Le blog de l'amie scolaire : Questions de profs. Ce blog n'est pas un forum de débat entre partisans et adversaires de la pédagogie. Il veut être un lieu de réflexion et d'échanges pédagogiques destiné aux professionnels de l'école et à tous ceux qui s'interrogent, doutent, cherchent, souhaitent une aide à la recherche, à la pratique du métier, sans oublier les parents, bien sûr. Nous répondrons à toute question, non polémique... - Commentaires
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fr2016-11-09T17:14:16+01:00daily12016-11-09T17:14:16+01:00Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Laurent CARLE
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2016-11-09T17:14:16+01:00Laurent CARLEDES METHODES DE SOUMISSION HERITEES DES SIECLES PASSES
La langue écrite est une langue, comme son nom l’indique. C’est une langue pour les yeux qui s’apprend comme une deuxième langue, par les yeux. Car lire c’est comprendre, penser avec les yeux. Mais les didacticiens des siècles...DES METHODES DE SOUMISSION HERITEES DES SIECLES PASSES
La langue écrite est une langue, comme son nom l’indique. C’est une langue pour les yeux qui s’apprend comme une deuxième langue, par les yeux. Car lire c’est comprendre, penser avec les yeux. Mais les didacticiens des siècles passés en ont fait une transcription des sons de l’oral, un enregistrement des phonèmes avec de l’encre sur du papier. En guise de « lecture », depuis toujours on enseigne le décodage, alors que personne n’apprend à lire en décodant, ni les enfants, ni les maitres qui enseignent ce décodage. Les fabricants de méthodes, prenant cette définition à la lettre et postulant que la parole est antérieure à l’écriture - ce qui n’est pas démontré -, enseignent une technique d’oralisation de l’écrit par déchiffrage lettre à lettre d’abord, par « synthèse » de ces sons en syllabes ensuite, en mots pour finir. Et, bien entendu, le mode de lecture ainsi enseigné est forcément linéaire et assujetti à la succession des « syllabes ».
Un enseignement qui a « deux objectifs principaux » :
- modéliser et automatiser la procédure de découpage en syllabes, et de planification de l’écriture d’un mot que l’on connaît mal ;
- contribuer à la mémorisation de syllabes et de mots de fréquence élevée. »
n’a, à l’évidence, pas pour projet de mettre du sens sur un texte écrit, en un mot de lire. Le sens de l’écrit n’est pas au programme. Ça donne ce résultat stupide : « fac-teur » et « pome me ». Pour le déchiffrage, ça marche une fois sur deux, pour la lecture, ça ne marche pas. Enseigner aux enfants à découper les mots en syllabes pour apprendre à lire, c’est comme faire démonter une bicyclette pour apprendre à rouler. Les méthodes de « lecture » forment au mieux des déchiffreurs non lecteurs, au pire des analphabètes, toujours des illettrés. Toujours des illettrés, parce que le déchiffreur virtuose le plus rapide déchiffre au plus 9 000 mots à l’heure, pendant qu’un lecteur à l’œil en lit trois à quatre fois plus. Allez lire un journal, un livre, à petite vitesse, celle de la parole ! Encore, si déchiffrer suffisait, mais les déchiffreurs ne comprenant pas ce qu’ils lisent deviennent forcément illettrés. Ils gagneraient du temps et de l’information à écouter le journal radio ou télé sans lire.
Les héritiers de ces didacticiens du siècle de Molière, ces Diafoirus modernes, auteurs de méthodes, savants du « décodage », chercheurs en syllabation et « dyslexie », pédopsychiatres des troubles des apprentissages, orthophonistes et rééducateurs, médecins scolaires, ont repris à leur compte ce déchiffrage déguisé en lecture. À l’âge des antibiotiques et des micro-ondes, ils nourrissent et soignent avec des clystères. Les instances ministérielles les ont approuvés, les enseignants, dociles, comme jm95, ont suivi, faute de formateurs formés en pédagogie de la lecture. Ils répètent sans réfléchir les idées reçues de la leçon de décodage certifié scientifique par les psychologues du neurone.
En devenant « décodage » le déchiffrage s’est paré des plumes de la science. Tout maitre de CP « à la pointe de la pédagogie moderne », vieille de deux siècles, se doit d’enseigner le code de correspondance graphophonologique, « je vois/j’entends », et vice versa, « j’écris ce que j’entends », par des « dictée de sons ». Et bien entendu, cet enseignement ne forme pas des lecteurs puisque lire c’est comprendre. On se trouve donc en présence d’une vaste tromperie didactique, un abus de confiance sur mineur.
L’apprenti apprend à lire, en lisant, comme il a appris à marcher et à parler, comme un savoir-faire, comme un outil de réflexion et de pensée, tandis que le maitre docile et traditionnel enseigne la lecture comme une matière. La lecture, activité hautement intellectuelle, est donc présentée à l’élève comme un répertoire de syllabes à sonoriser et à mémoriser et un corpus de règles de déchiffrage, nommées « mécanismes », un code de correspondance, dénommé par les savants « le code ». Le « code » - qui n’en est pas un - s’impose à tout professeur croyant et pratiquant respectueux des règles traditionnelles - les dogmes et coutumes - de la profession d’enseignant et des injonctions des gardiens du temple qui étalent leurs certitudes idéologiques dans leurs journaux et ouvrages évangéliques, ainsi que leur ignorance pédagogique. À la fin du répertoire présenté comme la fin du « programme », les élèves qui « connaissent tous les sons savent lire ».
Oui, mais voilà, au bout de compte, le maitre ne peut pas et ne sait pas enseigner « à lire » et l’élève ne réussit pas à apprendre « la lecture » - qui n’en est pas une - de la méthode. La confusion entre lire et déchiffrer est partagée et entretenue « savamment ». Le malentendu se transforme en tromperie à l’insu des acteurs de l’enseignement, à la satisfaction des idéologues : « famille, mille, mil, cil, sourcil, fil, fils ». De quoi devenir idiot !
Un enseignant « moderne » réfléchit, s’interroge, comme Samia, et cherche des réponses dans son expérience de terrain à la lumière de son jugement propre et de son raisonnement logique, non dans les « leçons » des neurosciences. Penser de façon autonome exige une indignation et une révolte préalables, non une docilité au prêt-à-penser de savants ignorants en psychologie de l’enfant, en psychologie des apprentissages et en pédagogie de la lecture. Ces savants qui ne savent pas ce que c’est que lire prétendent dicter aux pédagogues les conceptions de « chercheurs » qui n’ont jamais enseigné, n’ont jamais mis les pieds dans une classe et ne savent pas la différence entre lire et déchiffrer. L’ignorance, pétrie de certitudes, enseigne l’erreur à la connaissance.
Seuls les indignés sont capables de résister à l’enseignement de l’ignorance. Les autres se soumettent de façon lamentable et infantile. Ce faisant, outre la syllabation en lieu et place de la lecture, ils transmettent aux enfants une forme de pensée et un état d’esprit dont le fondement est la soumission intellectuelle. Ne pas penser est devenu la recette de l’apprentissage méthodiste de la lecture et, par contamination, de tous les apprentissages et de tous les enseignements. Le phonisme commet tous les ans des dégâts irréparables : 37 % des élèves entrent non lecteurs en 6e.
Les méthodes de lecture n’enseignent pas la lecture, mais la syllabation. Le débat n’est pas entre alphabétique, syllabique et globale, entre synthétique et analytique, mais entre sonoriser les unités linguistiques (déchiffrer des unités) et penser un texte écrit, comme on pense dans une deuxième langue. Enseigner la syllabation et ses mécanismes au lieu d’apprendre à lire, ce n’est pas seulement une erreur pédagogique, une tromperie, c’est une atteinte au droit à l’instruction, une aggravation des inégalités entre nantis et pauvres, une injustice et donc un déni démocratique.
]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
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2016-11-06T09:56:47+01:00EvelineMerci infiniment, chère Samia pour ce témoignage excellent et... révoltant. Il faut dénoncer ces absurdités, et plus encore l'autoritarisme qui ose les imposer....
Merci infiniment, chère Samia pour ce témoignage excellent et... révoltant. Il faut dénoncer ces absurdités, et plus encore l'autoritarisme qui ose les imposer.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Samia
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2016-11-05T23:01:55+01:00SamiaPremière année, T1, en Cp, méthode imposée. je dois suivre le "guide du maître" de la maîtresse et me l'approprier.
Dans le "GUIDE" de l' enseignant : je lis comment apprendre aux enfants à découper en syllabes les mots écrits.
" A un moment précis de la...Première année, T1, en Cp, méthode imposée. je dois suivre le "guide du maître" de la maîtresse et me l'approprier.
Dans le "GUIDE" de l' enseignant : je lis comment apprendre aux enfants à découper en syllabes les mots écrits.
" A un moment précis de la journée, l’enseignant peut
sélectionner un ou deux mots (à l’orthographe
régulière) et demander aux élèves de les écrire
(sur l’ardoise ou le cahier d’essais) :
- d’abord, en dictant des mots syllabe par syllabe,
et en demandant aux élèves d’écrire chaque
syllabe d’un seul geste sans s’arrêter (épellation
et visualisation mentale des gestes graphiques
nécessaires avant de les effectuer « pour de
vrai ») ;
- en leur demandant ensuite de réécrire ce mot
d’un seul geste sans s’arrêter (on peut essayer
deux ou trois fois, jusqu’à ce qu’on y arrive).
Ces entraînements courts et fréquents ont deux
objectifs principaux :
- modéliser et automatiser la procédure de découpage en syllabes, et de planification de l’écriture d’un mot
que l’on connaît mal ;
- contribuer à la mémorisation de syllabes et de mots de fréquence élevée. "
On m'explique sur le côté ce qu'il faut faire dans le détail:
( encore une fois, histoire de me convaincre...)
"Exemple :
Pour écrire le mot facteur, on le découpe d’abord
en syllabes : fac / teur.
• Première syllabe : « fac ». Écrivez-la « dans l’air »
ou imaginez dans votre tête : f, a, c… Écrivez sur
l’ardoise.
• Deuxième syllabe : « teur ». Imaginez dans votre tête :
t, e, u, r. Écrivez sur l’ardoise.
• On vérifie, on efface et on reprend éventuellement.
• Maintenant, écrivez le mot facteur d’un seul geste,
sans s’arrêter, sans lever la craie (ou le feutre)
ou presque.
• Deuxième mot : docteur (choisir deux mots partageant
une même syllabe, ou une même caractéristique).
• Etc."
Mais un peu plus haut je lis dans un encart:
" je découpe les mots en syllabe:
un é-lé-phant
une pom-me
je tra-vail-le long-temps"
Et je me demande du coup si c'est cohérent tout ça...
Parce que dans ce cas:
"Pour écrire le mot "pomme", on le découpe d’abord
en syllabes : pom / me.
• Première syllabe : « pom ». Écrivez-la « dans l’air »
ou imaginez dans votre tête : p, o, m ( élève: mais cela ne sonne pas pon comme dans "pompier"???????Je dois mettre un " e", alors j'écris pome) … Écrivez sur
l’ardoise.
• Deuxième syllabe : « me ». Imaginez dans votre tête :
"me". Écrivez sur l’ardoise.
• On vérifie, on efface et on reprend éventuellement.
• Maintenant, écrivez le mot pomme d’un seul geste,
sans s’arrêter, sans lever la craie (ou le feutre)
ou presque.( et là l'enfant qui réfléchit bien et fait ce qu'on demande écrit: "pomeme"...
On recommence avec TRA-VAIL-LE, et le gamin ne comprend pas pourquoi il a " faux" , il a bien écrit TRA, puis VAILLE puis YE ...
Je vous rassure, il y a de jeunes instits qui s'interrogent grandement, et en ont assez de mentir aux élèves, de bidouiller de la logique, et de se voir imposer des méthodes de circonscription ou d'école!
]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - josèf
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2011-06-21T18:37:19+02:00josèfOn peut comparer le problème de celui qui apprend à lire à celui que rencontre la personne qui apprend à nager. Ce dernier n'apprendra vraiment qu'une fois placé dans le bain. Tous les exercices qu'il peut faire en dehors de l'eau ne lui serviront aucunement quand il sera confronté à cet...On peut comparer le problème de celui qui apprend à lire à celui que rencontre la personne qui apprend à nager. Ce dernier n'apprendra vraiment qu'une fois placé dans le bain. Tous les exercices qu'il peut faire en dehors de l'eau ne lui serviront aucunement quand il sera confronté à cet élément nouveau. Tous les exercices scolaires de phonologie, de syllabation...ne sont d'aucune utilité pour celui qui apprend à lire. J'ai même expliqué dans un précédent message qu'ils étaient non seulement inutiles, mais même nuisibles. On ne peut apprendre à lire en s'exerçant à une activité d'une autre nature. Pour lire, il faut être questionneur d'écrit. C'est une entreprise beaucoup plus complexe, mais aussi beaucoup plus intéressante qu'une activité qui consiste à bien apprendre les lettres et, puis leur combinaison en syllabes, puis la combinaison de ces mêmes syllabes en mots...On cheminerait donc selon certains, qui sont le plus grand nombre à le penser aujourd'hui, on cheminerait donc de la lettre vers la syllabe, de la syllabe vers le mot, du mot vers la phrase, et de la phrase vers le texte. La voie serait toute tracée. L'entreprise serait très simple si les choses se passaient réellement ainsi. Et tous les enfants seraient des lecteurs avertis. Les choses seraient plutôt simple pour les enseignants. Et même les élèves les plus lents y arriveraient à force de patience et de répétition.
Mais lire c'est tout autre chose. C'est une entreprise de longue haleine. Et si on peut mettre sur pied un "savoir déchiffrer" en une année scolaire environ, l'apprentissage de la lecture nécessite de son côté plusieurs années d'étude et de découverte.
Mais enfermer des enfants dans une méthode -syllabique de préférence- sous prétexte de les préparer à la lecture, c'est un peu comme les enfermer dans une pièce, sans aucun contact avec le monde extérieur perçu comme parasitaire et parier qu'ils en sortiront lecteurs au bout d'un certain temps. L'acte de lire, au début comme au terme de son apprentissage -en supposant qu'il pourrait y avoir un terme à cela- l'acte de lire suppose une culture, repose sur une culture qui le rend possible et qu'il nourrit aussi. Ces signes sur le papier ne signifient rien en eux-mêmes, ils renvoient toujours à quelque chose d'extérieur au texte. Pouvoir les oraliser ne nous donne absolument pas les clés pour accéder au sens.
Et tous ces enfants qui ne bénéficient pas dans leur milieu familial, social, de conditions propices à cet apprentissage de la lecture ? L'école ne doit-elle pas plutôt les aider en leur permettant d'accéder à la culture, au lieu de contribuer à ce qu'ils régressent encore davantage par un enseignement stérile du code, notamment du code alphabétique ? Notre école ne peut continuer ainsi à transformer des inégalités en injustices. Et en ce sens, Evelyne Charmeux a tout à fait raison de dire que l'enseignant tout comme l'élève, pour être juste et efficace, n'a d'autre choix que la désobéissance.
Lire , apprendre à lire est un travail de fourmi, ou plutôt de détective et c'est en cela qu'il peut être extrêmement intéressant, très enrichissant pour tous les enfants. Autrement plus motivant que l'activité qui consiste à déchiffrer des lettres, des syllabes et des mots pour de manière tout à fait aléatoire pouvoir leur attribuer une signification. Quand toute l'énergie ne s'est pas dissipée dans un effort surhumain pour pouvoir simplement oraliser un mot compliqué !
Il serait donc plus judicieux, en matière de lecture comme en matière de natation, de mettre les enfants directement dans le bain. Le maître se tiendrait lui sur le bord, une perche à la main, en cas de besoin.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - josèf
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2011-06-17T16:20:52+02:00josèfDe rien, Evelyne, c'est un plaisir pour moi d'essayer d'apporter ma contribution au débat, le peu que je crois comprendre sur cette épineuse question de la lecture.
Si l'Opinion d'une manière quasiment générale croit vraiment aux vertus des méthodes syllabiques et apparentées, 'est qu'elle a...De rien, Evelyne, c'est un plaisir pour moi d'essayer d'apporter ma contribution au débat, le peu que je crois comprendre sur cette épineuse question de la lecture.
Si l'Opinion d'une manière quasiment générale croit vraiment aux vertus des méthodes syllabiques et apparentées, 'est qu'elle a la plupart du temps l'impression d'avoir appris à lire de cette manière-là, même des enseignants sont persuadés qu'on peut y arriver ainsi.
Ce qu'on doit bien comprendre c'est qu'aucune méthode, même la pire, ne pourrait empêcher un enfant de lire. Nous avons en face de nous des enfants naturellement intelligents et curieux, ou bénéficiant de conditions socioculturelles favorables... qui vont malgré tout développer des stratégies particulières très efficaces pour accéder au sens. Ce sont d'une certaine façon ces élèves désobéissants, qui ne découvrent pas les syllabes lettre après lettre, et les mots syllabe après syllabe comme le demande l'enseignant, ce sont donc ces élèves-là qui accèdent à la vraie lecture et aux horizons qu'elle ouvre. Les plus dociles mourront de toute façon d'ennui, seront dégoûtés à jamais de l'écrit. Et il sera plus que jamais nécessaire, mais à mon sens bien inutile, de recourir à toute une armée de spécialistes qui se feront un plaisir de se mettre au chevet de tous ces malades que fabriquent le système scolaire et sa manière de considérer le problème de la lecture...]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
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2011-06-16T19:00:43+02:00EvelineUn grand merci à Josef pour ce clou supplémentaire si admirablement enfoncé : c'est qu'il résiste ce bougre de clou, et on n'a pas fini d'avoir à taper dessus......
Un grand merci à Josef pour ce clou supplémentaire si admirablement enfoncé : c'est qu'il résiste ce bougre de clou, et on n'a pas fini d'avoir à taper dessus...]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - josèf
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2011-06-16T18:41:29+02:00josèfJe serais plutôt du même avis qu(Evelyne Charmeux sur la question de la lecture. Je sais par expérience que le déchiffrage ne mène jamais à la lecture. Je dirais même qu'elle lui est nuisible la plupart du temps parce qu'elle empêche le nécessaire travail d 'élaboration du sens qui doit...Je serais plutôt du même avis qu(Evelyne Charmeux sur la question de la lecture. Je sais par expérience que le déchiffrage ne mène jamais à la lecture. Je dirais même qu'elle lui est nuisible la plupart du temps parce qu'elle empêche le nécessaire travail d 'élaboration du sens qui doit accompagner l'acte de lire. Si mon objectif est de découvrir la part d'inconnu d'un texte, le recours systématique de quelques élèves au déchiffrage ruine à proprement parler un travail très intéressant qui consiste à formuler des hypothèses, à tâtonner, à élucider au fil des rencontres le Sens qui ne s'offre pas tout de suite. Il est donc non seulement inutile mais préjudiciable à la lecture qu'un enfant de cours préparatoire soit en mesure de tout déchiffrer. A moins que votre objectif final soit d'alphabétiser, non de former des lecteurs.
En fait l'illettrisme qui frappe notre école en particulier et la société dans son ensemble d'une manière générale, est la conséquence d'une politique d'alphabétisation qui remonte à l'invention de l'école publique par Jules Ferry. Cet état de fait que tout le monde déplore est cohérent avec la conception qu'ont de la lecture les ministres qui se succèdent à l'éducation nationale, les partisans du cognitivisme -qui triomphent aujourd'hui- et la plupart de ceux dont la voix se fait le plus entendre aujourd'hui en matière de pédagogie de la lecture. Et quand pour couronner le tout cette voix rencontre celle de l'Opinion la plus répandue, qu'il faudrait revenir aux bonnes vieilles méthodes d'antan qui "auraient fait leur preuve", qui préconise le retour en force des méthodes syllabiques...nous avons les résultats que nous connaissons. Quels sont-ils ? 20 pour 100 seulement des élèves accédant en sixième possédant des compétences dites "remarquables" en lecture, c'est-à-dire capables d'accéder à l'implicite d'un texte, de comprendre l'intention de l'auteur et d'établir des relations avec d'autres textes traitant du même sujet. 30 pour 100 environ capables de comprendre ce qui est dit de manière explicite dans un texte, sans toutefois vraiment appréhender l'intention de l'auteur et sans pouvoir effectuer la mise en réseau avec d'autres écrits. Le reste, environ 50 pour 100 des élèves ne possédant aucune compétence en matière de lecture ou alors quelques compétences de base, rudimentaires, celles qu'autorise une appréhension alphabétique de l'écrit.
Le retour en force des méthodes syllabiques que préconise la hiérarchie actuelle, "l'excommunion" des partisans de la voie directe qui proposent pourtant la réflexion la plus riche et la plus intéressante sur la question de la lecture...voilà qui augure mal de l'avenir. L'illettrisme a encore un bel avenir qui s'offre à lui.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
https://charmeux.fr/blog/index.php?2009/09/07/126-quand-travailler-sur-les-syllabes-au-cp-installe-l-echec-chez-les-enfants#c1556
2010-12-08T13:53:41+01:00EvelineVous vous moquez, Ouattara : mes travaux sont à la disposition de tous depuis dix ans au moins : allez sur mon site ou lisez tous els billets précédents du blog....
Vous vous moquez, Ouattara : mes travaux sont à la disposition de tous depuis dix ans au moins : allez sur mon site ou lisez tous els billets précédents du blog.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Ouattara
https://charmeux.fr/blog/index.php?2009/09/07/126-quand-travailler-sur-les-syllabes-au-cp-installe-l-echec-chez-les-enfants#c1555
2010-12-08T12:36:59+01:00OuattaraIl est bon de formuler des critiques sur le travail des autres , mais si vous nous montrez la votre? Car il me semble que dans ce cas la critique est facile. Alors un peu de courage ,comme Eveline ,proposez vos travaux....Il est bon de formuler des critiques sur le travail des autres , mais si vous nous montrez la votre? Car il me semble que dans ce cas la critique est facile. Alors un peu de courage ,comme Eveline ,proposez vos travaux.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
https://charmeux.fr/blog/index.php?2009/09/07/126-quand-travailler-sur-les-syllabes-au-cp-installe-l-echec-chez-les-enfants#c1026
2010-03-16T15:51:53+01:00EvelinePersonne, cher Duguesclin, n'a inventé de règles pour supprimer des syllabes ! Vous semblez ignorer beaucoup de choses sur la prononciation d'une langue, celle du français en particulier. La prononciation parisienne (disons, celle du nord de la Loire) est différente de celles du sud,... Personne, cher Duguesclin, n'a inventé de règles pour supprimer des syllabes ! Vous semblez ignorer beaucoup de choses sur la prononciation d'une langue, celle du français en particulier. La prononciation parisienne (disons, celle du nord de la Loire) est différente de celles du sud, elle-même, lieu de variations, comme celle du Nord. Et chacun a raison. Et nul n'a le droit de critiquer celle-ci ou celle-là.
Quant à l'orthographe, elle est faite pour les yeux (elle sert de balises de compréhension directe) et n'a strictement rien à voir avec la prononciation. Et heureusement !
Même lorsque je dis moi aussi "ya kat suc sula tab" (et c'est mon droit le plus strict !!!) je sais écrire : "Il y a quatre sucres sur la table" (ils devraient être du reste dans le sucrier !!).
Remettez-vous, cher correspondant au pseudo plein de symboles... C'est merveilleux, les différences !]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - duguesclin
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2010-03-16T14:20:35+01:00duguesclinEn français beaucoup de mots différent grâce au e comme belette , blette ou peluches, pluches etc... a force d'enlever des e pour privilégier un accent dit "standard" on entend des stupidités à longueur de journée sans parler des liaisons débiles comme "leur portage sur lar...En français beaucoup de mots différent grâce au e comme belette , blette ou peluches, pluches etc... a force d'enlever des e pour privilégier un accent dit "standard" on entend des stupidités à longueur de journée sans parler des liaisons débiles comme "leur portage sur lar trait " (le reportage sur la retraite) ou" la blet court" (la belette court) ou encore "on offre des pluches aux enfants", ils n'y a plus différence entre masculin et féminin et à force d'éviter les E ils oublient aussi les R et les L ce qui donne par exemple" ya kat suc sula tab"...(il y quatre sucres sur la table).
Si vous essayer de dire table sans e il est bien évident que vous allez dire tab.La langue française est très bien faite il n'est pas nécessaire d'inventer des règles pour supprimer des syllabes et engendrer une orthographe désastreuse à cause d'une prononciation lamentable, même si dans certaines région l'écriture est arrivée très tard (trop ?).
]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - n77
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2009-12-21T20:41:43+01:00n77bonjour,
enfin ! je trouve un echo à ma propre perplexité de "simple parent" face au travail des syllabes. Une enseignante travaille sur ce thème en expliquant que "échelle" = 3 syllabes - hipopotame =5 syllabes - Elle nomme même cela des "syllabes orales" ce qui...bonjour,
enfin ! je trouve un echo à ma propre perplexité de "simple parent" face au travail des syllabes. Une enseignante travaille sur ce thème en expliquant que "échelle" = 3 syllabes - hipopotame =5 syllabes - Elle nomme même cela des "syllabes orales" ce qui ajoute une grande confusion dans l'esprit de ma fille qui elle trouve, que à l'oral, hipopotame = 4 syllabe et échelle = 2. Le résultat est que les "e" muet deviennet des "eu" et que des "e" sont ajoutés à des mots qui n'en n'ont pas.Je n'ai rien pu faire d'autre que lui expliquer qu'il y ce que l'on entend et ce que l'on écrit et que pour un même mot cela peut être différent ,c'était finalement beaucoup plus simple et tout de suite compris. Donc une fois de plus ce n'est pas grave car , les bons élèves apprendront quand même à lire (et pourront suivre plus tard des cours de linguistique ou on leur expliquera que échelle = 2 syllabes) mais les autres.........]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
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2009-12-05T18:10:09+01:00EvelineMerci pour le "passionnant" de mon site. Mais vous savez, cher correspondant, on a le doit de tout dire dès l'instant que les règles de la courtoisie sont respectées.
Du reste, ma position sur la dyslexie est loin de m'être personnelle.
Vous dites que je suis en contradiction avec les...Merci pour le "passionnant" de mon site. Mais vous savez, cher correspondant, on a le doit de tout dire dès l'instant que les règles de la courtoisie sont respectées.
Du reste, ma position sur la dyslexie est loin de m'être personnelle.
Vous dites que je suis en contradiction avec les données neuropsychologiques. Je vous rétorque que vous êtes en contradiction avec les données des travaux sur la psychologie des apprentissages, sur le fonctionnement de l'acte de lire et sur le fonctionnement psychologique des enfants.
Il serait peut-être temps que les spécialistes de tout poil, enfermés dans leur spécialité, se mettent à comprendre que faire la classe requiert des connaissances venant de sciences multiples, et que ni la linguistique, ni les neurosciences ne peuvent avoir le monopole de la pédagogie...
C'est parce que j'ai compris cela, que j'ai préféré, personnellement, la recherche-action (volontiers méprisée chez mes collègues universitaires, ce qui me vaut un relatif mépris de leur part, mais c'est ainsi) à la recherche dite fondamentale (qui ne l'est d'ailleurs pas plus que l'autre, fondamentale, même si elle est fort nécessaire). J'ai très vite compris, quand je me suis lancée dans une thèse — j'allais dire : "comme tout le monde !" — que je serais enfermée et qu'il me serait impossible de travailler sur la réalité des classes et des enfants.
Durant les grandes années de l'INRP, nous nous sommes battus — en vain — contre l'applicationnisme, plus fort que jamais aujourd'hui. Je suis donc bien décidée à mettre ce qu'il me reste de forces au service véritablement de l'école, et à tenter de convaincre que nulle science unique, pas plus les neurosciences que les autres, ne peut définir une pédagogie. Celle-ci est une science à part entière, qui a besoin des autres, comme toute science du reste, mais qui ne saurait leur être soumise.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - jm95
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2009-12-05T17:35:10+01:00jm95Il y a plein de choses passionnantes sur votre site, dans vos écrits.Néanmoins cette position sur la dyslexie, et sur comment lit un enfant sans le son, sans le phono, vous est personnelle.Elle ne fait pas que contredire un type d'enseignement dépassé à la papa, et si c'était seulement cela,...Il y a plein de choses passionnantes sur votre site, dans vos écrits.Néanmoins cette position sur la dyslexie, et sur comment lit un enfant sans le son, sans le phono, vous est personnelle.Elle ne fait pas que contredire un type d'enseignement dépassé à la papa, et si c'était seulement cela, vous seriez autorisée à en appeler comme vous le faites à la résistance pédagogique.Mais vous ètes en contradiction avec les données neuropsychologiques.Rien dans ce que vous dites ne permet de comprendre les différences entre dyslexie phono, dyslexie visuelle, les déficits visio-attentionnels , les troubles de l'automatisation des dyspraxiques.
Vous avez le droit de rester sur votre opinion forgée par l'expérience.Vous n'avez pas le droit d'appeler à la résistance pédagogique sur la lecture au nom de la modernité comme si vos contradicteurs étaient de simples défenseurs d'un retour à une pédagogie de papa.
]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
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2009-12-05T17:06:27+01:00EvelineVoyons JM95, personne n'a besoin de "couper"quelque chose quand il lit !
On n'a ce besoin (malsain) que si un enseignant mal intentionné vous demande de séparer les syllabes d'un mot...
On "reconnaît" un mot (à condition de le connaître déjà : si on ne l'a jamais entendu, il est... Voyons JM95, personne n'a besoin de "couper"quelque chose quand il lit !
On n'a ce besoin (malsain) que si un enseignant mal intentionné vous demande de séparer les syllabes d'un mot...
On "reconnaît" un mot (à condition de le connaître déjà : si on ne l'a jamais entendu, il est impossible de le prononcer) par deux moyens complémentaires :
1- le type d'écrit que je suis en train de lire et qui me permet de m'attendre à tel ou tel type de mot, et de formuler des hypothèses plausibles ;
2- la connaissance de la combinatoire (c'est-à-dire les lettres que je dois avoir sous les yeux si mon hypothèse est bonne) pour vérifier cette hypothèse. La connaissance de la combinatoire française ne sert qu'à valider les hypothèses, jamais à les formuler.
Quant à la dyslexie, qui n'a jamais été une maladie, elle n'est que la conséquence d'un apprentissage du B.A. BA, sans aucun rapport avec l'acte de lire, et d'une entrée dans la combinatoire trop précoce et qui a oublié de permettre aux enfants de comprendre ce que c'est que lire, et surtout que les signes graphiques, — contrairement à ce qu'ils connaissent dans le monde des objets qui est le leur avant d'apprendre à lire — , sont, d'une part orientés, et d'autre part, dépendants de l'ordre dans lequel ils apparaissent dans les mots.
Pour un tout petit, "lion" et "loin" sont le même mot, puisqu'ils ont les mêmes lettres. ET C'EST NORMAL !! C'est pourquoi, c'est sur ces notions d'orientation et d'ordre des lettres qu'il faut travailler AVANT d'aborder la combinatoire, faute de quoi, on installe chez beaucoup d'entre eux (et on sait lesquels) ce que vous appelez une "dyslexie", un gros mot bête, dont on finit par faire une maladie dès qu'on essaie de la soigner.
Les difficultés des enfants ne sont que très rarement dues à eux, et n'ont rien à voir avec des maladies. Elles sont toujours, ou presque, le résultat d'un enseignement insuffisamment nourri de connaissances en psychologie des enfants, en linguistique et en psychologie des apprentissages.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - jm95
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2009-12-05T16:35:57+01:00jm95comment couper, où couper, quoi regrouper,
où sont les indices d'association des lettres, cela ne concerne pas le linguiste,
cela fait partie du travail des orthophonistes qui s'occuppent de dyslexie. Pour un grand nombre de dyslexique ils font comme vous dites, lecture par le sens et par la...comment couper, où couper, quoi regrouper,
où sont les indices d'association des lettres, cela ne concerne pas le linguiste,
cela fait partie du travail des orthophonistes qui s'occuppent de dyslexie. Pour un grand nombre de dyslexique ils font comme vous dites, lecture par le sens et par la connaissances visuelles des mots, et cela ne leur permet pas de lire de façon fluide.
Je suis persuadé de l'existence de nombreuses formes de dyslexies possibles, mais la dyslexie phono contredit une partie de vos dire sur la lecture acte visio-sémantique si j'ose résumer.
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2009-12-05T16:07:02+01:00EvelineVous savez, "rainltloir" peut parfaitement être un mot étranger nécessaire dans un texte français, soit comme nom propre, soit comme citation. C'est le type d'écrit auquel je suis confronté qui peut m'aider à formuler ce type d'hypothèses, laquelle me suffit largement pour comprendre ce que...Vous savez, "rainltloir" peut parfaitement être un mot étranger nécessaire dans un texte français, soit comme nom propre, soit comme citation. C'est le type d'écrit auquel je suis confronté qui peut m'aider à formuler ce type d'hypothèses, laquelle me suffit largement pour comprendre ce que je suis en train de lire. Et je peux parfaitement le reconnaître sans pouvoir le prononcer et sans même m'apercevoir qu'il est ou non un "classique" de la langue française. Ce sont là des questions qui intéressent le linguiste, pas du tout celui qui est en train de lire. Il y a amalgame ici entre des considérations, intéressantes pour un thésard, sur le fonctionnement de la combinatoire française et ce qu'il faut savoir pour être lecteur...]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - jm95
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2009-12-05T15:44:47+01:00jm95d'abord merci pour votre réponse,
si rainloir m'est facile à lire,sans comprendre,
rainltloir n'est pas fluide, car le trio ltl n'est pas un classique de la langue française,
dans l'apprentissage du rapport grapho-phono il faut faire comme vous le démontrez très bien, mettre le doigt là où...d'abord merci pour votre réponse,
si rainloir m'est facile à lire,sans comprendre,
rainltloir n'est pas fluide, car le trio ltl n'est pas un classique de la langue française,
dans l'apprentissage du rapport grapho-phono il faut faire comme vous le démontrez très bien, mettre le doigt là où sont les associations et là où l'oeil et le son doivent couper, cela fait partie de l'apprentissage de la lecture.
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2009-12-05T15:23:22+01:00EvelineVous vous trompez, Jm95, il est impossible d'automatiser les rapports grapho-phono, car ils ne sont précisément pas automatisables.
Il faut toujours, en français, avoir compris d'abord pour pouvoir prononcer. On n'est jamais sûr que P+A "fasse" (verbe absurde, en plus), PA. Il faut avoir...Vous vous trompez, Jm95, il est impossible d'automatiser les rapports grapho-phono, car ils ne sont précisément pas automatisables.
Il faut toujours, en français, avoir compris d'abord pour pouvoir prononcer. On n'est jamais sûr que P+A "fasse" (verbe absurde, en plus), PA. Il faut avoir vérifié qu'il n'y a pas un "i" derrière le "a"... Et ne pas oublier de vérifier qu'il n'y a pas un "n" derrière le "i":
* PA +I +N
* ou PA + I + RE
* ou PA + N + IER
* ou PA + N + TIN...
Et c'est comme ça tout le temps...
Vouloir automatiser la relation phonies-graphies est le plus sûr moyen de mettre les enfants en grandes difficultés. Et ce n'est pas parce que les codes sont imposés que l'intelligence est inutile... Au contraire ! Quelle bizarre mentalité que de parler ainsi...]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - jm95
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2009-12-05T13:12:27+01:00jm95Il y a plusieurs mécanismes en jeu dans la lecture et ils opèrent simultanément, souvent l'un est en avance sur les autres, mais cela reste une action connexioniste, un travail du cerveau en réseau.
Automatiser les rapports grapho-phono dès le début de la lecture est hautement souhaitable....Il y a plusieurs mécanismes en jeu dans la lecture et ils opèrent simultanément, souvent l'un est en avance sur les autres, mais cela reste une action connexioniste, un travail du cerveau en réseau.
Automatiser les rapports grapho-phono dès le début de la lecture est hautement souhaitable.
Il n' y a pas d'intelligence partout, il y a des codes qui se sont imposés avec les années, que P et A fasse pa, ou que deux o fasse ou en anglais, c'est ainsi,...]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - marie
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2009-12-04T10:19:47+01:00mariel'absence de raisonnement et de sens se retrouvent , hélas, dans toutes les matières on n'apprend pas aux enfants à réfléchir, on ne leur pose pas de questions on ne cherche pas à les rendre acteurs à trouver des procédureset des stratégies celles ci leur sont plutôt imposées....aucun...l'absence de raisonnement et de sens se retrouvent , hélas, dans toutes les matières on n'apprend pas aux enfants à réfléchir, on ne leur pose pas de questions on ne cherche pas à les rendre acteurs à trouver des procédureset des stratégies celles ci leur sont plutôt imposées....aucun enseignemant non plus sur la compréhension de lecture....les élèves ne réfléchissent pas parce qu'en face d'eux ils ont des enseignants qui ne remettent pas en cause leur propre savoir et qui ne se posent guère de questions...Je ne peux qu'adhérer sur le fond à vos écrits mais il ya maintenant des élèves qui ont des difficultés telles qu'il est impossible de faire uniquement de l'apprentissage intelligent de la lecture.....]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
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2009-12-03T11:46:40+01:00EvelineSi vous avez bien lu mes écrits, Marie, vous savez qu'il n' a jamais été question de supprimer le passage par la combinatoire. En fait, il faut bien clarifier deux choses :
1- Passer par la combinatoire ne signifie nullement "déchiffrer". Le déchiffrage n'appartient pas à l'acte de lire et...
Si vous avez bien lu mes écrits, Marie, vous savez qu'il n' a jamais été question de supprimer le passage par la combinatoire. En fait, il faut bien clarifier deux choses :
1- Passer par la combinatoire ne signifie nullement "déchiffrer". Le déchiffrage n'appartient pas à l'acte de lire et gêne la compréhension. C'est pourquoi, il importe de l'éviter à tout prix, tout comme le passage par l'oral. La lecture à haute voix, c'est de l'oral, qui utilise, certes, la lecture (préalable), mais qui n'en est pas.
La combinatoire, qui est le système français de correspondances phonies-graphies, est indispensable à la vérification des hypothèses, et c'est pour cela qu'elle doit être découverte et construite par les enfants. Mais surtout pas au début de l'apprentissage : c'est par la compréhension de ce qu'est la lecture, et par l'acquisition du comportement de lecteur, que doit commencer cet apprentissage.
2- Ceux que vous appelez "les enfants devineurs" ont été bien mal formés par quelqu'un qui ignorait la différence entre "deviner" et "formuler des hypothèses". Une devinette, c'est n'importe quoi. Une hypothèse, ça se valide par des indices précis et ça met en jeu le raisonnement.
Il faut bien savoir que, contrairement à ce qui se dit en haut lieu, il n'y a aucun mécanisme de lecture. Lire est une activité toujours intelligente, qui nécessite TOUJOURS raisonnement et réflexion. L'absence de raisonnement que produisent les méthodes syllabiques est un de leurs plus grands dangers, même si elle est loin d'être le seul.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - marie
https://charmeux.fr/blog/index.php?2009/09/07/126-quand-travailler-sur-les-syllabes-au-cp-installe-l-echec-chez-les-enfants#c936
2009-12-03T09:37:39+01:00marievos écrits m'intéressent et surtout m'amènent à me poser des questions sur ma pratique(d'ailleurs je me pose quotidiennement des questions sur mes pratiques) je suis attentive et passionnée par tout ce qui me permet d'avoir une réflexion sur l'apprentissage...mais que faire pour des enfants...vos écrits m'intéressent et surtout m'amènent à me poser des questions sur ma pratique(d'ailleurs je me pose quotidiennement des questions sur mes pratiques) je suis attentive et passionnée par tout ce qui me permet d'avoir une réflexion sur l'apprentissage...mais que faire pour des enfants qui entrant dans la lecture paar voie directe finissent par devenir des lecteurs devineurs car la plupart du temps ils reconnaissent un patron de mot, enfats qui ne lisent, déchiffrent ? pas des mots présentant des analogies d'ecriture avec ceux qu'ils connaissant déjà? l'enfant en difficulté peut il apprendre à lire c'est à dire entrer dans la compréhension sans passer par la technique de la combinatoire, au moins un moment car cela permet d'automatiser la reconnaissance visuelle qui à terme favorise la mémorisation et permet à terme de se fixer sur le sens intérêt de la lecture..]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
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2009-11-23T18:48:48+01:00EvelineCher monsieur Mujol (à moins que ce ne soit madame), votre lecture est bien inattentive. Ce que je dis, précisément, dans mon article abject (merci !!) c'est qu'un tel travail est absurde, dans la mesure où le nombre de syllabes des mots en français varie selon les régions, selon la place...
Cher monsieur Mujol (à moins que ce ne soit madame), votre lecture est bien inattentive. Ce que je dis, précisément, dans mon article abject (merci !!) c'est qu'un tel travail est absurde, dans la mesure où le nombre de syllabes des mots en français varie selon les régions, selon la place du mot dans la phrase et selon les individus.
C'est pourquoi, le fait d'enseigner une forme de syllabation des mots, que ce soit la vôtre ou la mienne, est effectivement faire preuve de racisme, aussi grave quand il impose la prononciation marseillaise que quand il s'agit de la prononciation parisienne.
La syllabe en français n'a aucune valeur linguistique, et surtout elle n'a strictement rien à voir avec la lecture, activité visuelle, qui n'est performante que lorsqu'elle s'est affranchie de toute oralisation ou subvocalisation. Il est donc hautement souhaitable d'éviter ce genre d'erreur auprès des enfants.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - MUJOL
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2009-11-23T17:52:46+01:00MUJOLTout cela n'est que du racisme régionaliste, l'auteur de cet article abject doit sûrement être parisienne : marseillais d'origine j'ai toujours prononcé livre et glace avec deux syllabes et école avec trois, et c'est ainsi que je continue de l'apprendre à ma fille qui est en CE1...Tout cela n'est que du racisme régionaliste, l'auteur de cet article abject doit sûrement être parisienne : marseillais d'origine j'ai toujours prononcé livre et glace avec deux syllabes et école avec trois, et c'est ainsi que je continue de l'apprendre à ma fille qui est en CE1]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - jm95
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2009-11-17T13:06:08+01:00jm95Bonjour madame Charmeux,
d'abord merci de ne pas avoir censuré ce message, (pour le moment?).
Je vais distinguer deux choses.
Votre analyse d'une difficulté à enseigner les syllabes ne permet pas sérieusement de rejeter l'utilité de le faire.Toute pédagogie présente ses avantages et ses...Bonjour madame Charmeux,
d'abord merci de ne pas avoir censuré ce message, (pour le moment?).
Je vais distinguer deux choses.
Votre analyse d'une difficulté à enseigner les syllabes ne permet pas sérieusement de rejeter l'utilité de le faire.Toute pédagogie présente ses avantages et ses inconvénients.Isoler comme vous le faites ce passage pédagogique est une méthode que je trouve limite, désolé.
Et il y a les gens qui se réclament de votre influence.
De ceux-ci il est possible d'examiner leurs résultats passés.Les enfants en difficulté d'apprentissage de la lecture existaient-existent également.Je ne vous mettrais pas sur le dos le nombre d'heures passées chez les orthophonistes, mais votre acharnement antisyllabique est un combat du passé.Ceci étant la syllabe ne résume pas les rapports grapho-phono, donc pourquoi vous acharner sur ce point précis qui n'est qu'une des composantes? ]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - Eveline
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2009-11-17T12:16:54+01:00EvelinePour JM95
Il n'est pas sérieux d'affirmer sans preuves. Il est parfaitement discourtois d'user de termes insultants, surtout quand on connaît aussi mal celle que l'on insulte.
J'attends le début du commencement d'une preuve de ce que vous affirmez : de quels enfants précis parlez-vous ? Et...
Pour JM95
Il n'est pas sérieux d'affirmer sans preuves. Il est parfaitement discourtois d'user de termes insultants, surtout quand on connaît aussi mal celle que l'on insulte.
J'attends le début du commencement d'une preuve de ce que vous affirmez : de quels enfants précis parlez-vous ? Et que savez-vous de ma "manière de faire"... ? Qu'avez-vous lu à son sujet ?
Etes-vous sûr que votre commentaire soit bien "honnête" ?
NB : Soucieuse de ne pas transformer ce blog en champ de discussions personnelles qui n'intéressent personne, je répondrai directement aux éventuelles autres questions de JM95, si celui-ci daigne me fournir un adresse pour le faire. Je me contente de lui rappeler ce que j'ai maintes et maintes fois démontré, à savoir que :
1- La syllabe n'a strictement rien à voir avec la lecture, ni avec rien de ce qui appartient à l'écrit. L'écrit est une langue pour les yeux et les marques importantes des mots sont des lettres qui ne correspondent à aucune prononciation.
2- Il n'y a pas de syllabes en français à l'écrit, (à l'oral, elle varie constamment et n'a aucune stabilité ni linguistique, ni articulatoire) et l'on voit mal comment elle pourrait être d'une aide quelconque pour comprendre un texte.]]>Quand "travailler" sur les syllabes au CP peut installer l'échec chez les enfants. - jm95
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2009-11-17T10:54:10+01:00jm95il n'est pas sérieux d'isoler une difficulté d'apprentissage liée à une méthode.Toutes les méthodes ont des bons et de mauvais cotés.Il s'agit de savoir quand mème vers quels bénéfices on veut aller versus des difficultés attendues inhérentes à toute méthode.
Quand en plus, il ne...il n'est pas sérieux d'isoler une difficulté d'apprentissage liée à une méthode.Toutes les méthodes ont des bons et de mauvais cotés.Il s'agit de savoir quand mème vers quels bénéfices on veut aller versus des difficultés attendues inhérentes à toute méthode.
Quand en plus, il ne s'agit pas d'une méthode, mais d'un élément constitutif de l'apprentissage de la lecture, ce genre de réflexion, ne vous vexez pas , frise la malhonnèteté.
Il y a assez eu d'enfants en difficultés lors de l'utilisation de votre manière de faire qui elle ne cherchait pas un équilibre des composantes nécessaires à l'apprentissage de la lecture.]]>