Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2014-10-11T09:25:43+02:00daily12014-10-11T09:25:43+02:00Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Eveline
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2014-10-11T09:25:43+02:00EvelineSauf, cher Marc, que se servir de documentation n'a rien à voir avec une tricherie. C'est même le comportement honnête par excellence : travailler sur mémoire pure, c'est à la fois être imprudent, feignant et bien peu honnête, car rien au monde n'est plus infidèle que la mémoire — même...
Sauf, cher Marc, que se servir de documentation n'a rien à voir avec une tricherie. C'est même le comportement honnête par excellence : travailler sur mémoire pure, c'est à la fois être imprudent, feignant et bien peu honnête, car rien au monde n'est plus infidèle que la mémoire — même entraînée et entretenue !]]>Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Marc
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2014-10-11T08:05:43+02:00MarcEt bien chiche pour une école dans laquelle on peut tricher sans être qualifié de copieur et où l'on partage....Et bien chiche pour une école dans laquelle on peut tricher sans être qualifié de copieur et où l'on partage. ]]>Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Angles41
https://charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/23/250-consultation-sur-le-socle-commun-de-connaissances-une-question-mal-posee#c10973
2014-09-27T10:03:14+02:00Angles41Bonjour,
Je ne veux vivre dans ma pratique qu'une mise en projet partagé d'essais et du constat d'évolutions et de progrès...en maternelle, en rendre compte à l'issue de chaque période ne me demande que des heures de travail mais je continue de le penser nécessaire et normal..Que la trace...Bonjour,
Je ne veux vivre dans ma pratique qu'une mise en projet partagé d'essais et du constat d'évolutions et de progrès...en maternelle, en rendre compte à l'issue de chaque période ne me demande que des heures de travail mais je continue de le penser nécessaire et normal..Que la trace soit différente pour chaque enfant une évidence..les compétences à atteindre en fin de cycle un objectif...Mais il est vrai que la référence au socle reste peut présenté..En effet, le mot socle évoque l'objet nécessaire au maintien d'une statue.L'idée de racines est plus séduisante, elles peuvent prendre des directions plus élargies, le mouvement est possible....]]>Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Laurent CARLE
https://charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/23/250-consultation-sur-le-socle-commun-de-connaissances-une-question-mal-posee#c10966
2014-09-26T10:27:34+02:00Laurent CARLEL’école de la République devrait réduire les inégalités sociales, sinon en ressources économiques, du moins dans l’accès à la culture. Mais, pour cela, il faudrait oublier la règle scolaire du chacun pour soi et mettre en acte les principes fondamentaux de la République : « Liberté...L’école de la République devrait réduire les inégalités sociales, sinon en ressources économiques, du moins dans l’accès à la culture. Mais, pour cela, il faudrait oublier la règle scolaire du chacun pour soi et mettre en acte les principes fondamentaux de la République : « Liberté Egalité Fraternité ».
S’engager, changer, se renouveler c’est prendre un risque. C’est rompre avec les habitudes, les routines, la tradition, les idées reçues, les opinions de comptoir. Tous les « programmes » rassurent par leur continuité, même mortifères. Et la créativité n’est pas au programme. L’innovation, c’est l’aventure. Ce ne sont pas les instructions d’un ministre conservateur en 2008 qui ont pu faire obstacle 19 ans plus tôt à la petite révolution culturelle d’un ministre réformateur, en 1989. Qu’est-elle devenue, cette réforme ? IVG ? Il faut croire qu’obtenir un poste par concours et sa place dans le système, est la concrétisation d’un rêve d’enfant personnel enfin réalisé, un achèvement sur un quai terminus, au-delà duquel il n’y a plus que la carrière, les promotions et la retraite, et que cette « réalité » tant méritée dispense désormais d’idéal et de projet social. « J’y suis parce que je le mérite. J’ai bien travaillé. Je respecte les traditions et les coutumes. Je ne fais pas de vagues. Laissons un peu travailler les générations suivantes à présent ! Chacun son tour. » On ne paye pas les gens pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont. On peut compter sur les organisations syndicales pour fournir tous les alibis à cette carence de générosité.
Aucune réforme progressiste ou rétrograde n’a jamais empêché les enseignants de prendre pour modèles les maitres de leur enfance (qui, eux-mêmes…) et de reconduire les « méthodes qui ont fait leurs preuves ». Les instructions supprimant les devoirs du soir jusqu’au CM1 datent de 1956, la suppression des notes chiffrées, de 1969.
Le conservatisme est la maladie endémique du système scolaire français. La résistance au changement en est la cause. Le mammouth est pris dans les glaces de Sibérie. Cela se traduit par « Nous ne sommes pas contre la réforme, si elle ne change rien ». Si les corporations d’enseignants et métiers d’accompagnement administratif, hiérarchique ou de soins, promo après promo, sont vaccinées contre tout projet innovant – je ne parle pas de projet ponctuel autour d’une vente, d’une expo, d’une sortie ou d’un spectacle pour alimenter la caisse de la coopé, non, je parle de changer la vie quotidienne dans la classe pour en faire une microsociété vivante, active, solidaire et mutuelle, une ruche « humaniste, bienveillante, riche et belle, pleine d'enthousiasme et de joie, où tous les enfants apprennent, parce qu'on fait ce qu'il faut pour cela, où la chance des uns pourrait être partagée par tous » -, qu’il soit issu de quelque initiative locale ou descendu du sommet de la hiérarchie, de quelque bord qu’il vienne, c’est qu’un bataillon de gardiens de l’orthodoxie ( presse écrite, média audiovisuels, littérature, neurosciences), les gardes suisses du temple scolaire, monte la garde contre les « agressions » externes. Ils répètent à plus soif : « Surtout, ne changez rien ! Ça pourrait vous rendre malade du pédagogisme. » Ce qui paralyse les enseignants, c’est la peur du risque. Ce qui motive leurs anges gardiens, c’est la sauvegarde des privilèges de caste et des inégalités. La consigne prohibitive des premiers « on ne triche pas » répond au désir des seconds « on ne partage pas ».
Et ils sont entendus.
Socle, savoirs fondamentaux, connaissances de base, fonds commun culturel… la culture pour tous n’est pas pour demain.
]]>Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Pierre Frackowiak
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2014-09-25T10:39:08+02:00Pierre FrackowiakJe suis bien d'accord avec Laurent. Après tant d'années de militantisme pédagogique,après l'abandon de la Loi de 1989 que je considérais comme un progrès, j'espérais la refondation nécessaire. Le mot me semblait juste, même si dans les nombreux débats auxquels j'ai participé au cours de...Je suis bien d'accord avec Laurent. Après tant d'années de militantisme pédagogique,après l'abandon de la Loi de 1989 que je considérais comme un progrès, j'espérais la refondation nécessaire. Le mot me semblait juste, même si dans les nombreux débats auxquels j'ai participé au cours de la concertation nationale, on refusait toujours de le définir précisément. Pour beaucoup d'intervenants, la refondation était déjà en cours avec Darcos, ou elle était réduite à l'amélioration du passé. Or "l'avenir n'est pas l'amélioration du présent. C'est autre chose." (Elsa Triolet). Il n'y a pas et il n'y aura pas de refondation, hélas. Considérer que la refondation est faite avec une modification du temps scolaire et des activités péri éducatives cloisonnées et juxtaposées aux apprentissages scolaires, que la refondation est possible avec les programmes de 2008, imposés sans la moindre concertation, qui sont les plus mauvais que notre système ait connus depuis 1969, que l'on peut changer l'école sans changer le système et sa terrible hiérarchie pyramidale autoritaire, sans changer fondamentalement la formation et la re-formation des enseignants, est une erreur ou une malhonnêteté intellectuelle.La refondation a été enterrée avant d'avoir vécu. Il est trop tard désormais... A moins que les projets éducatifs de territoire, mobilisant tous les acteurs éducatifs sur des finalités et des objectifs généraux communs soient pris au sérieux. Je rêve encore un peu... ]]>Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Laurent CARLE
https://charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/23/250-consultation-sur-le-socle-commun-de-connaissances-une-question-mal-posee#c10929
2014-09-25T09:30:28+02:00Laurent CARLETenir à la fois le socle et les programmes (la table des matières des manuels), pour une écrasante majorité, c'est IMPOSSIBLE. D’accord.
Je veux bien faire le pari de L'INTELLIGENCE et de la CONFIANCE aux praticiens pour éduquer et instruire mes petits enfants.
A condition :
1. Que les...Tenir à la fois le socle et les programmes (la table des matières des manuels), pour une écrasante majorité, c'est IMPOSSIBLE. D’accord.
Je veux bien faire le pari de L'INTELLIGENCE et de la CONFIANCE aux praticiens pour éduquer et instruire mes petits enfants.
A condition :
1. Que les masques de directeurs de conscience tombent et que la traditionnelle rengaine moralisatrice des conduites d’apprentissage : « Il faut bien écouter et bien travailler, apprendre bien ses leçons et faire bien ses devoirs » soit définitivement remisée au musée de l’école. L’école primaire n’est pas la « boite » de préparation aux examens et du bachotage. Les écoliers ne sont pas responsables de la bureaucratie, de l’autoritarisme et de la paperasse.
2. Que les maitres cessent de camper sur leur position de leader « premier de la classe ». Sans modestie, on n’apprend rien, on n’avance pas. 90 % des enseignants ignorent qu’ils ne connaissent pas le « socle » du métier.
3. Et que l’humanité de l’être réapparaisse sous le vernis du maitre. C’est à cette seule condition que la faille majeure du système, la formation pédagogique, deviendra la revendication prioritaire personnelle de chaque enseignant et, collective, de chacune des organisations représentatives.
ILS réclament rarement FORMATION et REFORME parce que :
*1 leur formation professionnelle s’est achevée il y a longtemps, à la fin de leur première année d’école. Au CP.
**2 leur curiosité professionnelle a cessé avec leur titularisation.
Faute de quoi, l’école restera ce qu’elle a toujours été, le petit séminaire de formation à l’ancienne pour futurs maitres traditionalistes.
]]>Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Pierre Frackowiak
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2014-09-24T18:46:39+02:00Pierre FrackowiakQuant à moi, cette notion de "socle commun de compétences" me chiffonne depuis qu'elle existe.
Moi aussi.
Pour toutes les raisons présentées par Eveline, que je partage complètement, mais aussi pour d'autres raisons qui tiennent à la réalité des pratiques dans les classes, qui...Quant à moi, cette notion de "socle commun de compétences" me chiffonne depuis qu'elle existe.
Moi aussi.
Pour toutes les raisons présentées par Eveline, que je partage complètement, mais aussi pour d'autres raisons qui tiennent à la réalité des pratiques dans les classes, qui est loin de correspondre aux discours tenus dans les réunions institutionnelles et dans les textes. Instituteur qui n'a jamais oublié la difficulté de ce métier, inspecteur durant 30 années, je constate dans tous les milieux que je fréquente encore, que les responsables du système et l'encadrement se font beaucoup d'illusions ou se complaisent dans ce que je dénonce souvent, la politique de l'apparence.
J'imagine bien les hurlements et les gesticulations à la lecture des lignes qui vont suivre. Et pourtant!
Il vaudrait mieux que l'on sache que personne n'utilise le socle depuis sa promulgation et qu'il n'y a aucune raison que ça change. Prisonnier des programmes et des habitudes, on sort le socle des tiroirs pour les réunions, pour les inspections, pour les enquêtes conçues pour pouvoir dire que tout va bien.
Bon... Admettons que quelques praticiens engagés dans tel ou tel mouvement pédagogique parviennent à multiplier leur charge de travail par deux et tenir à la fois le socle et les programmes. Mais pour une écrasante majorité, c'est impossible. La charge de travail, avec l'administratisation et la technicisation du système, avec le développement de l'autoritarisme et des exigences hiérarchiques (car dans ce domaine rien n'a changé) est énorme... Qui y pense ne serait-ce qu'un peu? Qui se préoccupe des heures passées pour la paperasse, du temps de travail hors la classe et du malaise croissant des enseignants du terrain?
Il est humainement impossible de tout faire. Il faut choisir. Ou bien on prend le socle comme base de travail et l'on fabrique ses programmes soi-même par rapport au socle et aux élèves. Ou bien on prend les programmes, voire les sommaires de manuels, et on met le socle dans le tiroir. Dans plus de 90% des classes, on prend les programmes... même les plus débiles que l'école ait connu. Et je comprends parfaitement les enseignants.. D'autant que cela correspond à leur histoire, à leur culture, à leur formation qui n'a pas changé. Et dans la période de désenchantement et de doute qu'ils vivent, toute exigence de travail supplémentaire se heurte à une résistance passive que la hiérarchie peine à imaginer, notamment les hiérarques qui ont oublié la difficulté du métier le jour même où ils ont quitté la classe
La solution modeste et simple:
1. grande exigence sur des finalités et des objectifs généraux transversaux bien formulés et largement diffusés dans la Nation
2. grande souplesse sur les programmes
3. assez de paperasse illisible et impossible à opérationnaliser sérieusement
Je crois bien que Philippe Meirieu a souvent évoqué cette proposition qui fait aussi le pari de l'intelligence et de la confiance aux praticiens.
Par ailleurs, parler du socle quand les ESPE n'ont rien changé à la formation et que la formation continue est ce qu'elle est me semble bien présomptueux et irréaliste.
Un ajout :
Eveline Charmeux, qui est une de mes grandes amies "pédago", qui a publié l'un de mes textes les plus connus (avec "l'évaluationnite, le malheur de l'école") dans son dernier ouvrage, "Lire ou déchiffrer. L"apprentissage de la lecture en questions" ESF, octobre 2013, page 278, poursuit avec pugnacité son combat pour la vérité et l'intelligence en éducation.
Elle s'attaque cette fois au socle...
Je partage complètement ses réflexions et j'en ajoute une par rapport à la charge de travail des enseignants, complètement ignoré par les hiérarques formatés qui sont loin d'être sevrés des politiques destructrices précédentes...
A lire et à débattre.
Mais face à une nouvelle entreprise d'intoxication sur le b-a ba, les alphas et les méthodes qui ajoutent des gesticulations et des grimaces aux lettres et aux sons, pour empêcher les gosses en difficulté d'accéder au sens, il faut aussi lire et relire les billets qui précèdent celui-ci..]]>Compétences, socle, culture commune : des mots qui interrogent... - Astro52
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2014-09-24T18:06:20+02:00Astro52Bonjour,
Le socle a été un "machin" politique introduit par un ministre qui voulait laisser sa trace. Doit-on le trimbaler indéfiniment dans le temps, comme toutes ces choses pas très utiles qu'un politique a créé un jour pour se faire mousser et que personne n'abroge malgré leur...Bonjour,
Le socle a été un "machin" politique introduit par un ministre qui voulait laisser sa trace. Doit-on le trimbaler indéfiniment dans le temps, comme toutes ces choses pas très utiles qu'un politique a créé un jour pour se faire mousser et que personne n'abroge malgré leur inutilité ?
Ce qui est dans le socle devrait relever du seul programme scolaire. A quoi bon avoir un programme et un socle qui disent la même chose dans des mots à peine différents, et qui servent à la même chose ? Cette dualité ne fait que contribuer à faire du système école une usine à gaz incompréhensible pour qui n'est pas du milieu.