Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2012-03-09T09:24:18+01:00daily12012-03-09T09:24:18+01:00Ecole démocratique, égalité des chances, même combat ? - richard
https://charmeux.fr/blog/index.php?2012/02/11/197-l-ecole-democratique-d-accord-mais-concretement-c-est-quoi#c2445
2012-03-09T09:24:18+01:00richardA lire ici:
cumbria.academia.edu/KazS...
The DCSF found that "if young people from the poorest families had the attitudes and behaviours of their peers of the richest families, that would narrow the GCSE attainment gap by five percentages points". IPPR linked poor psychological...A lire ici: cumbria.academia.edu/KazS...
The DCSF found that "if young people from the poorest families had the attitudes and behaviours of their peers of the richest families, that would narrow the GCSE attainment gap by five percentages points". IPPR linked poor psychological well-being at age of ten to poor outcomes at age of 16 ...
RQ: DCSF =Department for Children Schools and Families dcsf.gov.uk
GCSE = General Certificate of Secondary Education
IPPR = Institute for Public Policy Research
et pour terminer
"Aussi "le but de l'enseignement n'est essentiellement ni l'acquisition des connaissances, ni exclusivement l'entraînement à l'objectivité, mais avant tout l'éveil de la curiosité intellectuelle et la culture de cette disposition fondamentale" (Pierre Legrand, Pour une pédagogie de l'étonnement)."]]>Ecole démocratique, égalité des chances, même combat ? - Laurent Carle
https://charmeux.fr/blog/index.php?2012/02/11/197-l-ecole-democratique-d-accord-mais-concretement-c-est-quoi#c2406
2012-02-13T19:12:48+01:00Laurent CarleCe qui me semble préoccupant, ce n’est pas la probabilité d’atteindre le niveau social des 10 % de privilégiés ( 5 millions de Français possédant 62 % du patrimoine national, 1 128 000 € par tête de pipe, « réussissant » tous à l’école) par la réussite scolaire, mais...
Ce qui me semble préoccupant, ce n’est pas la probabilité d’atteindre le niveau social des 10 % de privilégiés ( 5 millions de Français possédant 62 % du patrimoine national, 1 128 000 € par tête de pipe, « réussissant » tous à l’école) par la réussite scolaire, mais l’infortune de 50 % de « citoyens » qui galèrent dans la vie après en avoir bavé dans une école qui pratique l’élimination, la réprobation, et la culpabilisation, qui n’est pas toujours exempte d’un certain racisme… disons social. Pour moi, il ne s’agit pas de trouver objectivement et sans favoritisme ceux qui méritent d’entrer à Polytechnique, mais de donner à tous l’instruction, l’éducation, la citoyenneté et la dignité auxquelles chacun a droit pour goûter le bonheur de vivre. Il s’agit de donner plus à ceux qui ont moins. À chacun selon ses besoins ! Et surtout de faire cesser la maltraitance quotidienne !
Car savoir est un droit, non un devoir. Dans l’école démocratique, l’instruction est un dû, non un mérite.
Il s’agit de changer l’école au plus petit niveau, non de l’améliorer au sommet. Il y a urgence.
Car l’école de la compétition, du mérite et de la tradition pose bien plus de problèmes aux perdants du CP et de l’école primaire qu’elle ne fait subir d’injustice aux concurrents des classes prépas. Ce n’est pas une question de quotas, mais de faire cesser une effroyable destruction des esprits, de leur capacité d’apprendre, de penser et de vivre dignement.
Les perdants des concours d’entrée à l’ENA ou à Normale Sup ne vivront jamais le calvaire des petits écoliers de CP qui n’apprennent pas à « lire », des exclus des fonds de classe. Les profs de Terminale qui sélectionnent, confortablement installés dans leurs fauteuils de juge-arbitre, les « plus méritants » pour les classes prépas, savent-ils que pour leur faciliter cette sélection on a trié et éliminé dès le CP tous ceux « qui ne suivent pas la méthode de lecture », méthode au moyen de laquelle,— même si l’intention n’est pas délibérée, du moins dans l’esprit des maitres ; plus haut, c’est moins sûr —, on empêche les enfants du peuple d’apprendre à lire, pour qu’ils n’aillent pas, plus tard, encombrer la piste où concourent les héritiers de bonne famille ?
Les universitaires des sciences de l’éducation le savent-ils ? Et les psychologues scolaires qui les testent au WISC ?
On propose rarement à ces derniers de faire l’expertise et le bilan psychologique des candidats à l’X pendant leur scolarité primaire. Les jeunes de banlieue qui entrent à Sciences Po, ce sont les roturiers du temps présent que Louis XIV ennoblissait en son siècle. Ils serviront l’état de Sarko, la bourgeoisie et les privilégiés des temps modernes, avant de servir le peuple. On se sent plus agréablement supérieur quand on vient d’en bas et qu’on domine impérieusement ceux qui y sont restés.
C’est donc de la violence ordinaire subie par les pauvres pendant leurs années scolaires qu’il faut se soucier avec urgence. Car la récente loi sur le harcèlement n’a pas prévu leur situation.
« Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas qu’il soit instruit. » Voltaire
Il y a aujourd’hui beaucoup de ce Voltaire-là chez les partisans de l’école au mérite, aussi bien dans les classes de France qu’au sommet de l’état et dans les échelons intermédiaires.]]>