Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2018-02-05T18:45:48+01:00daily12018-02-05T18:45:48+01:00Une science, la pédagogie ? - Sébastien Lemoine
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2018-02-05T18:45:48+01:00Sébastien LemoineUn excellent article qui met bien en avant l'origine techno-scientiste de J-.M. Blanquère et du gouvernement.
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L’installation d’un Conseil scientifique de l’Éducation nationale par le ministre Jean-Michel Blanquer a provoqué quelques légitimes inquiétudes dont la presse...Un excellent article qui met bien en avant l'origine techno-scientiste de J-.M. Blanquère et du gouvernement.
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L’installation d’un Conseil scientifique de l’Éducation nationale par le ministre Jean-Michel Blanquer a provoqué quelques légitimes inquiétudes dont la presse s’est fait l’écho. Voilà un ministre qui met parfaitement en œuvre les décrets d’application de l’expression présidentielle « en même temps [2] ».
Tout en chantant les louanges de l’humanisme, et en se référant à la méthode Montessori qui préconise l’« auto-éducation » de l’élève, « en même temps » le ministre Blanquer installe un conseil scientifique à la tête duquel il nomme Stanislas Dehaene, éminent professeur de psychologie cognitive et expérimentale au Collège de France, entouré d’une « brochette » de positivistes assumés.
Ces « experts » piloteront et corrigeront au mieux par IRM et protocoles « randomisés » la pratique pédagogique du « million d’employés [3] », comme les nomme Stanislas Dehaene, chargés de les encadrer. Rien ne sera laissé au hasard, à la contingence et à l’imprévu. Ce sera le règne de « la mesure [4] » et de l’« efficacité » qui guideront les pas des « écoliers-machine », et des « employés » en charge de leurs « apprentissages ».
Les métiers de l’éducation enfin, après bien d’autres, seront efficaces et mesurés, leurs actes rationalisés, décomposés, organisés et prescrits par des décideurs, bref, taylorisés [5]. Les « experts » fourniront les guides pratiques nécessaires. Le sacre de l’élève, parfaite machinerie cognitive et neuronale prompte à épeler et à calculer, pourra advenir. Les tests internationaux et autres rankings pourront l’attester. Cela n’empêchera pas les rhétoriques de propagande humaniste et l’appel mystique à la Nation. ... »
Je rappelle aussi que le PS a aussi son Think Thank, Terra Nova, dont feu Chérèque de la CFDT fut président. Terra Nova est allé jusqu'à abandonner et médire ouvertement la classe ouvrière que leur charte considère comme raciste, sexiste ... etc au profit - sans réussite - des jeunes, diplômés, émigrés (Cf 'Le désert de la critique : Déconstruction et politique' de Renaud Garcia aux éditions L'Échappé).
Sinon, d'autres articles de ce début de février 2018 titrés « Enseigner n'est pas une science ... » :
Roland Goigoux : www.liberation.fr/france/...]]>Une science, la pédagogie ? - Pierre Frackowiak
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2018-02-01T14:00:41+01:00Pierre FrackowiakRelisant les commentaires, parfois en diagonale quand c'est trop long, parfois en survolant parce que je n'y comprends presque rien (comme tout lecteur, me semble-t-il), je me dis chaque matin: "qu'est ce que je peux faire encore pour aider les collègues en activité dans leur classe?",...Relisant les commentaires, parfois en diagonale quand c'est trop long, parfois en survolant parce que je n'y comprends presque rien (comme tout lecteur, me semble-t-il), je me dis chaque matin: "qu'est ce que je peux faire encore pour aider les collègues en activité dans leur classe?", pour leur donner de l'espoir, le goût de faire l'école, des outils simples pour comprendre et s'engager...
Ils ont besoin de ce blog, ils ont besoin de nous. Bien au-delà des conflits de spécialistes, des tribunes, des débats et polémiques, comment faire avancer les choses malgré tous les obstacles, les difficultés, la souffrance au travail?
Les collègues praticiens me disent que ce blog est une bouffée d'oxygène. Si l'on pouvait continuer à leur donner un peu de BIP (bonheur intérieur brut)...]]>Une science, la pédagogie ? - Sébastien Lemoine
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2018-01-31T03:03:29+01:00Sébastien Lemoine[Désolé, c'est super long et complexe à cause de mon écriture difficile, mais pas de problème pour celui ou celle qui aime la lecture. Moi, j'n'aime pas ça. Je ne lis pas pour savoir ou rêver mais pour appréhender, corréler et généraliser]
Célestin Freinet contrairement à Ovide...[Désolé, c'est super long et complexe à cause de mon écriture difficile, mais pas de problème pour celui ou celle qui aime la lecture. Moi, j'n'aime pas ça. Je ne lis pas pour savoir ou rêver mais pour appréhender, corréler et généraliser]
Célestin Freinet contrairement à Ovide Decroly trouve que les études psychologiques n'ont pas d'application utile en pédagogie.
Henri Wallon lui fait déjà remarquer dans les années 50, qu'il réduit la psychologie à la « psychologie qui se veut scientifique » qui par son technicisme n'a aucun ou très peu de contact avec l'enfant dans son environnement. Or, le contact avec les enfants dans leur milieu est primordial aux psychologues - comme le rappelle également Franck Ramus malgré son techno-scientisme.
L'école de Freinet refuse ainsi toute quantification scientifique. Cependant, il n'y a pas de rejet radical de l'expérimentation. Freinet parle de « tâtonnement expérimental ». Or, le tâtonnement expérimental par l'expérience est encadré scientifiquement par « les principes fondamentaux du Pavlovisme et de la cybernétique. » selon Élise Freinet [Lèmery, 1996].
On peut reprocher à Freinet de confondre expérience (sphère de la contemplation) et expérimentation (sphère de la mesure). Beaucoup de scientifique le font surtout ceux usant de démarches empiriques ou méthodes de laboratoires.
Cependant, la méthodologie de Freinet est analogue à celle des chercheurs de la psychologie complexe. Elle va en effet de l'expérience sensible et logique (champ de la connaissance) à l'expérimentation (champ du savoir construit).
Ce qui n'est pas le cas de la psychologie scientifique qui rejette l'expérience et la pratique de terrain au profit de l'expérimentation de laboratoire et des applications technologiques.
Il y a ainsi rejet du doute et du domaine de la connaissance. Il reste dans une accumulation de savoir apriori donné par la stricte mesure. Cela s'oppose à toute démarche non empirique.
Ce pseudo-scepticisme est caractérisé par :
* la zététique (l'AFIS), un pseudo-scepticisme qui va arrive à faire passer les pesticides comme bon pour la santé entre autres. On retrouve sur le site de l'AFIS aussi des articles de Franck Ramus, de Nicolas Gauvrit et de Stanilas Deahene. Je crois que les deux premiers sont membres de l'association ;
* l'évaluation par les pairs (peer view) qui n'a rien d'une « évaluation » (Yves Richez) mais un système communaliste/idéologique qui rejette toutes démarches non empiriques. C'est un système de tri. Ce qui conduit à faire passer des articles scientifiques dont les mesures et observations ont été magouillés pour que ça rentre dans la reproductibilité et les principes dogmatiques de Karl Popper.
* les démarches par les faits (Evidences based) empruntés à la médecine mais étendu à la pédagogie (Franck Ramus) et à l'économie (Pierre Cahuc, André Zylberberg). Le fait fait ainsi fois. Or, pour citer Henri Poincaré « On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. ». Et d'un point de vue épistémologique « un fait ne fait pas un fait scientifique ». Cette démarche n'aime pas non plus l'épistémologie.
Le doute n'est ainsi plus permis par les démarches empiriques. Or, pour Claude Bernard, il faut douter et ne pas être sceptique.
[Pour reprendre une réponse à un commentaire sur la page facebook de café-pédagogique :
Il faut douter en toute circonstance. Et ne rien savoir. Je ne sors qu'en fin de compte quelques principes méthodologiques que l'on utilise souvent sans savoir mais explicité chez mes références. Je ne suis spécialiste de rien pas même de mes 3 grandes première références : Gould-Zinoviev-Marx (aspect bio-sociologique), ni même de mes 3 grandes secondes références Wallon-Charmeux-Richez. (aspect psycho-individuant).
Mes références ont permis - simplement (ce qui est beaucoup) de conscientiser ma connaissance existante qui était jusque là inconsciente ou floue ou niée ou même censurée. Je suis passé d'un syncrétisme infantile à un syncrétisme formel.
Sinon, il y a construire sa propre pensée concrète soit son cadre théorique par nos propres expériences/regards et pratiques/questionnements sur le concret réel. Il n'y a pas à ingurgiter, ni à accumuler le savoir. Le savoir sans connaissance est de l'abstrait pur.
Or, comme tels le cognitivisme et les neurosciences avec leur démarche purement empirique écrivent des conclusions abstraites qui rassurent l'idéologie de domination, traditionaliste et capitaliste (techno-scientiste).
Par exemple le neuroscientifique Lionel Naccache est parti d'une démarche empirique en 2006 afin de chercher l'inconscient. Or, il en a conclut que l'inconscient est simplement la conscience. Ce qui rassure les critiques sur la psychanalyse et Freud qui depuis une dizaine d'année sont vivement attaqués par les cognitivistes. Cependant, 10 ans plus tard, lorsqu'il a regardé les choses soit selon une démarche dialectique, il a mis à jour la grande activité de l'inconscient : www.facebook.com/sebastie... . On y entend d'ailleurs un vocabulaire utilisé pour mettre en avant une dialectique.
Deahene fait exactement la même chose avec la méthode Globale en lecture. Il l'invalide empiriquement en y soutenant la phonologie.
Or, si on remet la neuroscience dans le cadre théorique des démarches dialectiques, les résultats valident la méthode globale.
Dehaene soutient la pédagogie de Montessori sans voir qu'en lecture c'est plutôt l'aspect global qui est mis en avant. Les italiens s'expriment par les gestes. Ce n'est pas pour rien que la péda Montessorienne est sensualiste. Les gestes apportent l'aspect spatial à la lecture mais aussi l'aspect figuratif en extrapolant (créant) les lettres et les mots dans l'espace. Si la communication du prof passe par la langue confondu avec la phonétique, la méthode de Montessori actualise les modes opératoires spatiaux type émulatif et les modes linguistiques type figuratif et non le mode phonétique qui n'est lui qu'a posteriori. La péda de Decroly plus ouvert à la société apporte l'aspect interpersonnel (relationnel-empathique). En lecture Foucambert, selon une démarche linguistique en s'appuyant comme les cognitivistes sur la cybernétique et la théorie de l'information met en lumière l'aspect figuratif de la lecture.
Avec Dehaene, on ne comprend pas comment des sourds, des aveugles et des muets, les trois à la fois arrivent parfaitement à écrire et à lire. Mais sa position reste stricte : c'est celle de la phonétique.
On peut faire la même chose avec Franck Ramus sur ces divers intérêts : autisme et dyslexique où il prône une démarche empirique et un mode purement pragmatique. Sa démarche conduit à un totalitarisme. Ramus met l'origine de la dyslexique sur un problème phonétique en oubliant le cas de la jeune ado au QI de 120 incapable d'apprendre à lire suite à un problème de reconnaissance dans l'espace (la composante émulative du mode spatial est non opérant chez les tendances logico-mathématiques et donc chez les forts QI).
Ainsi, lorsqu'on remet les résultats dans le cadre théorique donné par des démarches dialectiques cela brise les conclusions aprioriques des cognitivistes et des neuroscientifiques données par une démarche empirique.
C'est ce que font naturellement des profs qui voient effectivement que les résultants des démarches empiriques purs réaffirment et affinent la pédagogie et la psychologie complexe.
Les profs contrairement aux cognitivistes et aux neuroscientifiques sont sans le savoir dans un cadre de démarches dialectiques. Certains arrivent à faire des corrélations entre leur expérience et l'expérimentation. Ce qui n'est pas le cas des chercheurs qui restent dans le pragmatisme. Pragmatisme et corrélation sont deux composantes opposées du mode opératoire scientifique.
Le problème est que les chercheurs d'inspiration US (ultra-empiriste, hyper-pragmatique, biologisant) font fi des démarches dialectiques et ne font que de l'empirisme pur. Ce qui conduit des conclusions contraire au concret réel soit à la réalité de terrain ou historique.
Et comme la majorité des profs font confiances aux conclusions dites scientifiques des cognitivistes et des neurosciences, ils vont rejeter leurs expériences-regards, pratiques-questionnement, et considérer comme vrai les conclusions fausses des neuroscientifiques et des cognitivistes.
Ils tombent ainsi dans ce qui n'est plus une démarche dialectique et pédagogique mais une démarche empirique et ingénierique. Le prof n'opère plus dans ce cas en stratège ou mentor (cadre évolutif-changeant) mais en ingénieur ou en programmateur (cadre linéaire-fixiste).
D'où l'importance du doute à ne pas confondre avec le scepticisme.]
Personnellement, j'ai été sceptique envers :
* la psychologie suite aux contextes réactionnaires des années 80 et 90 avec le génétisme, le relativisme et le républicanisme. Ça a accusé les dessins animés japonais de tous les maux. Ça allait nous rendre à l'âge adulte pervers, violents, sexistes ... etc. Goldorak a été vu en 1978 comme un nazi dans le média. Liliane Lurçat a sonné une cloche contre Goldorak pour les enfants de moins de 5 ans seul devant la TV mais qui a été étendu à tout âge dans les médias. Il y a une incompréhension de la dialectique dans/de la culture et la pensée asiatique. Liliane Lurçat malgré ces 11 ans de travail à ses côtés avec des articles de qualité en commun n'a pas compris la démarche dialectique d'Henri Wallon.
=> Malgré tout, j'ai découvert Henri Wallon et Lev Vygotski en 2014 à l'ESPE de Dijon bien qu'on en parle sur une ligne. J'en ai perçu la dialectique. Et depuis, je suis sorti de mon scepticisme envers la psychologie. Et, Cela m'a conduit à douter de manière a priori de la psychologie scientifique dont le cognitivisme et les neurosciences usant de démarches empiriques et rejetant les démarches dialectiques.
* le management prononcé à l'anglaise, avec son sectarisme et son évangélisme comme je l'ai pu le constater lors des réunions à Médiapost sur la Convention Nationale de la Distribution Direct en 2004. La CNDD est un prélude à la loi El-Khomri/Macron (avec une élévation des charges de travail déjà chargées, une baisse de salaire déjà basse sous couvert d'une représentativité des syndicacalistes et de dialogue social marche ou crève. Mes expériences avec pôles emplois depuis 2003 (la fin de mes études en science de la terre avec une Maîtrise) n'a rien arrangé. Ça préfère voir les individus dans « les boulots de merde ! » (Brygo & Cyran, La découverte, 2006) comme Médiapost (1996-2007) ou précaire comme EVS (2009-2012) ou AVS (une proposition récente par la COP Pôle emploi). Un travail plutôt le chômage ou le RSA dixit le président. Or, c'est justement le travail qui m'a désocialisé et précarisé.
=> Cependant, après ma formation en Encadrement Éducatif (2013-2015), le management m'a questionné [management prononcé à la française]. J'en ai découvert le sémiologue, mentor et entrepreneur Yves Rivez en 2016 sur l'émergence des potentiels puis sa recherche sur le développement des potentiels. Il a sorti un livre aux éditions ISTE en 2017 : iste-editions.fr/products... .
Ses études qui usent d'une démarche dialectique se consilient (sic) avec la psychologie complexe où l' « on ne saurait distinguer l'intelligence de ses opérations » (Henri Wallon).
Ce que je nomme « La théorie du Talent » d'Yves Richez a des applications en :
* Management : Mairie de Châlon-en-Champagne (www.talentreveal.com/); Décathlon (www.youtube.com/watch?v=Y...
* Pédagogie : École Montessori En Terre d'enfance (enterredenfance.com/les-t... J'ai utilisé plusieurs fois ici les modes opératoires naturels sur l'apprentissage de lecture (spatial, linguistique, musical)
* Psychologie notamment sur les émotions (intrapersonnel, interpersonnel) que j'ai déjà mis en avant sur le blog.
* Orientation : Il se concilie selon moi avec le rapport Langevin-Wallon.
Je rappelle qu'Yves qualifié d'intelligence inférieure a été orienté à son adolescence vers un CAP mécanique (infos trouvables sur le net). Par la suite, il a dévié vers le mentorat. 14 ans après, il a conduit une thèse en 2016 dont le sujet dépasse dialectiquement la théorie d'Howard Garner sur les intelligences multiples.
Le ministre Blanquer et sa communauté de scientifique restent dans la sélection (Spencer...), la mesurabilité de l'être (Platon, Locke...), la rationalisation des ressources humaines (Ford, Taylor...) soit dans la perpétuation de l'ordre et des positions sociales. Cela conduit inéluctablement à une Révolution de crise historique (1618-1648, 1789-1815, 1914-1945, 1952-1984).
On est loin de l' orientation (HW) des individus selon les modes opératoires naturels (YR), et de la potentialisation (YR) des forces de travail (KM). Pourtant, cela conduit à une Révolution silencieuse tout en déviant les crises historiques.
Il y a de quoi largement douter savamment de la communauté scientifique de Blanquer.
La science est d'abord une pratique sociale qui n'est pas néant d'idéologie comme le rappelle Alexandre Zinoviev.
Le conservatisme et le techno-scientisme de Blanquer et du président Macron (éducation Jésuite et capitaliste) sont représentatifs et significatifs de la dynamique fascisante « traditionalisme <> capitalisme » (1880-1945; 1984-2017...) de notre société professionnelle aliénée aux privés de la propriété des moyens de production et de service.
Or, il existe une dynamique émergente encore latente que je nomme « communisme individuant » caractérisée par les antagonistes « communalisme moderne (AZ) <> modernisme commun (KM) » qui n'est pas s'en rappeler l'éducation progressive qui en constitue une cellule significative et représentative.
Voilà, merci. Ouf ... :)]]>Une science, la pédagogie ? - Laurent CARLE
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2018-01-26T11:51:29+01:00Laurent CARLEUne expérience est reproductible en laboratoire quand les situations et conditions sont identiques en tous points. Une classe n’est pas un labo. L'élève n'est pas un objet. L’enseignant pédagogue travaille dans l’imprévisibilité des évènements, dans l’incertitude des effets et des...Une expérience est reproductible en laboratoire quand les situations et conditions sont identiques en tous points. Une classe n’est pas un labo. L'élève n'est pas un objet. L’enseignant pédagogue travaille dans l’imprévisibilité des évènements, dans l’incertitude des effets et des conditions de son action. Son matériau virtuel et impondérable, c’est l’aléa.
Eviter les amalgames et confusions conceptuelles est une attitude scientifique. La classe n’est pas le terrain d’application des découvertes scientifiques, a fortiori de celles des neurosciences. Les sciences du neurone ne sont ni des prescriptions en éducation et en enseignement, ni la remise exclusive qui enferme les outils pédagogiques. Avant de prescrire des « méthodes » d’enseignement les chercheurs en sciences neuronales doivent s’éduquer eux-mêmes en pédagogie après avoir balayé tous les préjugés et idées reçues qui encombrent leur mémoire.
« On voudrait réduire la pédagogie à un assemblage de connaissances issues des sciences humaines. Mais les connaissances apportées par les sciences humaines ne constituent pas plus la pédagogie que les morceaux de cadavres arrachés au cimetière par Frankestein ne permettent l’émergence d’un homme… Même si elle a tout intérêt à s’informer sur les conditions optimales qui facilitent l’acte éducatif, se rendre attentive à tout ce que les sciences humaines peuvent lui apporter, la pédagogie ne peut pas participer du paradigme de la preuve et de la prédictivité. Sa démarche, au contraire, doit intégrer l’imprévisibilité de la praxis pédagogique. Elle ne peut donc prétendre prédire quoi que ce soit avec la certitude du scientifique. Fabriquer un homme est une entreprise insensée chaque fois que nous voulons « construire un sujet en additionnant des connaissances » ou « faire un élève en empilant des savoirs ». »
Philippe Meirieu
]]>Une science, la pédagogie ? - Marie Got
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2018-01-25T19:28:18+01:00Marie GotComme vous l'affirmez, il faut éviter amalgames et confusions et les mots ont un sens.
Or, affirmer qu' "aucune situation n'est reproductible", c'est dire que faire classe revient à gérer une suite de situations absolument uniques. Dans ce cas, l'enseignant ne peut construire ni...Comme vous l'affirmez, il faut éviter amalgames et confusions et les mots ont un sens.
Or, affirmer qu' "aucune situation n'est reproductible", c'est dire que faire classe revient à gérer une suite de situations absolument uniques. Dans ce cas, l'enseignant ne peut construire ni expérience ni savoir stable. Eternel débutant, toute formation lui est impossible.
Par contre, si une situation n'est pas "exactement" reproductible mais presque, elle se compose d'une part non reproductible et d'une part reproductible. On peut alors construire des savoirs portant sur ce qui se reproduit (par ex., apprendre à lire).
Wallon, Montessori ont cherché, écarté l'accidentel, dégagé le substantiel, construit des savoirs, dégagé des constantes en sciences humaines. A tord ?
Quant à avancer que tout savoir est lié à une époque et à un lieu ! Freud serait surpris d'apprendre que l'inconscient est une vérité transitoire … et Piaget que l'adaptation / accommodation en est une autre.
La stratégie consistant à dénigrer les sciences pour détruire l'une des plus jeunes (les neurosciences) est transparente. Mais elle porte en germe l'irrationnel, le recours à l'indicible. Libre à vous de considérer que c'est un bien, beaucoup savent ou cette tentation a mené.]]>Une science, la pédagogie ? - Eveline
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2018-01-25T09:06:59+01:00Eveline@ Marie Got
Personnellement, je ne vois aucun rapport entre ce que dit Pierre fort clairement, et ce qui vous "sidère".
Je crois que, pour des raisons que je préfère ne pas creuser davantage, vous jouez au pédant faussement imbécile, en répondant à des affirmations interprétées à...
@ Marie Got
Personnellement, je ne vois aucun rapport entre ce que dit Pierre fort clairement, et ce qui vous "sidère".
Je crois que, pour des raisons que je préfère ne pas creuser davantage, vous jouez au pédant faussement imbécile, en répondant à des affirmations interprétées à dessein en contresens, pour fausser la discussion. Vous avez déjà fait la même chose avec votre réponse à mon billet, où il est clair que vous pesez gravement des œufs de mouches dans des balances de toiles d'araignées , avec votre distinction entre "reproductible" et "exactement reproductible", pour contester ce que je dis.
Un débat n'est pas une joute oratoire, et un commentaire n'a pas pour but de désarçonner l'adversaire, avec une astucieuse mauvaise foi, même si cela peut paraître divertissant. J'ai connu des collègues ayant ce talent pervers et redoutable, et je sais depuis longtemps qu'il faut se garder de leur répondre.]]>Une science, la pédagogie ? - Marie Got
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13911
2018-01-23T15:47:41+01:00Marie Got@ Frakoviak
Je ne suis plus choqué mais sidéré. Comment pouvez-vous dire que l'on ne peut pas savoir ce qui se passe dans les classes après en avoir visité des centaines ? Si vous regrettez l'immobilisme des enseignants, il faut bien que vous vous soyez basé sur des observations et en...@ Frakoviak
Je ne suis plus choqué mais sidéré. Comment pouvez-vous dire que l'on ne peut pas savoir ce qui se passe dans les classes après en avoir visité des centaines ? Si vous regrettez l'immobilisme des enseignants, il faut bien que vous vous soyez basé sur des observations et en ayez tiré des conclusions, sauf à dire que vos opinions ont un fondement idéologique a priori, ce que je n'imagine même pas.
Plus largement, si on ne peut savoir ce qui se passe dans les classes ni apprécier une pratique pédagogique à ses résultats, comment bâtir une science de l'éducation ? Vous semblez faire de la pédagogie un objet par essence inconnaissable et indicible. Or, le seul "objet" de cette sorte est le dieu augustinien. Dois-je en déduire que la pédagogie est une déesse dont les mystères s'incarnent dans la classe ? Faut-il se borner à l'adorer sans l'interroger, tout en espérant être touché par sa Grâce ? Et faut-il excommunier les hérétiques ?
Je commence à comprendre pourquoi la pédagogie ne serait pas une science mais reste curieux de connaître votre point de vue.]]>Une science, la pédagogie ? - alain l.
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13910
2018-01-23T13:42:54+01:00alain l.Bonjour Eveline ... Je souscris entièrement à ton article ...
Entièrement sauf lorsque tu écris : "on pense à l'horreur que suscitait le terme de science chez Célestin Freinet ! "
Pour ma part j'ai trouvé "ça" qui me parait plus mesuré !:
"Vergnioux part des...Bonjour Eveline ... Je souscris entièrement à ton article ...
Entièrement sauf lorsque tu écris : "on pense à l'horreur que suscitait le terme de science chez Célestin Freinet ! "
Pour ma part j'ai trouvé "ça" qui me parait plus mesuré !:
"Vergnioux part des BT riches en apport sur les savoirs scientifiques (systématiquement contrôlés par des spécialistes légitimés) principalement expérimentaux, remonte ensuite à la revue L’éducateur également riche aussi en contributions sur la question « comment apprendre les sciences à l’école », pour en arriver à la position paradoxale voire ambiguë de Freinet lui-même. Freinet, résolument matérialiste et marxiste pourtant, se méfie des sciences constituées : elles sont arrogantes, lointaines, incertaines ; il leur préfère les techniques, modestes, efficaces, progressives, évaluables par tout un chacun."
( Source : journals.openedition.org/... )
@t
alain l.]]>Une science, la pédagogie ? - Pierre Frackowiak
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13908
2018-01-22T13:17:29+01:00Pierre FrackowiakMalgré les fuites, les erreurs et les procès d’intention, Marie (ou Mari au masculin ?) Got, passe de la colère agressive à des fenêtres ouvertes sur de sérieux problèmes. Nous ne désespérons pas de l’intérêt du débat sur ce blog qui ne saurait, pour autant, être réduit à un...Malgré les fuites, les erreurs et les procès d’intention, Marie (ou Mari au masculin ?) Got, passe de la colère agressive à des fenêtres ouvertes sur de sérieux problèmes. Nous ne désespérons pas de l’intérêt du débat sur ce blog qui ne saurait, pour autant, être réduit à un combat sanglant entre les pédagogues et les prétendus républicains.
Erreurs :
- La taille du pré carré… Si les IUFM et les ESPE s’étaient fondamentalement transformés pour se libérer du tout disciplinaire mortifère et s’engager pour une véritable formation professionnelle, notre système éducatif aurait pu être relativement épargné de l’effet du balancier dont le pivot n’avance jamais. 2 pas en avant et trois pas en arrière, si le pivot est figé pour l’éternité, garantissent toujours la stagnation voire la régression. Laurent Carle explique magistralement les raisons de ce blocage. Contrairement à ce qu’affirment les ministres successifs, l’apprentissage du déchiffrement (b-a ba) demeure la pratique largement majoritaire. Inutile de revendiquer le retour à ce qui n’a jamais disparu.
- Mon obsession de l’individuel. J’ai beaucoup écrit sur la personne à la fois individu et être social. Et j’ai été durant des années un inspecteur marginal qui souhaitait que les élèves / enseignants ne soient pas affectés en stage dans une classe avec un maître, mais dans une école avec une équipe pédagogique, et que deux ou trois stagiaires dans une classe soient invités à observer des choses différentes (plutôt que des déroulements de séquences identiques et impossible à reproduire) pour problématiser et réfléchir ensemble. Voir ma littérature à ce sujet sur le site de Philippe Meirieu et dans mes livres
- L’impossibilité de travailler sur des compétences à l’école primaire avec la question implicite des préalables, prérequis etc. La mécanique d’abord ! On sous estime toujours les enfants. Ce qui est catastrophique et toujours terriblement inégalitaire.
- Le danger de la technocratisation qui déshumanise tout
- La stupidité du pilotage par les résultats par des « managers » qui n’ont d’autre moyen que la coercition ou l’incantation, ou la vaine et peu crédible recommandation
Les sujets évités
- La question de la place de l’intelligence dans les apprentissages scolaires
- La différence entre contrôle et évaluation. A noter : la définition que j’en donne est celle admise par l’UNESCO
- Le pilotage par les résultats sans être capables d’analyser les pratiques qui les produisent et l’ensemble des facteurs qui poussent, tirent ou tuent …
Fenêtres
- L’évaluation d’unités d’enseignement. J’ai beaucoup travaillé sur cette question. Notamment avec le recteur Claude Pair dans l’académie de Lille. Les audits d’établissements. Avec des équipes pluridisciplinaires « indépendantes » et une relativisation du poids de la hiérarchie. Une expérimentation passionnante qui a été abandonnée, notamment en raison de l’opposition de certains enseignants militants syndicaux sous influence, entre autres, de l’auteur de la fabrique du crétin, décoré de la Légion d’Honneur par Sarkozy. A noter toutefois que ces audits ne permettaient pas de savoir ce qui se passait réellement dans les classes. Claude Thélot, l’un des « papes » de l’évaluation, reconnaissait d’ailleurs honnêtement que l’on ne sait pas ce qui se passe réellement dans les classes. Même les inspecteurs ne le savent pas
- Les équipes pédagogiques et l’auto cooptation. Outre les grands dangers de l’absence de gestion démocratique et transparente, on sait que même la coopération choisie ne dure qu’un moment… Les conflits surgissent vite… La vraie solution est dans une formation initiale professionnelle, de haut niveau, nouvelle, mise en perspective avec l’évolution prévisible de la société. L’éducation est le seul domaine de la vie d’une société où, tellement attaché au passé, on ignore la prospective. La notion de projet d’établissement, celui que l’on s’empresse de ranger dans les tiroirs hors des réunions, mériterait une complète remise à plat ! On sait qu’elle n’a pas de sens s’il n’y a pas d’accord sur les finalités, sur les valeurs, sur les grands objectifs généraux transversaux.
- La remise en cause de la remédiation dont j’avais écrit qu’elle est illusoire et éphémère.
Avec ces explications, peut-on espérer être utile et nous extirper du marigot voire l’alimenter pour lui éviter de stagner davantage.
]]>Une science, la pédagogie ? - Marie Got
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13907
2018-01-21T18:12:56+01:00Marie Got@ Frackowiak
Rassurez-vous, votre pré carré n'est pas si petit … il suffit de traîner dans une ESPE pour s'en persuader.
Quand à l'évaluation par les résultats, votre inquiétude tiendrait-elle à une conception individualiste de l'évaluation ? Peut-être restez-vous sur le schéma...@ Frackowiak
Rassurez-vous, votre pré carré n'est pas si petit … il suffit de traîner dans une ESPE pour s'en persuader.
Quand à l'évaluation par les résultats, votre inquiétude tiendrait-elle à une conception individualiste de l'évaluation ? Peut-être restez-vous sur le schéma "UN politique définit UN programme, UN évaluateur évalue UN enseignant qui lui-même évalue UN élève". C'est une conception "unitaire" héritée du XIXe. Elle correspond à la conception majoritaire dans la population. Elle est privilégiée au plus haut niveau car aidant à la transition vers un individualisme ultra-libéral.
Qui évaluer ?
Essayez maintenant d'abandonner l'évaluation individuelle des enseignants et des élèves au profit de l'évaluation d'unités d'enseignement par un petit groupe d'évaluateurs compétents décernant une appréciation commune aux membres de l'unité évaluée (pour que cela fonctionne, mieux vaut des équipes d'école se cooptant).
Qu'évaluer ?
Et si on évaluait les résultats effectifs d'une unité d'enseignement ? Par exemple, combien d'élèves en CP à l'année X se retrouvent en 5e à l'année X+7 ? Avec quels résultats ?
Cela donnerait une bonne idée de l'efficacité de l'équipe en appréciant exactement ses pratiques. Et c'est pour cela que le suivi de cohortes a peu de succès en primaire.
Evaluer des élèves ?
Evaluer LES parcours des élèves permettrait de savoir si une unité d'enseignement remplit sa fonction, à savoir autoriser de bonnes poursuites de scolarité. Cela servirait à définir des stratégies d'enseignement plutôt que des remédiations, inefficaces à 90%
Quant à l'évaluation individuelle, elle serait du ressort de l'école et y resterait. Elle porterait sur l'utilisation de savoirs précisément définis (reste à choisir qui définit ces savoirs : l'état, l'académie, l'école, le maître ?).
Evaluer des compétences ?
A mon avis, l'école élémentaire est aujourd'hui incapable d'évaluer des compétences. D'abord parce que leur définition précise n'existe pas. Ensuite parce que les enseignants n'ont ni la formation ni l'envie ni le temps pour le faire. Enfin parce qu'une supposée compétence passe par l'acquisition de savoirs, leur mise en œuvre coordonnée par des acteurs parfaitement conscients, ce qui n'est pas le cas d'élèves de primaire.
Mieux vaut donc s'en tenir à des savoirs précisément définis et précisément évaluables en situation (lire un texte, résoudre un problème), ce qui réduit la subjectivité de l'évaluateur.
Tout cela revient à des contrats éducatifs transparents tenant compte d'un cadre national comme de contraintes locales. Ils seraient négociés par les unités d'enseignement avec qui les paie et qui les utilise. Cette responsabilisation assumée n'est pas encore au goût du jour, sauf peut-être dans certaines écoles privées obtenant de très bons résultats mais soumises à l'amicale pression de parents influents et informés.
P.S : je n'ai pas parlé du rôle du directeur de l'unité d'enseignement ni de la cooptation des équipes pour ne pas être trop long.
]]>Une science, la pédagogie ? - Julos
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13906
2018-01-21T15:56:17+01:00Julos"Dans ce cas, tout se vaut et la méthode syllabique est aussi valable que la méthode globale. "
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??!! Oh Marie... Veuillez accepter l'amical conseil d'un praticien ayant pratiqué longuement au cours préparatoire : n'utilisez pas l'expression "méthode globale"..."Dans ce cas, tout se vaut et la méthode syllabique est aussi valable que la méthode globale. "
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??!! Oh Marie... Veuillez accepter l'amical conseil d'un praticien ayant pratiqué longuement au cours préparatoire : n'utilisez pas l'expression "méthode globale" comme vous le faites ici, à la légère, en l'opposant à "méthode syllabique" qui plus est (car là vous aggravez votre cas). Il faut être bien ignorant des réalités de la pédagogie de l'écrit pour formuler la problématique complexe de l'apprentissage initial de façon aussi simpliste.
Une façon comme une autre de se discréditer... Ceci dit, c'est vous qui voyez !]]>Une science, la pédagogie ? - Laurent CARLE
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13905
2018-01-21T09:45:54+01:00Laurent CARLEUN PASSE PARTOUT
Aujourd’hui, même les journalistes et le gouvernement font de la « pédagogie ». La lecture est un enjeu majeur dans la lutte des classes. Les marchands et gardiens du temple ont trouvé l’arme suprême qui se vend comme petit pain, les manuels de déchiffrage.
Dans...UN PASSE PARTOUT
Aujourd’hui, même les journalistes et le gouvernement font de la « pédagogie ». La lecture est un enjeu majeur dans la lutte des classes. Les marchands et gardiens du temple ont trouvé l’arme suprême qui se vend comme petit pain, les manuels de déchiffrage.
Dans l’enseignement explicite des méthodes de lecture à l’unité de seconde articulation vendue comme unité de lecture à sonoriser pour soi-même en « suivant » syllabe après syllabe avec le bout de l’index, on trouve autant de pédagogie que de gastronomie dans les « cuisines » de KFC et Mac Donald. Avec une bonne pub tout se vend.
Pour que la classe dominante garde ses privilèges et ses pouvoirs il faut que le peuple se nourrisse de mensonges et d’illusions.
Voir ci-dessus les statistiques de PIRLS.
]]>Une science, la pédagogie ? - Pierre Frackowiak
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13904
2018-01-20T18:23:55+01:00Pierre FrackowiakOn peut lier la valeur d’une approche pédagogique ou d’une pratique pédagogique choisie et assumée, aux résultats. A deux conditions au moins : 1° que l’on se mette d’accord sur la notion de résultats. S’agit-il du contrôle à court terme de l’acquisition d’un savoir transmis,...On peut lier la valeur d’une approche pédagogique ou d’une pratique pédagogique choisie et assumée, aux résultats. A deux conditions au moins : 1° que l’on se mette d’accord sur la notion de résultats. S’agit-il du contrôle à court terme de l’acquisition d’un savoir transmis, comme c’est le plus souvent le cas, ou du contrôle de la maîtrise d’une compétence parcellaire apprise, ou d’autre chose ? Et tant qu’à faire, que l’on se mette d’accord sur l’usage qui sera fait des résultats constatés. La seule évaluation qui vaille, qui ne saurait être confondue avec le contrôle, qui a du sens, est celle qui permet de mesurer la capacité pour un élève de mobiliser tous ses savoirs et ses compétences (même extrascolaires… car il y en a beaucoup !) pour résoudre un problème, réaliser une tâche. L’évaluation est donc obligatoirement transversale, liée à des objectifs généraux et à des finalités. Elle ne peut s’effectuer que sur un petit nombre d’objectifs. Le totalitarisme des disciplines scolaires cloisonnées est un obstacle considérable pour ce type de réflexion (cf Edgar Morin. Les sept savoirs nécessaires à l’éducation et Michel Serres et Philippe Meirieu…)
2° que l’on soit en capacité de définir l’acte pédagogique autrement que par la didactique des disciplines en s’intéressant vraiment, sérieusement (c’est possible) à ce que fait l’élève après la mise en situation par l’enseignant. Avec des verbes d’action « actifs » : penser, s’exprimer, dialoguer avec ses pairs, raisonner, déduire, induire, généraliser, produire, etc. Pas seulement, écouter (sagement bien sûr), mémoriser, restituer, etc. on est alors très loin du modèle « explication magistrale, réponse à des fausses questions, fixation, application, contrôle, remédiation. En sachant que la remédiation est toujours illusoire et éphémère si l’élève n’a pas compris et s’il n’a pas réussi à se libérer de ses représentations initiales
Je m'interroge toujours, en étant très ouvert au débat, sur la place de l'intelligence dans les apprentissages scolaires. Mais c'est peut-être, pour certains, un problème idéologique à écarter d'un revers de main.
Quant à la reproductibilité, une longue pratique montre que la nuance « exactement » ne change rien au fond. Il y a longtemps que l'on sait mettre de la confiture sur un pain que l'on se garde bien de changer. J’y reviendrai peut-être plus longuement si cela continue d’intéresser nos lecteurs
Enfin, un sourire pour le pré carré à défendre… Le nôtre est si petit qu’il serait bien ridicule de le fermer
]]>Une science, la pédagogie ? - Marie Got
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13903
2018-01-20T14:08:45+01:00Marie GotLe dernier billet et ses commentaires m'ont choqué.
Comment affirmer qu'on ne peut lier la valeur d'une approche pédagogique à ses résultats ? Dans ce cas, tout se vaut et la méthode syllabique est aussi valable que la méthode globale. Cette affirmation ouvre la porte à l'irrationnel et au...Le dernier billet et ses commentaires m'ont choqué.
Comment affirmer qu'on ne peut lier la valeur d'une approche pédagogique à ses résultats ? Dans ce cas, tout se vaut et la méthode syllabique est aussi valable que la méthode globale. Cette affirmation ouvre la porte à l'irrationnel et au subjectivisme. C'est très dangereux.
De plus, il est tout à fait possible d'apprécier les résultats d'approches pédagogiques grâce à ce que l'on appelle des méta-analyses. Les curieux pourront aller au projet Follow through pour voir comment apprécier diverses approches pédagogiques au vu de leurs résultats.
Quant à dire qu'aucune situation pédagogique n'est reproductible, c'est un sophisme basé sur un glissement entre deux propositions :
1 – "Aucune situation pédagogique n'est reproductible".
2 – "Aucune situation pédagogique n'est EXACTEMENT reproductible".
Un minimum de pratique montre que, seule, la deuxième est réaliste. Elle fonde d'ailleurs l'existence des sciences humaines en général et des sciences de l'éducation en particulier.
J'ai bien peur que la volonté de rejeter tout nouvel intervenant du champs de la pédagogie revienne à la défense absurde de prés carrés, au prix d'une totale irrationalité. Sous le masque d'un humanisme dévoyé, elle ouvre la porte à l'individualisme libéral et au subjectivisme (pour ne pas dire à l'idéologique).]]>Une science, la pédagogie ? - Laurent CARLE
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13902
2018-01-20T11:44:02+01:00Laurent CARLEBaisse continue des compétences en lecture pour les petits Français* :
en CM1, en 2016, 70% des élèves ne comprennent pas suffisamment ce qu’ils lisent [niveau 2] (63% en 2001) 4% sont de véritables lecteurs [niveau 4] (7% en 2001).
La France est à la 34e place en Europe juste avant...Baisse continue des compétences en lecture pour les petits Français* :
en CM1, en 2016, 70% des élèves ne comprennent pas suffisamment ce qu’ils lisent [niveau 2] (63% en 2001) 4% sont de véritables lecteurs [niveau 4] (7% en 2001).
La France est à la 34e place en Europe juste avant les derniers, Belgique et Malte.
*PIRLS-2016, Progress in International Reading Literacy
« Mais enfin, à quoi bon garder un modèle d'enseignement qui ne constitue plus un gage de réussite ou, plus exactement, qui continue à perpétuer un système de reproduction sociale ne servant que les castes privilégiées depuis des décennies ? » Vers la fin de l'élitisme à la française.
Le Huffington Post. Patrick Martin-Genier
]]>Une science, la pédagogie ? - Pierre Frackowiak
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13901
2018-01-20T08:46:02+01:00Pierre FrackowiakOn va pas vers le beau ! Brrr ! On va même vers le pire.
La technocratisation, l’administratisation, la déshumanisation, le management, la gestion, le formatage de l’encadrement, la pensée unique… Le tout sous un voile aussi snob que glacial d’une tendance des neurosciences. Le terrain...On va pas vers le beau ! Brrr ! On va même vers le pire.
La technocratisation, l’administratisation, la déshumanisation, le management, la gestion, le formatage de l’encadrement, la pensée unique… Le tout sous un voile aussi snob que glacial d’une tendance des neurosciences. Le terrain était préparé par la gauche et par la droite, incapables de concevoir et de porter un projet éducatif global, neuf, pour le 21ème siècle.
Je ne reviens pas sur tout ce que nous expliquons sur ce blog depuis longtemps. Je voudrais simplement redonner un coup de projecteur sur deux stupidités dont on a du mal à croire qu’elles sont diffusées et soutenues par des personnes, de gauche, de droite et d’ailleurs, dont on peut penser a priori qu’elles sont normalement intelligentes.
Le pilotage par les résultats apparents en éducation.
Au-delà de l’évidence rappelée par Eveline de la quantité et de la diversité des facteurs qui conditionnent les résultats, que peu de chercheurs ont réussi à objectiver de manière exhaustive, qui sont très difficiles à analyser et, encore bien, plus à quantifier, au-delà de la confusion malhonnête, entretenue savamment, entre contrôles et évaluation, ce serait quand même bien la moindre des choses de s’interroger sur le rapport entre les résultats et les pratiques qui les produisent. Or, nous sommes actuellement incapables en France d’inventorier, de catégoriser, d’analyser, de définir les pratiques pédagogiques. On ne parvient pas à s’extraire du modèle « explication magistrale / application / contrôle / remédiation ».
La diffusion de bonnes pratiques censées être généralisées.
Aucune situation pédagogique n’est reproductible. Pas le même enseignant (personnalité, histoire et formation, regard sur les élèves et leurs parents). Pas les mêmes élèves. Pas le même contexte. Impossible d’appliquer des modèles prétendument scientifiques. Encore faudrait-il évaluer et reconnaître la compétence des personnes chargées de repérer les bonnes pratiques ! Entre deux inspectrices(teurs) successifs, même formatés par la « blanquérisation » du système, les repérages peuvent être diamétralement opposés !
Une véritable refondation de la formation des enseignants, avec un temps important consacré au non-disciplinaire qui étouffe toute formation professionnelle, serait la priorité des priorités : histoire de l’éducation, psychologie, sociologie, anthropologie, communication…
Avec des valeurs à partager, avec une vision humaniste et prospective de la société.
Avec de la confiance, du respect.
Avec l’intelligence individuelle et collective toujours mobilisée, à tous les niveaux, des élèves aux gouvernants !
Mais on va pas vers le beau ! Hélas !
]]>Une science, la pédagogie ? - alain l.
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13900
2018-01-20T08:27:49+01:00alain l.Bonjour Eveline ... Bel article que je vais méditer et relayer ...
Juste un L.A ;-) : pourrait suffire à définir une objet aussi complexe que la pédagogie.
@t
alainh...Bonjour Eveline ... Bel article que je vais méditer et relayer ...
Juste un L.A ;-) : pourrait suffire à définir une objet aussi complexe que la pédagogie.
@t
alainh]]>Une science, la pédagogie ? - Julos
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13899
2018-01-19T11:20:18+01:00JulosJe pressens que l'on ne va pas tarder à nous (re)faire le coup de "l'ancien monde", celui de la pédagogie des bricolos de l'éducation nouvelle contre "un nouveau monde" celui des neurosciences et des "enseignants" hyperconnectés.
Un monde aussi froid que rigoureux,...Je pressens que l'on ne va pas tarder à nous (re)faire le coup de "l'ancien monde", celui de la pédagogie des bricolos de l'éducation nouvelle contre "un nouveau monde" celui des neurosciences et des "enseignants" hyperconnectés.
Un monde aussi froid que rigoureux, déshumanisé à grands coups d'évaluations, de contrôles, de pilotage divers et variés...
Brrrr... "on va pas vers le beau !" aurait dit ma grand-mère.
:-((
]]>Une science, la pédagogie ? - Patrice Heems
https://charmeux.fr/blog/index.php?2018/01/18/332-qu-est-ce-qu-une-pedagogie-scientifique#c13898
2018-01-18T22:19:25+01:00Patrice HeemsOui, oui et encore oui.
On ne peut pas accepter cette idée stupide que la pédagogie se calcule !...Oui, oui et encore oui.
On ne peut pas accepter cette idée stupide que la pédagogie se calcule !
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