Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2019-09-28T17:12:18+02:00daily12019-09-28T17:12:18+02:00Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Julos
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2019-09-28T17:12:18+02:00JulosHeureusement que tu es là, David, courageux et dévoué, à nous faire une lecture commentée et distanciée... ça aide à faire passer la pilule, amère. En effet, on se demande qui a bien pu écrire ces inepties ? Et combien liront tes commentaires avisés ?
:-((...Heureusement que tu es là, David, courageux et dévoué, à nous faire une lecture commentée et distanciée... ça aide à faire passer la pilule, amère. En effet, on se demande qui a bien pu écrire ces inepties ? Et combien liront tes commentaires avisés ?
:-((]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - David
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2019-09-27T22:04:46+02:00DavidLe pire dans ces documents fournis par le ministère c'est les points d'attention que l'on retrouve en fin de chapitre.
On se demande qui a pu écrire cela ? Pas des enseignants, c'est impossible ! Encore moins des "experts" ! Ou alors, on les a torturés !
Voici des éléments...Le pire dans ces documents fournis par le ministère c'est les points d'attention que l'on retrouve en fin de chapitre.
On se demande qui a pu écrire cela ? Pas des enseignants, c'est impossible ! Encore moins des "experts" ! Ou alors, on les a torturés !
Voici des éléments retrouver ici ou là dans "se préparer à apprendre à lire et à écrire":
**"Appeler systématiquement les finalités de l’apprentissage : « j’apprends à dire le nom et le son des lettres pour apprendre à lire et à écrire tel mot » "**
Catastrophique !!
**"Peuvent être enseignés conjointement nom et « bruit » de la lettre car la connaissance des voyelles les plus fréquentes a, e, i, o, u ne pose pas difficulté puisque leur nom est identique au phonème correspondant. Cependant la question se pose pour les consonnes isolées car elles ne produisent pas de son."**
Ah oui les lettres font du bruits ! Mais pas toutes ! Mais alors je ne comprends plus le conseil précédent qui me disait que je devais apprendre le son des lettres. Comment faire avec les consonnes ? Et en plus avec les isolées ? Je suis perdu!
**"Adapter le mobilier à la taille de l’élève"**
Ah oui c'est vrai je n'y avais pas pensé...Je comprends mieux maintenant.
**"Prendre en compte l’élève gaucher : l’installer à la gauche d’un droitier, placer le modèle d’écriture de façon à ce qu’il reste visible au moment où l’élève écrit"**
Je viens de rester 10 minutes immobile à la lecture de ce conseil ! Choqué ! C'est une blague, en fait ?
]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Laurent Carle
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2019-09-21T16:06:07+02:00Laurent CarleUN GUIDE FONDE SUR L’ETAT DE LA RECHERCHE
Antiquités et vieilles guenilles (méthodes).
Dans notre système scolaire (soi-disant éducatif) paralysé, incapable d’avancer, d’évoluer, de se renouveler au profit de l’enfance et dans l’intérêt de la démocratie, voilà deux siècles...UN GUIDE FONDE SUR L’ETAT DE LA RECHERCHE
Antiquités et vieilles guenilles (méthodes).
Dans notre système scolaire (soi-disant éducatif) paralysé, incapable d’avancer, d’évoluer, de se renouveler au profit de l’enfance et dans l’intérêt de la démocratie, voilà deux siècles que les petits écoliers ânonnent, comme chèvres bêlantes, des syllabes isolées ou emballées dans des mots sans sens. Les savants prédicateurs contemporains proposent des « non-mots » qui se prêtent mieux au déchiffrage insensé. Les anciens n’y avaient pas pensé.
Les décennies passent, les ministres se succèdent, mais le pouvoir politique répète sans se lasser qu’il faut « décoder » (c’est plus « scientifique » que déchiffrer) pour identifier les mots et les comprendre. Pourtant, en 1932, Alain écrivait : « Il s’agit d’apprendre à lire, et aussi d’apprendre à penser, sans séparer jamais l’un de l’autre. Or, une syllabe n’a point de sens, et même un mot n’en a guère. C’est la phrase qui explique le mot… » Les ministres n’ont pas lu ce « pédagogiste révolutionnaire ».
UN ETERNEL PARADOXE DEVENU UNE BANALITE :
Guide fondé sur l’état de la recherche, elle-même assise sur l’état pathologique de l’enseignement de la lecture défini comme normalité.
Avec la caution de la science des gardiens du temple, le ministre actuel recommande, comme ses prédécesseurs, de faire déchiffrer pour comprendre. Une addition de clichés vieux comme l’école, présentés comme les dernières avancées de la recherche scientifique !
Pourquoi cette audace réactionnaire qui s’affiche sans se cacher et sans pudeur ?
La majorité des acteurs du système se sentira humiliée et méprisée par ces instructions autoritaires. Les syndicats protesteront. Mais, les parents et, parce que ces directives viennent confirmer leurs pratiques, leurs croyances et les traditions, 95 % des enseignants approuveront le texte pour son apparence scientifique et apprécieront la modernité de ses néologismes. En travaillant avec méthode à la fabrication de 25 à 30 % d’illettrés par génération, nous jouons dans le camp des dominants contre la république et la démocratie. Et donc à nos dépens.
L’immobilisme est en marche, l’obscurantisme éclaire le chemin.
]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Alain Miossec
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2019-09-20T17:36:57+02:00Alain MiossecEn attendant d'aller plus loin...Je n’ai pas encore tout lu dans le détail mais déjà les entrées sont « royales », car bien entendu elles servent de chapeau à tout le reste.
Intro Guide CP Savoir lire
« Les travaux de la littérature scientifique internationale s’accordent à...En attendant d'aller plus loin...Je n’ai pas encore tout lu dans le détail mais déjà les entrées sont « royales », car bien entendu elles servent de chapeau à tout le reste.
Intro Guide CP Savoir lire
« Les travaux de la littérature scientifique internationale s’accordent à considérer que l’acte de lire repose sur deux grandes composantes, deux processus fondamentaux et transversaux :
— l’identification de mots écrits qui est spécifique à la lecture;
— la compréhension qui relève de processus généraux non spécifiques à la lecture. »
Donc comprendre de l’écrit, c’est comme comprendre de l’oral, c’est comme comprendre un tableau, comprendre un théorème de maths, comprendre comment conduire etc ? Il n’y a pas de conduite, stratégies, objets spécifiques pour chacune des pratiques...c’est à n’y rien comprendre !
Intro Guide CE1 Déchiffrage et compréhension (entre parenthèses mes commentaires)
« Dans toute lecture, le décodage et la compréhension ont partie liée d’une façon indissociable. Pour comprendre les mots (pas un message, ni un texte !) écrits que l’on a sous les yeux, il faut les décoder, afin de retrouver la connaissance orale que l’on possède de ces mots. Les mots lus sont alors traités comme des mots entendus (donc lire de l’écrit c’est entendre de l’oral que l’on produit soi-même !). En conséquence, les difficultés de compréhension de l’écrit sont relatives, soit à un décodage défaillant qui empêche d’accéder à la signification connue du mot (évidemment il n’y en a qu’une seule indépendante du contexte !), soit à des problèmes de compréhension dus au vocabulaire ou, plus largement, à des champs culturels non maîtrisés. Ce lien entre le décodage et la compréhension (c’est l’oral, le vocabulaire et le déchiffrage !) met en évidence l’importance du travail à conduire sur la maîtrise du langage oral, l’enrichissement du vocabulaire dans les divers domaines disciplinaires et culturels. Mais il indique aussi la nécessité d’un travail sur le déchiffrage, à même de créer les conditions pour que les élèves puissent s’engager dans la lecture compréhensive (il faut donc déchiffrer préalablement pour s’engager dans la compréhension !). »
Guide= méta-méthode de lecture
Autorité scientifique invoquée, inattaquable donc.
Pédagogie descendante de la règle, explicite à tout va, répétition
Pédagogie des outils « traditionnels » en avant (dictée, copie...)
Induction vers du travail seul sur des exercices scolaro-centrés, sans échanges, sans collectif.
L’erreur soi disant-importante, mais à rectifier rapidement, l'important c'est de ne pas dramatiser bien sûr!
L’oral, la lecture, l’écriture...truffé de contre vérités, d’affirmations « pseudo-scientifiques », et les éléments qui pourraient devenir intéressants deviennent secondaires et écrasés par les postulats de la méthode de lecture « oralo-phono-syllabique » et de la pédagogie « frontale » (voir « dorsale » disait avec humour un collègue)
Dur dur...échapper au matraquage et promouvoir les résistances, protéger et développer ce qui ce fait de positif dans les classes, dans la formation...engager de nouvelles prises de conscience et approfondissements des savoirs, pratiques d'émancipation...en gardant un regard holistique sur l'école française comme le précise justement Laurent...j'y reviendrai à ma façon la prochaine fois.]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Alain Miossec
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2019-09-16T23:26:31+02:00Alain MiossecUn élément récent de résistance collective aux évaluations standardisées CP CE1
www.gfen.asso.fr/fr/evalu...
Un autre un peu plus ancien sur la lecture, qui mériterait néanmoins d'être plus incisif et précis sur ce qu'elle est et n'est pas
www.gfen.asso.fr/fr/appre...
Je crois...Un élément récent de résistance collective aux évaluations standardisées CP CE1 www.gfen.asso.fr/fr/evalu...
Un autre un peu plus ancien sur la lecture, qui mériterait néanmoins d'être plus incisif et précis sur ce qu'elle est et n'est pas www.gfen.asso.fr/fr/appre...
Je crois savoir qu'Eveline intervient à la prochaine université d'automne du snuipp
]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Laurent Carle
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2019-09-16T10:15:56+02:00Laurent CarleA PROPOS DES ENQUETES MENEES PAR DES CHERCHEURS REPUTES SERIEUX
Et il n’y a aucune raison d’en douter.
L’étude des facteurs intrapsychiques de l’échec scolaire (déficit intellectuel, psychopathologie individuelle : dyslexie, dyspraxie, « troubles de l'attention et des apprentissages...A PROPOS DES ENQUETES MENEES PAR DES CHERCHEURS REPUTES SERIEUX
Et il n’y a aucune raison d’en douter.
L’étude des facteurs intrapsychiques de l’échec scolaire (déficit intellectuel, psychopathologie individuelle : dyslexie, dyspraxie, « troubles de l'attention et des apprentissages » etc…) et du déficit culturel des familles fonctionne comme deux œillères scientifiques qui empêchent de porter un regard holistique, sur l’institution scolaire de la république française dans son ensemble.
Je me répète. Pardonnez-moi ! Je persiste.
On ne peut changer ni la psychologie des élèves en difficulté, ni combler les manques culturels leurs parents. On peut et doit changer l’école. Il faut le vouloir collectivement. Si l’école à la française se contentait de ne pas offrir à tous ce que le système social n'offre qu'à quelques-uns, ce serait un moindre, un demi mal. Mais le système va plus loin. Il ment. Il trompe. En enseignant pour de la lecture une syllabation qui n’a rien à voir, il égare les petits poucets dans les bois de l’oralité afin qu’ils ne puissent jamais retrouver le chemin de l’écrit. Cela apparait avec évidence dans les épreuves et classements PISA.
Dans une communauté de 25 enfants, les lecteurs pourraient, dans les échanges entre camarades, montrer aux débutants et non lecteurs comment ils s’y prennent. C’est interdit. Collaborer, c’est fraterniser entre classes sociales. C’est un délit puni (sous l’appellation « copier »). Dans son entreprise de tri et d’élimination des pauvres, l’école prohibe toute interaction entre pairs qui favoriserait le partage des savoirs.
Donc, ce ne sont pas des « mauvais élèves » qui échouent parce qu’ils « travaillent mal », c’est l’école dans sa totalité qui élimine les faibles dès le CP quel que soit le ministre.
Que les enseignants ordinaires, contrairement aux gardiens et marchands du temple, ne sachent pas ce qu’ils font, c’est probable. Faut-il le comprendre ? Réponse ci-dessous.
« ...Pour que la conception méritocratique présente dans les croyances en un monde juste puisse fonctionner, encore faut-il qu'elle se transforme dans la tête des gens en une éthique, en principes d'action relativement autonomes et dissociés de l'idéologie de départ, faute de quoi l'idéologie apparaîtrait aux acteurs comme une insupportable contrainte extérieure, dépourvue de toute légitimité.
Le paradoxe est bien là : le monde enseignant ne peut faire ce qu'il fait, c'est-à-dire contribuer au maintien de l'ordre symbolique, qu'en pensant ou faisant comme s'il ne le savait pas. C'est bien sur ce dernier point - les rapports entre ce que les gens croient et ce qu'ils font - que repose en fait la vitalité du système : l'idéologie fournirait aux acteurs du monde éducatif un corps de représentations partagées qui guident autant qu'elles justifient leurs pratiques professionnelles. Bien évidemment ces représentations collectives offrent toutes les ressources pour résoudre les problèmes que rencontrent les acteurs du monde éducatif au quotidien. C'est sans doute pourquoi les maîtres ne définissent pas la culture scolaire pour ce qu'elle est : des aptitudes susceptibles d'être acquises par le plus grand nombre d'élèves dès lors qu'on leur en fournit les moyens, et non une virtuosité réservée à quelques élus. L'attitude personnologique consistant à imputer la responsabilité de l'échec à l'élève (ou à sa famille) permet aux enseignants de ne pas voir dans l'exclusion scolaire un trait consubstantiel de l'idéologie libérale qui fait que "chaque élève a ce qu'il mérite".
Confrontés à l'échec scolaire, il ne reste plus aux maîtres qu'à souligner les dysfonctionnements du sujet, son manque de compétences ou encore d'autonomie, discours justifié en partie de l'intérieur même du système par des experts - psychologues le plus souvent - formés et mis en place par l'institution scolaire elle-même. »
André Lecigne et D. Castra (enseignants en psychologie sociale à Bordeaux 2), L'école, un monde juste ? ou "De la liberté d'enseigner comme on doit", in Psychologie et Éducation n°54, 2003
Objecteurs de conscience et lanceurs d’alerte, parlez !
]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - David
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2019-09-15T22:13:32+02:00DavidDernière page (p130) :
***Le choix du manuel de français au CE1 est essentiel tant il conditionne la consolidation des compétences en lecture-écriture travaillées au CP (apprentissage du code et compréhension de l’écrit), et structure les savoirs grammaticaux et lexicaux.***
En gros si...Dernière page (p130) :
***Le choix du manuel de français au CE1 est essentiel tant il conditionne la consolidation des compétences en lecture-écriture travaillées au CP (apprentissage du code et compréhension de l’écrit), et structure les savoirs grammaticaux et lexicaux.***
En gros si ce n'est pas le lobby des éditeurs qu'est-ce donc ?]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Alain Miossec
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2019-09-15T18:22:58+02:00Alain MiossecOulala sur la couverture, avant le titre il y a : " Un guide fondé sur l’état de la recherche" !...quel matraquage, quelle mascarade, quelle violence !...Oulala sur la couverture, avant le titre il y a : " Un guide fondé sur l’état de la recherche" !...quel matraquage, quelle mascarade, quelle violence !]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Laurent Carle
https://charmeux.fr/blog/index.php?2019/09/13/399-il-pleut-il-pleut-blanquer#c14795
2019-09-15T16:38:27+02:00Laurent CarleSans crainte de se marginaliser, combien d’enseignants déclarent refuser de se prêter directement ou indirectement à cette mascarade ?
5% ?
La démocratie à l’école, ce n’est pas l’égalité des chances, c’est « à chacun selon ses besoins », sans tromperie et sans abus...Sans crainte de se marginaliser, combien d’enseignants déclarent refuser de se prêter directement ou indirectement à cette mascarade ?
5% ?
La démocratie à l’école, ce n’est pas l’égalité des chances, c’est « à chacun selon ses besoins », sans tromperie et sans abus didactique.
]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Laurent Carle
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2019-09-15T09:54:37+02:00Laurent Carle« Il faut entrainer votre fille à oraliser, car elle accroche quand elle lit… »
Le conseiller « pédagogique » ci-dessus accroche son intelligence au vestiaire avant de franchir la porte de sa classe.
Lire, c’est penser avec les yeux. Comme le dit Éveline, on ne lit pas pour lire, on... « Il faut entrainer votre fille à oraliser, car elle accroche quand elle lit… »
Le conseiller « pédagogique » ci-dessus accroche son intelligence au vestiaire avant de franchir la porte de sa classe.
Lire, c’est penser avec les yeux. Comme le dit Éveline, on ne lit pas pour lire, on lit pour autre chose. A l’origine de toute lecture, il y a un projet. On ne lit pas parce qu’on est à l’école, on vient à l’école pour apprendre à lire. Mais en France on lit pour « faire lecture », sans projet, au cours d’une sorte d’office religieux conforme à la liturgie du Moyen-Age. L’important n’est pas de comprendre et de communiquer (on fait oraliser un texte que tout le monde a sous les yeux, comme à l’église) mais de bien articuler en déchiffrant le bruit des syllabes.
Hélas, des millions de Français, des milliers d’enseignants, tout un peuple, préfèrent croire au mensonge qu’exercer leur sens critique, puisque la religion phoniste est prêchée par des savants, par des philosophes, par la hiérarchie, par les serviteurs de l’Etat, par des menteurs professionnels d’université. L’abus didactique sur mineur est légal, la tromperie, nationale. Des professionnels individuellement intelligents, éduqués, diplômés, certifiés (qualifiés ?), s’y livrent en masse, comme un clergé qui déclamerait des passages du Livre sacré. Stimulant ? Déprimant !
La foi sauve. En France elle neutralise l’intelligence.
]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Julos
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2019-09-14T19:36:15+02:00Julos"Simon et Gaspard" ? Mais mais mais...
"cacaboudindum!" Nom d'un p'tit bonhomme ! le fils de David a les mêmes lectures que notre petit-fils ! Lui est au CP cette année. C'est un fan absolu des albums de Simon ! Il fait même parfois des citations.
J'ai entendu récemment..."Simon et Gaspard" ? Mais mais mais...
"cacaboudindum!" Nom d'un p'tit bonhomme ! le fils de David a les mêmes lectures que notre petit-fils ! Lui est au CP cette année. C'est un fan absolu des albums de Simon ! Il fait même parfois des citations.
J'ai entendu récemment Bentolila qui prodiguait ses précieux conseils pour bien lire : "surtout ne pas essayer de deviner les mots inconnus !" Parce qu'on a beau être linguiste quand on ne connaît pas le verbe "anticiper" on parle de "devinette". Caca beurk !]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Eveline
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2019-09-14T17:15:46+02:00EvelineBien sûr, David, qu'on t'a menti ! Et il est certain que ce mensonge ajoute des difficultés aux enfants, ce qui est inadmissible.
En fait, la chose importante, à savoir sur la fluence, c'est que, conçue comme elle l'est actuellement, cette notion est vide, car elle est le résultat d'une...
Bien sûr, David, qu'on t'a menti ! Et il est certain que ce mensonge ajoute des difficultés aux enfants, ce qui est inadmissible.
En fait, la chose importante, à savoir sur la fluence, c'est que, conçue comme elle l'est actuellement, cette notion est vide, car elle est le résultat d'une confusion entre "oraliser" et "lire à haute voix". Quand une lecture à haute voix "accroche", c'est qu'elle n'est qu'une "oralisation".
La différence est facile à repérer :
* On oralise quand on prononce au fur et à mesure ce qui est écrit : les yeux et la bouche fonctionnent ensemble. Et cette activité empêche de comprendre ce qu'on lit, car elle nécessite une grande attention qui n'est plus disponible pour la compréhension.
* On lit à haute voix, quand on dit oralement ce qu'on a lu auparavant des yeux et compris. La bouche fonctionne après le mouvement des yeux.
Normalement cela demande un apprentissage spécifique, long et pas facile.
Comme les classes sont en plein délire sur ce point et qu'on fait lire à haute voix sans autre apprentissage que l'exigence d'une accélération, à la fois de la perception visuelle et de la prononciation des mots du texte — ce qui est proprement infaisable et absurde — il faut limiter les dégâts en apprenant aux enfants à toujours lire des yeux d'abord, ce qu'on leur demande de lire à haute voix.
Normalement, ils ne devraient JAMAIS être invités (ou contraints plutôt !) à oraliser, c'est-à-dire, dire au fur et à mesure qu'ils les voient, les mots du texte. C'est une très mauvaise habitude.
Aussi, est-il indispensable de les habituer très tôt à parcourir des yeux le texte, avant de le lire linéairement des yeux : avec cette habitude qui permet à l'empan visuel de s'agrandir, la vitesse de lecture des yeux progressera obligatoirement, sans passer par cette accélération orale stupide.]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - David
https://charmeux.fr/blog/index.php?2019/09/13/399-il-pleut-il-pleut-blanquer#c14789
2019-09-14T16:40:25+02:00DavidLe livret rouge pour les CE1 ici :
cache.media.eduscol.educa...
Il commence très fort avec en introduction :
***Pour comprendre les mots écrits que l’on a sous les yeux, il faut les décoder, afin de retrouver la connaissance orale que l’on possède de ces mots.***
On me parle de...Le livret rouge pour les CE1 ici : cache.media.eduscol.educa...
Il commence très fort avec en introduction :
***Pour comprendre les mots écrits que l’on a sous les yeux, il faut les décoder, afin de retrouver la connaissance orale que l’on possède de ces mots.***
On me parle de fluence en permanence dans mon école, je vais être vernis !
Sauf que lorsque les élèves arrivent dans ma classe (en CM2) ils oralisent bien mais beaucoup ne comprennent rien ! La moindre inférence est impossible !
Après enquête, sur 56 élèves de CM2 de l'école, 2 seulement ont lu des romans du type Harry Potter, et l'une d'elle est ma fille.
Mais c’est de ma faute, depuis le CP, je lui dis de ne pas lire à voix haute... Bien sûr, elle a eu des remarques de ses enseignantes, ses parents également : « Il faut entrainer votre fille à oraliser, car elle accroche quand elle lit… » « Oui, Oui, promis ! Nous n’allons pas le faire… »
Oui elle accrochait en CP, en CE1 et même en CE2, mais elle lisait. Elle est rendue au 6ème tome d’Harry Potter, elle dévore et finalement elle n’accroche plus maintenant ! Moralité, on nous aurait menti ?
Mais je m’inquiète aussi pour mon fils qui est en GS et qui n’a pas encore commencé le déchiffrage. Car il reconnait des mots…
Ce matin, je courais avec lui et il a vu un graffiti sur le mur d’un gymnase et il m’a dit : « Papa ici c’est écrit un gros mot ! C’est pas bien !»
Il était écrit « caca », mot qu’il a reconnu d’un album : « Simon et Gaspard »
Je vais peut-être téléphoner au ministre car mon fils n’est peut-être pas normal…
Et tous ces maternelles qui reconnaissent les prénoms, des tas de mots outils, eux aussi, ne sont pas normaux alors…
Je suis déprimé !
Et vous ?
]]>Il pleut, il pleut, bergère, des brochures au primaire... - Jean Agnès
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2019-09-13T17:45:36+02:00Jean AgnèsJamais nous n'aurions envisagé une telle intrusion dans l'espace pédagogique, décidément bien mal en point. Beaucoup à craindre, en effet. Mais en l'absence d'une riposte réelle, les idéocrates ont beau jeu d'étayer ainsi un processus bien entamé.Je ne vois pas dans l’ensemble des...Jamais nous n'aurions envisagé une telle intrusion dans l'espace pédagogique, décidément bien mal en point. Beaucoup à craindre, en effet. Mais en l'absence d'une riposte réelle, les idéocrates ont beau jeu d'étayer ainsi un processus bien entamé.Je ne vois pas dans l’ensemble des supports dédiés à la chose scolaire ou pédagogique,de fonction critique émerger aujourd'hui.