à l’époque.
« Il n’a jamais été un pétainiste enthousiaste, encore moins un partisan de la collaboration », souligne l’historien Jérôme Perrier, auteur d’une étude sur la pensée politique d’Alain. »
Avec mes références (Stephen Jay Gould, Karl Marx, Alexandre Zinoviev) et exactement les mêmes phrases, les petits staliniens du FUC et les bobos-gauchos me traitent de fasciste; et les droiteux et les pseudo-socialos me traitent de stalinien.
La calomnie prend toujours de l'ampleur comme le rappelle l'air d'opéra du Barbier de Séville : leblogdelavieillemarmotte... . Un air qui m'a marqué en musique au collège en 6ème.]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Henri Golan
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14957
2020-01-21T11:03:44+01:00Henri GolanAlain a été dreyfusard, fondateur d’un comité antifasciste, anti-gaulliste et antisémite. La moindre recherche établit cette réalité complexe que rien ne changera.
Tout en se voulant proche du peuple, Alain, professeur en khâgne, a sélectionné et formé les "élites" qui nous...Alain a été dreyfusard, fondateur d’un comité antifasciste, anti-gaulliste et antisémite. La moindre recherche établit cette réalité complexe que rien ne changera.
Tout en se voulant proche du peuple, Alain, professeur en khâgne, a sélectionné et formé les "élites" qui nous ont dirigé . C’est un autre fait.
Dernière réalité : ceux qu’Alain a trié ont, à leur tour, formé les cadres intermédiaires en s’appuyant sur ses " Propos ". Cela s’éteint et personne ne se souciera probablement plus d’Alain dans 10 ans.
Ceci étant, les écrits d'Alain ont l'intérêt de montrer comment une conception du monde naît, se transforme, est vue comme modèle ou comme exemple des limites des intellectuels français de l’entre deux guerres. C’est d’une modeste mais précieuse utilité pour qui s’interroge sur la différence entre fait et opinion.]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Eveline
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14956
2020-01-21T08:47:46+01:00EvelineJ'ajoute, pour le prétendu marrant, qu'Alain fut le maître du plus grand professeur de philo que j'aie eu : Michel Alexandre. C'était en khâgne au lycée Fenelon à Paris, au lendemain de la guerre. Il nous parlait beaucoup de ce maître dont les cours ne se bornaient pas au programme...
J'ajoute, pour le prétendu marrant, qu'Alain fut le maître du plus grand professeur de philo que j'aie eu : Michel Alexandre. C'était en khâgne au lycée Fenelon à Paris, au lendemain de la guerre. Il nous parlait beaucoup de ce maître dont les cours ne se bornaient pas au programme officiel, et qui, pour lui, avaient joué un grand rôle dans son propre engagement contre les fascismes, pendant la guerre.
J'invite donc ce commentateur à vérifier ses affirmations afin d'éviter les citations hors contexte, même si nos dirigeants actuels, fort coutumiers de cette pratique, ont banalisé la chose.]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - David
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14955
2020-01-20T21:40:01+01:00David@ Henri Golan
Vous mélangez tout et sortez tout de son contexte. En prenant une phrase ici ou là on peut écrire n'importe quoi...
Pourtant ce que vous oubliez de dire c'est qu'Alain fut en 1934, cofondateur du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA), dirigé par Paul...@ Henri Golan
Vous mélangez tout et sortez tout de son contexte. En prenant une phrase ici ou là on peut écrire n'importe quoi...
Pourtant ce que vous oubliez de dire c'est qu'Alain fut en 1934, cofondateur du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA), dirigé par Paul Rivet et Paul Langevin.
Il a contribué à rassembler les points de vue des partis composant le Front Populaire.
Il a incarné l'esprit de l'antifascisme et en a fait une tradition politique qui a influencé la résistance intérieure française.
Du coup, je ne vous suis pas du tout...]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Henri Golan
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14954
2020-01-20T18:41:13+01:00Henri Golan@ David
Merci d’avoir cité Alain, ancien de l’ENS qui aura passé sa vie en Khâgne à sélectionner sans trembler les élites parisiennes. Comme quoi, faites ce que je dis et pas ce que je fais ….
Et pour qui cite en même temps H. Ginott et Alain, ce dernier a écrit dans son journal...@ David
Merci d’avoir cité Alain, ancien de l’ENS qui aura passé sa vie en Khâgne à sélectionner sans trembler les élites parisiennes. Comme quoi, faites ce que je dis et pas ce que je fais ….
Et pour qui cite en même temps H. Ginott et Alain, ce dernier a écrit dans son journal "J’espère que l’Allemand vaincra car il ne faut pas que … de Gaulle l’emporte chez nous. Il est remarquable que la guerre revient à une guerre juive qui aura ses Judas Macchabée ".
Tout en respectant la liberté de pensée de chacun, souffrez que j’ai d’autres sujets de réflexion.
@ Carle
Votre insistance à faire de l’école une machine à sélectionner et à faire des enseignants les Kapos de ce système est aussi triste que Bourdieu.
En lisant le n° 100 de la revue Education et Formation (site du M.E.N) et en regardant les CHIFFRES et PAS leur commentaire, vous verrez que le " système " est un véritable outil d’intégration avec une réussite des filles ou de groupes démentant vos a priori. Quand aux enseignants, si j’ai bien lu, il pratiquent même la discrimination positive.
Voilà ce que nous dit le vrai réel de la réalité.
@ Julos
Seul comptent les propositions et non le patronyme de qui les formule.
Quant à lire Meirieu, on m’y a obligé autrefois, merci. Ses " idées " m’ont toujours furieusement fait penser au CAP " Couture flou ". Quand à leurs effets dans les classes et en formation, chacun peut en juger les résultats.]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Alain Miossec
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14953
2020-01-20T12:08:43+01:00Alain MiossecEn décalé de la discussion...mais pas si loin...
Un large mouvement contre les évaluations CP-CE1.
Un communiqué, lettre commune "évaluation CP-CE1" au ministre.
www.cafepedagogique.net/l......En décalé de la discussion...mais pas si loin...
Un large mouvement contre les évaluations CP-CE1.
Un communiqué, lettre commune "évaluation CP-CE1" au ministre.
www.cafepedagogique.net/l...]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Laurent Carle
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14952
2020-01-19T17:22:29+01:00Laurent CarleEt pour rajouter une louche dans le pot, les pieds dans le plat :
dcalin.fr/publications/gr...
SIMPLEMENT HUMAIN
Un texte de Sylvain GRANDSERRE
Maître d’école (citant lui aussi Haïm Ginott)...Et pour rajouter une louche dans le pot, les pieds dans le plat :
Un texte de Sylvain GRANDSERRE
Maître d’école (citant lui aussi Haïm Ginott)
]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Eveline
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14951
2020-01-19T11:55:54+01:00EvelineLaurent a raison : le risque de recevoir ce reproche est effectivement grand.
Mais si l'on veut jouer à "qui c'est qui en sait plus ?", on rappellera la loi Greenwald, qui définit les limites du fameux point Godwin, et les place là où l'allusion au nazisme est parfaitement justifiée. Ce qui...
Laurent a raison : le risque de recevoir ce reproche est effectivement grand.
Mais si l'on veut jouer à "qui c'est qui en sait plus ?", on rappellera la loi Greenwald, qui définit les limites du fameux point Godwin, et les place là où l'allusion au nazisme est parfaitement justifiée. Ce qui est le cas, quand il s'agit des objectifs de l'éducation, impossibles à définir, sans la mise en garde de Haïm Ginott.
Mais il faut reconnaître que cette mise en garde a quelque chose de très agaçant pour beaucoup qui aimeraient bien qu'on l'oublie au plus vite. Alors je crois nécessaire de courir ce risque !]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - David
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14950
2020-01-19T10:57:35+01:00David@Pierre Quiroulle
Si Meirieu pioche chez d'autres cela me convient parfaitement car je n'ai pas sa culture et je ne saurais pas où chercher (je m’excuse de mon ignorance)
Notre vrai combat c'est d'aider les plus faibles, les plus démunis. Le gouvernement semble l'avoir oublié.
Quand...@Pierre Quiroulle
Si Meirieu pioche chez d'autres cela me convient parfaitement car je n'ai pas sa culture et je ne saurais pas où chercher (je m’excuse de mon ignorance)
Notre vrai combat c'est d'aider les plus faibles, les plus démunis. Le gouvernement semble l'avoir oublié.
Quand j'entends encore cette semaine, qu'un jeune inspecteur dans toutes les écoles où il passe demande exclusivement de la lecture haute voix ! Et il insiste : "les élèves doivent lire à voix haute et c'est tout ! rabâche-t-il"
On voit bien que les instructions venues d'en haut sont tournées vers l’élitisme et tant pis pour les ignorants…
Voici un texte d'Alain qui j’espère vous fera réfléchir :
« Dans cette nouvelle organisation de l’enseignement [...] j’aperçois une idée qui ne me semble point juste, d’après laquelle il faudrait régler l’enseignement selon les aptitudes de l’élève. [...] On procède trop souvent comme s’il s’agissait de choisir ceux que l’on instruira. Folle méthode. S’il faut choisir, je choisis les esprits les plus rebelles ; les autres n’ont pas besoin de moi. [...] Ce monde ira toujours comme il va, si le trésor des Humanités est réservé à ceux qui en sont les plus dignes. Au contraire, si l’on se mettait à instruire les ignorants, nous verrions du nouveau. »
Alain, Propos II.
]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Laurent Carle
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14949
2020-01-19T10:10:43+01:00Laurent CarleAttention Éveline !
En évoquant les mises en garde de Haïm Ginott, rescapé des camps nazis, qui déplorait qu’une didactique magistrale ait fabriqué à terme des humains instruits, cultivés, diplômés, qui ont traité d’autres êtres humains, leurs semblables, comme de la vermine à...Attention Éveline !
En évoquant les mises en garde de Haïm Ginott, rescapé des camps nazis, qui déplorait qu’une didactique magistrale ait fabriqué à terme des humains instruits, cultivés, diplômés, qui ont traité d’autres êtres humains, leurs semblables, comme de la vermine à éliminer de façon organisée, scientifique, planifiée et systématique, tu risques d’être rappelée à la raison de l’idéologie dominante par des gardiens du temple se mobilisant pour t’éviter de te retrouver par inadvertance au point Godwin.
Malheureusement pour l’enfance, pour la démocratie, pour les droits de l’homme, pour la France, dans l’école à la française, ce ne sont ni les enfants, ni les savoirs, ni les apprentissages qui sont au cœur du système, c’est l’enseignement, officiellement, la sélection, implicitement. Comme nous le rappellent les gardiens du temple, teaching égale learning et en tient lieu. Les savoirs et la culture, ça ne s’apprend pas, ça s’enseigne. Pour qu’ils s’inscrivent dans la mémoire, il suffit que l’élève se comporte comme une oreille qui écoute, écrit et mémorise pour « quand il sera grand », mais ne parle, ni n’agit ici et maintenant. Et c’est bien ainsi que, dans les écoles de France, pour transmettre et motiver on note, on classe, on récompense, on exhorte, on met en garde, on punit, on met en compétition « naturellement », comme une évidence incontestable, au nom d’un « cela va de soi » qui n’est pas questionnable. Celui qui « travaille » y réussit (y gagne) grâce à son mérite, celui qui se « laisse aller », y échoue (y perd). Autre évidence naturelle, on dit qu’il y aurait des obstacles intrapsychiques, les maladies scolaires, comme les « troubles » du langage et des « apprentissages », qu’on soigne mais qu’on ne guérit pas. Même s’il voulait mettre l’enfant au centre, le ministre ne le pourrait pas parce que le système scolaire n’est pas éducatif, mais exclusivement compétitif. D’ailleurs, tout le monde dit travailler dans le système éducatif, mais beaucoup refusent le terme « éducateur », dévalorisant à leurs yeux savants.
L’effet constant et permanent de cette psychologie collective, de ces représentations héritées d’un lointain passé, acquises dès le CP, première année de formation traditionnelle des futurs enseignants, : « ce n’est pas une réforme, de plus, de l’enseignement » qui changerait quoi que ce soit. Et le reproche qui s’adresse aux « pédagogistes », comme Charmeux et Meirieu, c’est de faire obstacle à l’émulation par compétition, seule voie efficace pour transmettre des connaissances. Leurs idées pédagogistes, « malsaines » et subversives, empêcheraient les collègues, même à distance, de faire correctement un arbitrage sélectif « qui pourrait faire réussir tout le monde » en écartant les enfants du peuple de l’acquisition des savoirs nécessaires à une vie humaine réussie, sans victoire sur les autres. « L’échec est triste et déplorable, mais on n’y peut rien changer ». Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’être mauvais lecteur, mais, selon la doctrine officielle, une seule de savoir lire, c’est de bien suivre les leçons de déchiffrage de la méthode, en classe, en famille ou en officine de rééducation. C’est la règle. Il faut s’y plier.
Le ministre, lui, est motivé par le souci de préserver les privilèges de sa classe. Le système, lui, en son ensemble fait de la résistance, pas à l’Occupation, non, à la Libération de l’école et de ses occupés. Seuls, l’orage, le déluge, le tonnerre et le tremblement de terre, pourraient ébranler les certitudes françaises. Il ne faut pas compter sur la presse « people », sur les journalistes d’investigation, ni sur les journaux d’opinion pour informer le peuple de cette catastrophe silencieuse, sans bruits ni tremblements.
]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Julos
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14948
2020-01-18T22:49:03+01:00Julos@Henri Tournelle
Non seulement vous persistez à jouer au petit jeu du vrai-faux contributeur anonyme aux pseudos interchangeables (quel aveu de tempérament instable !), mais la simple vision du patronyme Meirieu vous donne des boutons ! Malheureusement pour vous, comme ceux qui en écorchent...@Henri Tournelle
Non seulement vous persistez à jouer au petit jeu du vrai-faux contributeur anonyme aux pseudos interchangeables (quel aveu de tempérament instable !), mais la simple vision du patronyme Meirieu vous donne des boutons ! Malheureusement pour vous, comme ceux qui en écorchent l'orthographe, ne l'ayant sans doute pas lu assez attentivement, il ne s'agit pas d'un laboratoire pharmaceutique !
D'ailleurs, vous-même qu'avez-vous lu de la somme pédagogique que représente la riche bibliographie de Philippe Meirieu ? Vu les contresens et les caricatures que vous en proposez à longueur de contributions, permettez-moi de douter...
Mais les" pėdagogos" que nous sommes ont beau être épris de défauts, ils restent néanmoins des êtres généreux et foncièrement optimistes sur le genre humain. Aussi, je me dévoue pour vous convier à une séance de rattrapage. Prenons cette publication des éditions ESF datant de 1995, intitulée "La pédagogie entre le dire et le faire". Dans son introduction Meirieu évoque les raisons qui l'ont conduit à suspendre ses fonctions d' universitaire et de chercheur-formateur afin d'officier en tant que simple prof de philosophie dans un établissement scolaire en milieu difficile. Voici quelques extraits des remarques et réflexions que cela lui inspire :
"... une chose est de pouvoir, de temps en temps, se "replonger" dans les réalités quotidiennes de l'enseignement primaire et secondaire, d'entendre les enseignants parler de leur travail et d'être attentif à leurs préoccupations, de lire les enquêtes et les témoignages qui sont publiés, autre chose est de se trouver confronté jour après jour aux élèves d'une classe, de devoir durer toute une année scolaire en restant fidèle à ses convictions, d'être affronté dans la quotidienneté à toutes les contraintes inhérentes à la vie d'un établissement...[...]... A priori, cette démarche ne me semblait pas devoir soulever le moindre problème ni susciter le moindre étonnement ou la plus petite résistance. La chose me paraissait totalement naturelle et parfaitement légitime...[...]... Or, il faut croire que l'éducation n'est pas un domaine comme les autres car mon projet fût, très vite, considéré d'un œil étrange, avec une suspicion qui, tout d'abord, me désarçonne et que je finis par m'approprier, un peu à mon insu, au point de devoir publiquement et à plusieurs reprises, m'expliquer et me justifier... Il me fallut ainsi me défendre contre les mille et un soupçons dont j'étais devenu l'objet. Et je dus finir par accepter qu'en matière éducative, l'épreuve des faits n'a pas tout à fait le même statut que dans les autres disciplines et que vouloir se confronter à eux constitue une sorte de provocation insupportable : quand on prétend "savoir ", on ne doit plus tenter de "faire" car "savoir" et "faire " sont ici considérés comme deux métiers bien distincts dont, paradoxalement, le second doit toujours précéder le premier : on "fait la classe " avant de "savoir comment la faire " et, quand on sait la faire, on ne la fait plus !"
*************
A mes yeux, ces quelques lignes suffisent à me convaincre de la totale sincérité de son auteur, sans parler de la grande humilité dont la démarche évoquée témoigne.
Rien que pour cela je dis "respect !"
Au cas où cela vous paraîtrait insuffisant lisez l'ouvrage en entier. C'est... passionnant. ]]>Pour une "pédagogie de l'ébranlement"... - Pierre Quiroulle
https://charmeux.fr/blog/index.php?2020/01/15/412-pour-une-pedagogie-de-l-ebranlement#c14947
2020-01-17T20:28:56+01:00Pierre QuiroulleJuste un petit point de généalogie.
Comme à son habitude, Meirieu pioche chez d’autres et masque ses emprunts sous une nouvelle dénomination.
Son ébranlement renvoie, évidemment, à l’étonnement des Grecs. Platon en faisait déjà l’origine de la sagesse : « L’étonnement : il...Juste un petit point de généalogie.
Comme à son habitude, Meirieu pioche chez d’autres et masque ses emprunts sous une nouvelle dénomination.
Son ébranlement renvoie, évidemment, à l’étonnement des Grecs. Platon en faisait déjà l’origine de la sagesse : « L’étonnement : il n’existe pas d’autre origine à la philosophie. » (Théétète, 155 d) .
Aristote précise : " Apercevoir une difficulté et s’en étonner, c’est reconnaître sa propre ignorance " avant d’aller vers le savoir (Métaphysique, I, 2, 982).
Quant à faire des arts la seule source d’ébranlements productifs, si j’ose dire, relire le Ménon (82a8 sq.) suffit pour voir que les mathématiques en sont une autre et que la pédagogie active existe depuis bien longtemps.
Comme quoi, la culture classique, si décriée, n’a pas de si mauvais fondements.]]>